Le froid était bien là, le vent soufflait sur mon visage et me faisait plisser les yeux. Il n'était pas bien prudent de revenir à Londres, surtout depuis que le gouvernement avait changé, mais à vrai dire je devais m'approvisionner en plume et encre, et en d'autres choses que je ne trouve pas à Nottingham qui est un village moldu. Je ne quitte pas beaucoup notre manoir, non je reste même la plupart du temps enfermé dans mon bureau pour plus de tranquillité, parce que ma sœur a toujours aussi la bougeotte et voudrait m’emmener à toutes les soirées auxquels elle participe, mais ça n'a jamais été mon truc, puis je sais que mes parents aiment me savoir à la maison, en sécurité. Je ne leur ai pas dis que j'ai écris quelques articles pour le sombral masqué, ils flipperaient tellement, que je préfère leur caché la vérité.

J'ai transplané pour arrivé à Londres. La ville m'est familière et j'aime toujours autant cet endroit, mais quelque chose à changer. Je le ressens d'une façon inexplicable, comme si l'air était mauvais. Les sorciers étaient en danger, je le sentais et surtout je le rêvais. Je faisais particulièrement attention à mes rêves, puisque parfois ce n'était que des rêves prémonitoires. Je dormais peu pourtant parce que j'avais le sommeil léger et que depuis mon enfance je faisais des cauchemars que je ne comprenais pas. J'avais bien tenté d'en parler à quelqu'un, mais j'avais trop honte que l'on mon prenne pour une mauviette alors je me taisais, autant sur ça que sur mon don.

J'ai pris la direction du chemin de traverse, pour y chercher mes plumes fétiches. Il me fallait absolument une nouvelle, ma préférée venait de se briser à force d'avoir trop écrit. J'ai tendance à passer mes nuits à gratter le papier à défaut de dormir, ainsi j'avais sorti plus de deux livres l'an dernier et j'écrivais la suite, mais mes personnages me bouffaient parfois tellement qu'il me fallait sortir de mon imagination et être plus moi-même que me plonger en eux. C'est parfois dur de redevenir moi et j'en ai conscience, je dois me décrocher de ça et sortir me permet de le faire, sauf que je sors bien trop peu souvent aux goût de ma grande sœur.

Je suis entré dans la boutique de papeterie et étant dans mes pensées, je n'ai pas vu arrivé la jolie blonde qui sortait, que du coup je me suis cogné à elle. J'ai relever la tête allait me confondre en excuse lorsque je l'ai reconnu. Améthyste. Mon ex-petite amie. Nous avions été deux ans ensemble, deux ans d'amour durant lequels tout avait été parfait, jusqu'à la fin de l'école ou je l'avais quitté parce que je ne me sentais pas près à faire ma vie avec elle. J'avais peur que tout devienne trop … trop répétitif entre nous et que la distance nous sépare, déjà à l'époque on se disputait pas mal et j'avais eu peur que l'on ne tienne pas la route. Mon cœur battait à la chamade en la revoyant ici. Cela faisait six ans qu'on ne s'était pas vu, mais elle n'avait pas changer, comme moi à vrai dire.

«Je … Je ... »

J'étais tellement surpris et mal à l'aise que je n'arrivais pas à aligné un mot. C'était pathétique, mais je l'avais quelque part toujours été. Je me préparais déjà à être gifler ou autres, venant d'elle, ça ne m'étonnerait pas qu'elle ne m'ait pas oubliée et qu'elle ai été en colère contre moi, comme je m'en étais longtemps voulu.

Le malaise se lisait dans mes yeux, voir Améthyste ici me rappelait que j'avais été la cause de notre séparation. Je n'avais jamais expliquer pourquoi un jour je lui avais juste dit qu'il fallait qu'on se sépare. J'étais juste parti. Je l'avais laissé seule durant tout ce temps, sans oser reprendre des nouvelles. Je ne m'étais attendu à la voir ici, pas aujourd'hui. Les retrouvailles étaient un peu brusques et je me trouvais idiot de perdre ainsi mes mots. J'avais l’impression d'être un gamin à que l'on gronde. La voix de la jeune femme mon montrait clairement qu'elle était aussi étonnée que moi de se croiser. Il faut dire que je ne mets pas souvent les pieds ici. J'ai tendance à rester chez moi à Nottingham. J'essaie surtout de me faire discret, que l'on minimise mon action auprès des masqués, parce que oui j'étais des leurs. Je ne supportais pas cette injustice et j'écrivais parfois des articles dans le sombral pour dénoncer certains partisans. Je ne signais bien sur jamais de mon prénom, j'avais un pseudo comme on dit dans notre jargon. Le mien était Roar, car oui nous rugissions contre l'injuste. Je me suis baissé pour l'aider à ramasser ses affaires après qu'elle m'ait avouée que c'était étrange de se retrouver dans de telles conditions. J'ai aperçus son fameux carnet à dessin. Combien de fois l'avais-je vu dessiner là-dessus, moi c'était plus sur mon journal que j'écrivais, je le quittais rarement quand j'étais à l'école. J'ai attrapé son carnet et j'ai vu les dessins qu'elle avait fait. J'ai senti que celui qu'elle dessinait n'était pas seulement un dessin, vu le nombre de fois qu'elle le représentait ça devait être quelqu'un de réel. Je lui ai tendu avec une pointe de jalousie dans le regard. J'aurais aimé qu'elle fasse autant de dessins de moi.

« Un nouveau modèle?»

Oui j'étais un peu froid alors que c'était moi qui l'avait quitté, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être jaloux. J'avais aimé Améthyste tellement que la voir dessiner un autre homme me déplaisait. Je n'avais pas vraiment répondu à ses questions.  J'évitais souvent ce style de questions, parce que je n'ai jamais aimé parler de moi et elle le sait. Il s'en était passé des choses en six ans. Je préférais ne pas revenir sur le passé, mais plus parler du présent et sa dernière remarque me le permis.

« Il paraît en effet. Et toi qu'es-tu devenue?»

Contrairement à elle, je ne savais pas où elle travaillait, ni si elle était à l'emploi ou pas. Je n'avais jamais pris de nouvelles et je suppose que ça a du la frustrer de ne pas savoir ce que je faisais, ni pourquoi je l'avais lâcher comme ça sans explications. Je savais que j'avais des torts, mais parfois j'agis impulsivement et c'est sans doute un de mes plus grand défaut, n'en faire qu'a ma tête. Je préférais ne pas lui parler des tentions politiques du moment, parce que si jamais on savait que j'étais ici, je risquais d'être une cible pour les partisans, qui savaient bien que malgrés ma discrétion que j'étais à surveiller, mais le fait de ne pas être là souvent les rassuraient sûrement, d’où le fait que je ne venais pas beaucoup à Londres.

«C'est bien plus qu'un modèle pour moi en réalité.» Je ne sais pas comment je dois prendre ça, mais mon visage laisse apparaître de la déception et de la jalousie. Je sais que j'ai fais une erreur en la quittant et je m'en veux encore, mais parfois la vie fait qu'on a besoin de prendre du recul, de voir si c'était la bonne décision et on ne reviens finalement pas en arrière et on fini par le regretter, mais tout ça c'est du passé. Elle en aime un autre visiblement.  Elle me remercie de l'aider à ramasser ses affaires, c'est normal pour moi, la galanterie fait partis de ma personne.

« Il n'y a pas de quoi, tu sais comment je suis et je n'ai jamais aimé le café.»

J'aime aider les autres, voilà comment je suis. C'est pour ça que jamais je ne pourrais faire partis du nouveau régime. Lorsqu'on m'a fait part d'une résistance face à ça, j'ai tout de suite été pour les aider. Je ne suis pas là souvent, mais tout ce que je peux faire pour eux j'essaie de le faire. Si j'écris des articles pour le sombral marqué c'est parce qu'on me là demandé et aussi parce que j'aime le faire. Sa remarque me fait haussé les épaules, j'ai tendance à oublier les noms rapidement alors forcément je n'ai pas toujours fait le rapprochement, même si ça aurait du m’interpeller.

« J'écris plus que je ne lis en ce moment.»

Ce n'est pas faux, mes jours et mes nuits consistent à écrire, écrire toujours, pour oublier, pour me construire une autre vie, pour échapper à mes visions, pour me sentir mieux, mais l'écriture semble me ronger à petit feu me privant de la réalité des choses, mais me rendant à chaque fois un peu plus connu, même pour le monde moldu et je fuis l'un et l'autre. Je ne sais pas si elle est au courant que j'écris pour le sombral masqué. Je préfère ne pas en parler, même si j'ai confiance en elle, c'est loin d'être simple. Ça me fait sourire qu'elle soit devenue journaliste. Je l'ai regardé avec une pointe de fierté dans le regard. Oui je suis heureux pour elle, qu'elle ait trouvé sa voie. Je peux tenté de lui laisser entendre que je fais aussi un peu de journalisme, mais si elle travail à la gazette, peut-être que … bah je verrais bien après tout c'est mon ex, elle doit bien se douter ou je me situe.

« Je vois, j'en suis ravis et nous faisons presque le même métier en effet. Il m'arrive aussi d'écrire pour des journaux … »

Je ne sais pas si elle fera le lien, entre certains articles que j'ai écris où je dénonçait le nouveau régime comme étant un régime dictatorial, usant de mots dur et marquant qui montraient ma façon de voir les choses et qui ont sûrement du déplaire fortement à certains vu la force des mots que j'avais employés. Je savais qu'elle pouvait me reconnaître parce que je suis toujours un peu rude dans ce que j'écris, je dis les choses clairement sans tourner trois siècles autour du pots.

«T'es jaloux?» Elle l'avait compris, pourtant j'essayais de ne pas trop le montrer, mais c'était sans doute chose impossible. C'était si flagrant que ça? Il faudrait que je songe à travailler ma maîtrise de mes émotions. Je n'aime pas qu'on voit trop ce que je ressens et le fait qu'elle me fait voir en face que je suis jaloux me met mal à l'aise. Je ne devrais pas l'être pourtant. C'est moi qui suis partis, mais je l'avais fait seulement parce que je ne me sentais pas près à passer le cap  de la vie ensemble, même si on n'y était pas encore à l'époque, mais n'arrivant pas à me projeter, j'avais préféré mettre fin à notre relation à contre cœur.

« Non ...»

Je n'étais pas vraiment convaincant, mais il fallait bien que j'essayais de ne pas me faire griller, ce qui risquait d'être compliqué. J'ai fait une drôle de tête lorsqu'elle m'a dit ne plus savoir qui j'étais, comment avait-elle pu oubliée? J'étais vexé et fâché qu'elle m'ait oublié. Il y avait peut-être six ans qu'on n'était plus ensemble, mais ça n'empêche pas que je me souvenais de tout sur elle, ses goûts, ses envies ses passions. Comment avait-elle pu oublier de son côté? La réponse était pourtant simple. Elle avait tournée la page. Ce que je n'avais pas encore réussis à faire. Mes visions m'accrochaient toujours à elle.

« Je n'ai rien oublié.»

J'y pensais tout le temps, mais en secret. Ma sœur me poserait bien trop de question si elle voyait que j'étais encore attiré par Améthyste. Elle me dirait que j'avais été idiot et que je devais absolument faire quelque chose pour la retrouver, mais ce n'était pas ce qu'elle souhaitait alors je ne ferais rien, parce que je sais très bien que ma chance et passée. Je m'en remettrais sans doute un jour, mais il me faudra du temps. Je crois que l'entendre me dire qu'elle était passée à a autre chose était déjà une étape. Quand au fait de lâcher prise, ça serait compliqué. C'était plus fort que moi d'écrire et quand j'avais une idée derrière la tête, je ne pouvais pas attendre de l’écrire alors souvent je passais mes journées à taper sur ma machine à écrire parce que je suis resté un peu vieux jeu et que j'aimais bien le bruit de la machine à écrire. Je me suis contenté de hausser les épaules. A poudlard c'était pareil, je passais mon temps à griffonné dans mon carnet et souvent je le faisais dans un coin pour qu'on ne me vois pas faire, parce que j'étais un mec et que je n'avais pas envie qu'on me charrie parce que je faisais comme les filles en écrivant dans un journal.

Aujourd'hui, je n'ai plus si honte d'écrire, je l'assume entièrement, je gagne ma vie grâce à mes écris alors je n'ai pas à me cacher. Je me doute qu'on ai pu écrire tous les deux dans le sombral masqué, mais pourquoi pas. Je ne connaissais pas sa position politique et je préférais ne pas me dévoiler.

« Peut-être. Je ne publie pas dans la gazette cela dit.»

Je préférais préciser ce petit détail, je me doutais au fond de moi qu'elle n'était pas du mauvais côté. Je ne risquais pas grand chose de toute manière en disant cela. Elle comprendrait peut-être du coup ce que je voulais lui faire passé comme message.