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 You belong with me ~ Ezéchiel

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Benoît F. Fortarôme

Benoît F. Fortarôme
administratrice

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MessageSujet: You belong with me ~ Ezéchiel    You belong with me ~ Ezéchiel  Icon_minitimeVen 1 Aoû - 16:02





You Belong With Me


 


Le 3 mars 2014

Dire que quand il était petit, il avait adoré faire des montagnes russes avec sa mère, à présent Benoît commençait à en avoir assez de ces montagnes russes sentimentales qu'il subissait depuis vingt quatre heure. Paradis, enfer, paradis, enfer... Quand tout cela allait-il s'arrêter à la fin ?! À choisir, il préférait que le manège s'arrête pendant qu'il était au paradis, mais c'était sûrement trop demander. Quoique, maintenant qu'il était – de nouveau – au fin fond des enfers, il ne pouvait que remonter non ? Merlin ne pouvait pas le faire descendre plus bas tout de même ?

Ce matin là il s'était réveillé dans les bras d'un homme. Dans les bras d'Ezéchiel pour être exact, dans son lit même d'ailleurs. Si au début il n'avait pas vraiment compris ce qu'il faisait là, peu à peu les souvenirs avaient commencé à resurgir. Par Merlin, il avait vraiment fait...ça ?! C'était décidé, il ne boirait plus jamais une goutte d'alcool ! Beny ne put s'empêcher de rougir en tournant le visage vers Ezéchiel. Il était beau quand il dormait, mais il le préférait vraiment éveillé parce qu'ainsi, il pouvait voir ses beaux yeux bleus. Que pensait il de lui après le comportement qu'il avait eu cette nuit ? Il se souvint alors que le brun lui avait dit qu'il allait regretter son comportement au réveil, et bien il se trompait. Il ne regrettait en aucun cas d'avoir passé la nuit avec lui et d'avoir fait l'amour une bonne partie de la soirée. Certes il se sentait fourbu et il avait beaucoup de mal à rester en position assise – Merlin, il n'aurait jamais pensé qu'on puisse avoir autant mal au derrière – et il était vrai qu'il n'aurait pas agi de la sorte s'il n'avait pas bu – qu'est ce qui lui avait pris de faire ça bon sang ?! – mais la seule chose qu'il regrettait n'avait rien à voir avec l'héritier Crowford. Il regrettait juste d'avoir saccagé sa boutique. D'ailleurs il serait peut être temps qu'il y retourne s'il voulait arranger les dégâts avant l'arrivée de Cain, se dit il en avisant de l'heure.

Précautionneusement, il se détacha du brun qui le tenait dans ses bras et sortit du lit en retenant le petit gémissement de douleur lorsqu'il se mit debout. L'amour c'était bien, mais au réveil, ça faisait maaaaaaaaaaaal ! Enfin bon, le plus important maintenant, c'était de trouver ses vêtements et de les enfiler sans réveiller son beau brun. Un violent rougissement s'empara de ses joues quand il remarqua le caleçon de l'aristocrate qui gisait piteusement sur la lampe de chevet. Non vraiment, il ne boirait plus une goutte d'alcool, parole de Beny ! Ça le mettait dans un état pas possible. Toujours sans faire de bruit, il ramassa d'abord les vêtements d'Ezéchiel qu'il posa sur une geste avant de récupérer les siens – qui avaient aussi voler dans la chambre – et les enfila le plus lentement du monde en se mordant la langue de toute ses forces pour ne pas geindre de peur de réveiller son amant qui dormait toujours. Il crut même qu'elle allait tomber tellement il la mordait quand il enfila son pantalon. Merlin qu'il avait mal ! Et en plus, sa tête le lançait également et il n'avait rien sous la main pour se soulager. Il aurait bien été voir Améthyste pour qu'elle lui en fournisse – sa voisine avait toujours tout ce dont il avait besoin, une vraie magicienne – mais il n'avait pas le temps, il devait à tout prix regagner sa boutique avant que Cain arrive pour minimiser les dégâts. Une fois qu'il fut habillé, il chercha des yeux de quoi laisser un mot à son amoureux et il attrapa, aussi vite que lui permit ses muscles endoloris, une plume et un morceau de parchemin.

« Je n'ai pas eu le cœur de te réveiller, mais je dois absolument aller à la boutique. Je ne regrette absolument rien de ce qui s'est passé cette nuit et si tu ne me crois pas, passe donc me voir, je t'offrirais le petit déjeuner. Bisous, Beny »

Une fois le mot posé en évidence sur la table de nuit d'Ezéchiel, le pâtissier ne résista pas et lui vola un dernier baiser avant de filer. Et de se perdre dans le manoir Crowford. C'était immense ici ! Comment il allait faire pour sortir de là lui ?! Finalement, il tomba sur un escalier, et manqua de tomber dedans, il parvint à quitter la résidence après avoir tourné en rond pendant dix bonnes minutes ! Une fois passé les imposantes grilles qui délimité le domaine des Crowford, le glacier transplana devant sa boutique et prit une grande inspiration avant d'ouvrir la porte. Il s'était attendu à trouver une salle dévastée, mais il n'en fut rien. Les tables étaient de nouveaux debout, ainsi que les chaises qui les entourées, la vaisselle avait été réparée et rangée, les couverts ne jonchaient plus le sol, il n'y avait plus aucune trace de chocolat ou de glaçage sur les murs. La boutique était nickel, comme s'il l'avait quittée normalement après une journée de travail. Comme s'il l'avait rangée et nettoyait la veille avant de partir et  non comme s'il s'était amusé à tout envoyer valser contre les murs. Il n'eut même pas besoin de se poser la question pour savoir que tout ça était l’œuvre d'Ezéchiel et son cœur se gonfla d'amour à l'idée que le brun ait fait ça pour lui. Bon, dans l'absolu il aurait préféré qu'il n'ait rien eu à faire mais le geste le touchait tout de même. Si la boutique était impeccable, il savait néanmoins que ce ne serait pas le cas de sa cuisine. Il se souvenait parfaitement qu'Ezéchiel avait fait voler toutes ses bouteilles d'alcool contre le comptoir, mais bon il pouvait bien ranger ça après tout.

Ce qui l'embêtait le plus à vrai dire c'était qu'il n'avait pas le temps d'aller acheter de nouvelles bouteilles et que donc il ne pourrait pas proposer de pâtisseries alcoolisées aujourd'hui, mais bon, tant pis. Il finit par pousser la porte de la cuisine et commença à ramasser les bouts de verre qui jonchaient le sol en geignant. C'est qu'il avait mal lui et se baisser était douloureux au possible ! Enfin bon, il n'avait pas vraiment le choix étant donné qu'il ne maîtrisait aucun sort ménager. Ou plutôt, il ne maîtrisait que les sorts basiques de cuisine. Et encore, il lui arrivait de les rater ! Il avait finit de tout ranger et il avait même commencé à préparer ses pâtes à gâteaux quand Cain arriva. Et ce dernier ne trouva rien de mieux à faire que de se moquer de lui et de son état, faisant bouder le pauvre petit Benoît par la même occasion. Heureusement, il put se venger en lui donnant du travail. D'ordinaire, il préparait ses pâtes à gâteaux la veille et comme il n'avait pas pu le faire, il était débordé de travail alors une paire de bras en plus ne fut pas de refus. Finalement, ils arrivèrent à bout de la montagne de pâtisseries qu'ils avaient à faire – heureusement qu'il avait plusieurs fours – et ils purent ouvrir. Un peu en retard, mais ils ouvrirent tout de même, c'était l'essentiel.

Cain lui proposa gentiment d'aller lui chercher une potion anti douleur – parce qu'il n'en pouvait vraiment plus – une fois que tout fut mis en place, malheureusement, un gros groupe entra dans la boutique pour se protéger de la neige qui venait de se mettre à tomber. Ayant, dans l'immédiat, plus besoin d'un serveur que d'une potion, il empêcha le musicien de partir. Parce que, soyons honnête, si Cain partait maintenant, il ne pourrait servir personne dans l'état dans lequel il était. Il prit donc son mal en patience et continua ses aller retours – à la vitesse d'un escargot mourant asthmatique – entre la cuisine et le comptoir. Une fois la totalité des gâteaux exposés, il voulut aider Cain a débarrasser les tables mais il se sentait tellement mal qu'il vacilla et manqua de tomber. Heureusement, son serveur parvint à le rattraper à temps et il prit appuie sur ses épaules pour essayer de retrouver un semblant d'équilibre. Et comme Merlin n'est qu'un vieux croulant qui se complaît en torturant de pauvres petits sorciers qui n'avaient absolument rien fait et rien demandé, Ezéchiel choisit cet instant précis pour entrer dans le boutique. Foutue vie de merde ! L'héritier Crowford n'ouvrit pas la bouche, il se contenta de leur lancer un regard assassin et fit demi-tour avant que Beny n'ait pu esquisser le moindre mouvement. Il n'en fallut pas plus pour que la bonne humeur du pâtissier disparaisse aussi sûrement qu'une coupe pleine de sang devant un troupeau de vampires assoiffés.

Il n'avait tout de même pas cru que lui et Cain... ? Il n'était pas stupide et aveugle à ce point ?! En plus, il lui avait dit la veille qu'il l'aimait ! Bon, ça ne s'était certes pas passé comme il l'avait imaginé mais il le lui avait dit quand même ! Pourquoi partait il comme ça sans rien dire ?! Repoussant le serveur, Benoît se dirigea vers la porte de la boutique et l'ouvrit mais, bien entendu, l'héritier Crowford avait disparu. Qu'il aille au diable ! Pensa le pauvre petit pâtissier en regagnant sa cuisine en pleurant. Il essuya tristement les larmes qui coulaient le long de ses joues et se laissa tomber sur un tabouret. Pour se relever aussitôt parce qu'il avait toujours le derrière endolori. Pourquoi Merlin s'acharnait il ainsi sur lui ? Il voulait juste être heureux et être avec Ezéchiel lui ! Alors pourquoi était il parti en le voyant avec Cain sans chercher à avoir d'explications ? Peut être ne partageait il pas ses sentiments – ce qui était fort probable – et que maintenant qu'il avait couché avec lui, il comptait le laisser en plan ? Non, ça ne ressemblait pas à l'héritier Crowford de se comporter ainsi, mais pourquoi était il parti alors ?! Rageusement, il fit disparaître toutes traces de larmes sur son visage et regagna la boutique. Il ne voulait pas se torturer à cause de lui ! Il avait suffisamment donné pour ça la veille ! Et il était hors de question qu'il ferme de nouveau à cause d'Ezéchiel ! Il aurait toute la soirée pour pleurer ! Il irait peut être voir Améthyste aussi, elle était la meilleure amie du brun après tout, peut être pourrait elle lui fournir des explications sur cet étrange comportement qu'il ne parvenait pas à comprendre.

Retournant en salle, il abandonna Cain quelques minutes pour aller chercher lui même une potion anti douleur. Une fois qu'il eut récupérer le saint Graal, il l'avala d'une traite et poussa un soupir d'aise en se sentant revivre ! Enfin, c'était surtout ses muscles qui revivaient parce que son cœur souffrait toujours autant, mais il préféra ne pas y penser. Il retourna donc dans sa précieuse boutique et commença à grignoter un peu de tout ce qu'il avait préparé – sauf les muffins et les cookies aux fruits secs parce que c'était vraiment pas bon – en mangeant de préférence sur les pâtisseries chocolatées. Pendant près d'une heure, il parvint à travailler sans penser à l'homme qu'il aimait, jusqu'à ce que deux hommes entrent dans sa boutique. En les reconnaissant, le pâtissier se figea d'horreur. C'était les deux hommes qui avaient manqué de le violer quelques semaines plus tôt ! Et ils l'auraient sûrement fait si Ezéchiel n'était pas intervenu. Le jeune homme se mit à espérer que ces deux bougres s'en aillent sans demander leur reste lorsqu'ils le reconnurent.

- Hé ! C'est pas le gars que Crowford nous a demandé de tabasser ? Se gaussa l'un des hommes en donnant un coup de coude à l'autre.

- Si c'est lui ! Répondit l'autre avec un sourire mauvais. Dommage qu'on ait pas pu profiter de lui plus que ça, il me plaît bien le p'tit père.

C'était quoi cette histoire bordel ?! Alors comme ça, Ezéchiel avait payé deux sales types pour le malmener ?! Pourquoi avait-il fait une chose pareille alors qu'il était venu le sauver après ?! Un éclair de génie passa brièvement dans l'esprit du pâtissier. Mais bien sur, pensa-t-il avec amertume, il avait engagé ces rustres dans le seul but de l'approcher et de s'attirer sa sympathie ! Et bien non seulement c'était ridicule mais en plus, c'était inutile ! Finalement, peut être que tout ce qu'il avait vécu avec l'héritier Crowford n'avait été qu'un mensonge ! Une illusion créée dans le seul but de le mettre dans son lit ! Peut être que l'homme qu'il aimait n'était qu'une façade et ne correspondait en rien au vrai Ezéchiel Uriel Crowford ! Une colère sourde gronda en lui tandis que ses doigts se refermèrent sur sa baguette, mais pas question de saccager sa boutique cette fois ! D'un unique sort, il envoya valser hors de sa boutique les deux guignols qui l'avaient agressé puis il sortit à son tour, abandonnant son magasin aux mains de Cain. Il allait lui montrer à ce saligaud de Crowford qu'on ne jouait pas avec Benoît Fortarôme !

Étrangement, il savait exactement où le trouvait, Améthyste lui avait dit qu'il y avait un bar dans lequel il aimait se rendre et son intuition lui soufflait qu'il le trouverait là bas. Rangeant sa baguette magique, il transplana devant l'établissement et entra en ignorant tous les clients. Tous les clients sauf un. Il était là, assis au comptoir avec un verre à la main, il était de dos mais il reconnaîtrait entre mille. Ce salaud avait joué avec ses sentiments dans le seul but de le mettre dans son lit ? Ça ne se passerait pas comme ça ! Il refusait être un jouet entre les mains d'un sang pur arrogant. Il savait bien que c'était trop beau qu'un homme tel que lui s'intéresse à un pauvre pâtissier naïf. Loin de se laisser démonter, il s'approcha de lui et, d'une main sur son épaule, il le fit pivoter vers lui afin d'abattre son poing droit contre sa joue avec toute la force dont il était capable.  

- Espèce de salaud ! Cria-t-il en colère et blessé. Ça t'amuse de jouer avec moi hein ?! T'es content ?! T'as eu ce que tu voulais ?! T'avais besoin d'envoyer des hommes m'agresser pour satisfaire tes pulsions perverses ?!

Aveuglé par la colère, Beny ne s'était pas rendu compte qu'il s'était mis à pleurer – de rage et de désespoir – mais il s'en moquait. Il laissa les larmes coulaient le long de sa joue et sans réfléchir, il abattit une deuxième fois son poing sur la joue rougit de l'aristocrate. Tout ce qu'il voulait, c'était faire taire la douleur qui lui vrillait le cœur et si ça signifiait devoir défigurer le visage qui, ce matin encore, lui avait apporté le bonheur, alors il le ferait.



© Aelyne
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Ezéchiel U. Crowford

Ezéchiel U. Crowford
sorcier(e)

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MessageSujet: Re: You belong with me ~ Ezéchiel    You belong with me ~ Ezéchiel  Icon_minitimeVen 1 Aoû - 17:03





You Belong With Me


 



Le 3 Mars

Ezéchiel fut réveillé par un frisson. Humm... Il faisait froid... Bizarre... Pourtant il lui avait semblé être enveloppé par une douce chaleur toute la nuit... Il s'enfonça sous sa couette et la resserra contre lui. Quelqu'un avait ouvert la fenêtre ou quoi ? Mais non, c'était impossible, les elfes n'avaient pas le droit de venir dans sa chambre sans son autorisation -pas question de laisse les mains de ces créatures vagabonder partout en son absence- et sa mère était en voyage avec son père pour trous jours à.... Il ne savait plus où. D'ailleurs il n'était même pas sûr de l'avoir su un jour. Vu comme il écoutait son géniteur... Mais qu'est ce qu'il était irritant aussi ! Toujours à lui dicter sa conduite... Et non mon fils tu ne dois pas faire ça... ou ci... Et blablabla...

Humpf. C'était désagréable cette impression qu'il avait. Comme s'il lui manquait quelque chose... Quelque chose qui avait laissé un vide en lui... Mais que pouvait-il bien lui manquer ? Qu'avait-il fait hier soir pour que ça... Il se redressa brusquement. Beny !! Il tourna la tête frénétiquement pour tenter de l'apercevoir, mais la chambre était vide. Il tendit le cou pour voir s'il était parti dans sa salle de bain, mais la porte était ouverte et elle ne semblait pas occupée. Il n'y avait plus aucune de trace de lui. Cette constatation lui fit l'effet d'un coup de marteau en plein ventre. Et voilà, c'était terminé. Tout était fini. Il s'était réveillé avant lui et il était parti. En le laissant tout seul. Désespérément seul. Il avait enfin pu partager la chaleur de son corps, il avait pu goûter à sa peau, lui faire l'amour de toutes ses forces, de toute sa tendresse. Mais c'était terminé.

Il s'était dit la veille qu'il ne regretterait pas, mais il avait du mal. Enfin, il était heureux d'avoir pu fusionner avec l'homme qu'il aimait, mais... A quel prix ? Si le pâtissier refusait de lui adresser la parole désormais ? Il doutait fortement qu'il l'accuse d'avoir profité de son ivresse, ce n'était pas son genre. Mais, et s'il regrettait ? S'il était trop gêné pour le regarder dans les yeux ? Ezéchiel avait peur. Il ne pouvait pas vivre sans son Beny, maintenant qu'il savait quel saveur avait la vie à ses côtés, il ne pouvait plus s'en passer. Il ne pouvait revenir en arrière, à ce temps ou il lui suffisait de l'observer de loin pour se sentir heureux. Non, il ne pouvait plus. Il avait besoin de son brun pour son bonheur. C'était peut-être égoïste, mais... Les choses étaient ainsi.

Il retomba sur son matelas, découragé. La pièce lui semblait intolérablement silencieuse et morte. Il se sentait seul, seul, seul. Beny, mon amour, où es-tu ? Dans sa boutique bien sûr. Le jeune héritier savait pertinemment où le trouver pour le voir. Mais il n'osait pas. Il avait peur de l'expression qu'il devrait affronter lorsqu'il serait face à lui. La veille, il l'avait eu guère eut le temps d'imaginer à quoi ressemblerait leur réveil, mais s'il avait pu, nul doute qu'il ne se serait pas attendu à ça. Peut-être à une scène niaise où il aurait réveillé le glacier avec des petits baisers papillons sur tout le visage.

Ensuite il l'aurait pris dans ses bras, lui aurait murmuré des mots doux. Puis le poufsouffle aurait grimacé et un peu boudé. Il était tout courbaturé de leurs folies de la nuit et il avait du mal à bouger. Imaginer ça fit sourire le serpentard. Il aurait été tellement adorable... Il ne l'aurait pas trop fait languir. Il aurait appelé un elfe pour qu'il apporte des potions anti-douleurs -et anti gueule de bois.

Mais ça ne s'était pas comme ça, et il doutait que cette scène se réalise un jour. Il poussa un soupir las. Il avait envie de rester dans son lit à attendre que le passe... Ezéchiel n'avait jamais été lâche, pourtant là, il avait envie de fuir. De fuir la réalité, de fuir ce qu'il avait fait, de ne plus penser à rien, juste... Rester là. Et appeler Améthyste aussi. Mais elle devait être à son travail à cette heure-ci. Dommage... Il roula sur le côté pour fixer sa fenêtre quand son regard tomba sur une feuille posé sur sa table de nuit. Sans réfléchir, il se jeta dessus, le cœur gonflé d'espoir. Ses yeux se posèrent sur le « bisous, Beny » écrit en bas du parchemin et il parcourut rapidement le petit mot.

Une chape de soulagement telle qu'il n'en avait jamais connu le submergea et il éclata de rire tant il se sentit léger. Il avait l'impression que du bonheur liquide coulait dans ses veines. Beny ne regrettait rien, il l'attendait, tout allait pour le mieux ! Beny ne regrettait pas... Il ne regrettait pas !! Ezéchiel l'aurait chanté à tue-tête tant ça le rendait heureux. Mais il allait éviter, ça déshonorerait les Crowford. Mais il était tellement content !!! Il débordait d'énergie, il avait envie de crier, hurler sa joie, de courir partout en dansant. Il fallait qu'il communique ce sentiment sinon il allait exploser de bonheur. Il envoya un patronus à Améthyste « il regrette pas ! Planche à Pain, il regrette pas !! J'AI COUCHE AVEC BENY !!! » et il n'avait qu'à espérer qu'elle soit seule quand elle le recevrait. Au pire tant pis ! Il s'en fichait, il avait couché avec Beny et il n'avait pas à se sentir coupable !!! Il attrapa son oreiller et roule-boula sur son immense lit en gloussant. Tant pis pour l'honneur des Crowford ! Personne ne le saurait jamais après tout.

Il gigotait tant qu'il se retrouva avec les pieds à la place de la tête, roulant d'un côté à l'autre de son matelas. Il fit même tomber la clochette qui lui servait à appeler Syphilis, mais il était bien trop occupé à rire bêtement pour le remarquer. Dès qu'il voyait Beny, il se déclarait !! Il se mit à chantonner « Benyyyyy tu seras à moiiiii !!!! Je t'aime et tu seras à moiiiii ! » en se tortillant lorsque deux yeux incrédules le firent s’arrêter net. Coupé brutalement en pleine période de rêverie, il se redressa le plus dignement possible pour détailler la paire de prunelles qui le regardait. Ah. Syphilis. Hem. Heureusement qu'il ne s'agissait que d'un elfe... Prenant l'air le plus respectable et sérieux possible, il le toisa et lui fit, un peu courroucé d'être ainsi dérangé :

-Qu'est ce que tu fais là toi ?! Retourne bosser ! Et oublie ce que tu as vu !!


Une fois la créature disparue, il se remit à glousser en pensant à son brun. Il sauta de son lit avec un immense sourire et une forme digne d'une dose maximum de potion tonifiante. Il laissa ses vêtements de veille sur la chaises où ils étaient -pas questions de remettre deux jours de suite la même tenue!- alla prendre une douche -Merlin que ça faisait du bien!!- et sauta dans des habits propres.

Le poufsouffle lui avait promit un déjeuner, et il avait hâte de le goûter ! En fait il avait surtout hâte de le revoir, mais ça c'était autre chose. Il traversa le Manoir et ouvrit la porte... Pour se faire attaquer par une tempête de neige. Mais c'était quoi ce temps pourri ?! Pour le refroidir... ça le refroidissait ! Mais tant pis, il pouvait bien affronter le temps londonien pour son Beny !! Il aurait tout affronté pour lui. Il transplana devant la boutique de celui qu'il aimait et se dépêcha d'entrer. Un peu chaleur, ça faisait du bien ! Même s'il n'avait pas dû rester dans le froid guère plus d'une minute.

Il secoua la tête pour enlever les quelques flocons qui s'étaient logés dans ses cheveux quand son regard se posa sur Beny... Dans les bras du bellâtre. Ce fut comme un coup de poignard en plein cœur.

Il savait que son brun avait aimé Cain. Il savait aussi qu'il ne l'aimait plus. Il le savait pertinemment. Il connaissait le pâtissier sur le bout des doigts, il avait deviné que son amour pour le serveur s'était atténué pour finalement disparaître au bout d'un moment. Il l'avait lu dans ses yeux. Et puis s'il avait encore été amoureux, même ivre, jamais il n'aurait fait une telle chose avec lui. Et jamais il lui aurait dit qu'il ne regrettait rien. Oui, il le savait. S'il était dans ses bras, il devait y avoir une raison, une bonne raison. Maladroit comme il était, il avait trébuché et l'autre débile l'avait rattrapé. Ou alors il avait fait quelque chose de gentil et Beny lui faisait un câlin. Il y avait de nombreuses explications. Ce n'était pas ça qui lui faisait mal. Non. Cette douleur ce n'était pas de la jalousie...

C'était simplement un retour brutal dans la réalité. Il devait voir les choses en face. D'accord, le glacier lui avait dit l'aimer. D'accord, il avait couché avec lui une bonne partie de la nuit. Mais... Il avait été saoul. Et il fallait se rendre à l'évidence, s'il lavait vraiment aimé, il lui aurait laissé quelque chose pour le lui montrer. Une confidence sur le mot, ou... N'importe quoi ! Au lieu de ça il était parti en douce... Alors oui, il comprenait pourquoi, c'était gentil de ne pas vouloir le réveiller, mais...

Comment aurait-il pu être amoureux de lui ? C'était juste impossible. Il n'avait rien en commun avec les autres personnes que le brun avait aimé avant. Il était froid, peut-être pas avec lui, mais il n'était pas aussi drôle ni aussi gentil que ses ex... Il n'avait rien pour rendre Beny heureux, rien qui justifie le fait qu'il puisse l'aimer. Ils n'étaient pas du même monde,tout se résumait à ça... Alors jamais le poufsouffle ne pourrait le considérer comme un être potentiellement aimable. C'était tout aussi bête.

Profitant du fait que le pâtissier n'avait pas semblé le voir, il s'éclipsa. Refermant la porte derrière lui, il se mit à errer sur le chemin de traverse, désert. Il n'avait pas envie de rentrer chez lui. Il ne voulait pas voir ces lieux imprégnés de la présence de son glacier. Dire qu'il avait été dans son lit si peu de temps auparavant... Et voilà qu'il devait se prendre la réalité en pleine face. La réalité. Il s'en serait bien passé. Il n'avait même plus froid. Il était juste vide. Vide et désespérément triste. Quel idiot il avait été... Il avait craqué, ok, c'était une chose. Mais avoir cru qu'il avait une chance de sortir avec lui... ça avait été complètement naïf. L'homme gloussant qu'il avait été quelques minutes auparavant lui semblait un parfait inconnu. Comment avait-il pu rire comme ça ? Être aussi aveugle ? Quel crétin ! Il aurait dû savoir que les histoires d'amour de Sang-Pur se finissent toujours mal. C'était comme ça tous les jours, pour tous ceux de sa condition. Il avait dit à Emelyne qu'il ne l'épouserait, et il ne regrettait pas cette décision. Il finirait seul et vieux au Manoir Principal, et la famille Crowford s'éteindrait, parce que ni lui ni Gaby n'auraient d'héritiers. Et le fantôme de son père le hanterait jusqu'à sa mort.

Ses pas le menèrent sans qu'il s'en aperçoive vers le bar où il avait l'habitude d'aller. Un bar classe, mais pas trop, où les plébéiens n'allaient pas. Il y entra sans réfléchir. Il avait fait ces gestes tant de fois dans sa vie qu'il les effectuait automatiquement, à présent. S'asseoir au comptoir, attendre qu'on lui serve sa commande habituelle. Le barman n'osa pas faire de commentaire en le voyant arriver à cette heure ci, et sans présence accrochée à son bras, et c'était tant mieux. Il n'aurait pas supporté. Ça lui aurait fait trop mal. Il avait conscience que boire à cette heure là faisait pathétique, mais il s'en fichait. Plus rien n'avait d'importance. Il avait raté sa vie, et c'était tout. Il avait été idiot. Maintenant, tout ce qu'il avait à espérer, c'était que son Beny soit heureux. Qu'il trouve quelqu'un qui le mérite. Il veillerait sur lui de loin... Ou de près, selon ce qu'il acceptait.

Il avala son verre d'une traite. Il n'entendait plus rien. Il n'avait conscience de rien. Il était dans un autre monde, un monde où son brun l'aurait choisi lui, un monde où il n'était pas Ezéchiel Uriel Crowford. Jamais le serpentard n'avait regretté sa naissance. Il était fier de son nom. De qui il était. Mais pas lorsque ça concernait le pâtissier. Parce qu'avec lui, il avait tout fait de travers. Forcément que ça se finissait mal ! Il l'avait cherché après tout. Il était le seul fautif dans cette histoire...

Un violent coup de poing l'arracha de l'univers où il s'était isolé. Abasourdi, il cligna les yeux et regarda autour de lui pour reprendre ses esprits. Qui ?! Qui avait osé lever la main sur lui ?! Il devait le remercier, il allait passer sa hargne sur l'opportun ! Un petit duel, ça faisait longtemps ! Et ça le détendrait ! Il allait pulvériser le vaurien qui avait troublé sa retraite !

Peu à peu, le contour du bar se dessina dans son champs de vision, mais ce n'était pas ça qui comptait. Non, ce qui le médusait le plus c'était... Beny. Debout en face de lui, tremblant de colère. Non... Ezé secoua la tête. Il devait être encore sonné... Ce n'était pas possible. Déjà, que ferait-il là ? Il avait une boutique à tenir, il savait que ça lui tenait à cœur. Et ensuite... Beny, frapper quelqu'un ? Quelqu'un avec qui il venait de coucher, de surcroît ! C'était peut-être ça le fond du problème. Mais non. Sinon il n'aurait pas laissé de mot. Ou pas un mot comme celui-là.

-Qu'est c'que tu fais là ? Souffla-t-il, la voix un rendue un peu pâteuse par l'alcool qu'il avait avalé sans manger avant.

Il eut à peine le temps de terminer sa  question qu'il se faisait ensevelir sous les insultes. Que.. Quoi ? Mais qu'est ce qu'il se passait, là ? Il ne comprenait plus rien. Lui, jouer avec le pâtissier ? Qu'est ce qui lui faisait dire ça ? Et puis, il lui demandait sérieusement s'il était content ? Il avait l'air heureux ? Oui, c'était sûr : Il rayonnait de joie ! Il n'avait jamais été aussi joyeux de sa vie ! Et bien non ! Il n'était pas heureux ! Tout ça parce qu'il était tombé amoureux d'un poufsouffle en sixième année d'études !! Il se figea en entendant la fin de sa tirade. Il eu l'impression qu'on le plongeait dans un seau d'eau glacé. Des hommes... l'agresser ? Mais comment pouvait-il savoir... ? Il fut secoué par un rire amer. Un rire énorme, nerveux, incontrôlable. Empli de souffrances. Et voilà. Il l'avait appris. Il avait perdu son amour. Il était fini, terminé. Il avait tout gâché avec ses plans à deux noises. Il avait lui-même causé sa perte. Ouais, il était définitivement un salaud. Pire qu'un salaud même. Le brun était encore gentil... Il reçut sans broncher le deuxième coup. Il le méritait... Il le savait.

-Jouer ? Répéta-t-il d'une voix amère. Jouer ?!

La frustration et la colère d'avoir tout gâché, d'avoir été plus idiot et cruel que son propre père, s'élevait en lui. Merlin qu'il était débile ! Pourquoi ?! Pourquoi fallait-il que ça se termine ainsi ?! Non ! Non ! Il ne voulait pas que ça se finisse ! Il ne pouvait pas renoncer à lui, il ne pouvait pas ! Il avait besoin de lui, un besoin vital, presque palpable de son brun ! Il était comme l'air qu'l respirait, il n'arrive pas à se résoudre à lui dire adieu ! Il refusait ! Non, non, non !!!

-Mais oui il le fallait !! S'écria-t-il. C'est facile à dire pour toi ! Je sais que c'était con, que c'était cruel et irréfléchi, mais ouais j'en avais besoin ! Tu sais pas ce que sais toi, d'aimer quelqu'un, de l'aimer tant que ça te broie la poitrine, que ça t'écrase le cœur, que ça t'empêche de dormir la nuit !! Et de voir cette personne sans pouvoir lui parler ! Être condamnée à la regarder de loin parce qu'on sait pas comment l'aborder ! Et un beau jour on en peut plus, on craque, on invente un plan à la con pour attirer son attention ! Tu peux pas savoir comme j'étais heureux Beny. Tu peux même pas imaginer. Bien sûr que je me suis senti coupable ! Et que je me sens toujours coupable ! Mais au moins j'ai pu t'adresser la parole, ce que j'avais jamais pu faire toutes ces années ! J'ai pu te regarder vivre, et même te toucher, être en toi, te faire jouir ! Tu sais pas combien fois j'ai pu désirer ça... Combien de temps je suis resté à te contempler en me disant que ce serait jamais possible entre toi et moi parce que... Parce que tu pourrais jamais aimer un mec comme moi... Et j'avais raison... Je suis trop... Putain je suis trop con !

La rage et le désespoir le coupèrent. Il avait la gorge sèche et nouée, il n'arrivait pas à respirer. Il se sentait minable. Le monde entier aurait pu dire l'inverse, la vérité c'était que c'était le Crowford le looser. Il avait dragué et séduit des centaines de personnes dans sa vie, mais la seule qu'il voulait vraiment, il était incapable de l'avoir...   



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Benoît F. Fortarôme

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MessageSujet: Re: You belong with me ~ Ezéchiel    You belong with me ~ Ezéchiel  Icon_minitimeVen 1 Aoû - 20:48





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La colère l'avait conduit jusque dans ce bar où jamais il n'aurait osé entrer sinon, déjà parce qu'il s'agissait d'un bar et qu'il ne buvait pas – enfin si on oubliait l'épisode de la nuit d'hier – et ensuite parce que c'était un endroit bien trop classe pour un minable petit pâtissier comme lui. La colère encore l'avait poussé à frapper, par deux fois, l'homme qui l'aimait et à l'insulter en le couvrant de reproche. Mais à présent, c'était le désespoir qui l'empêchait de partir. Il restait là, debout face à Ezéchiel, des larmes amères et désespérées créaient des ruisseaux sur ses joues mais il ne parvenait pas à se détourner et à quitter ce lieu où il n'avait pas sa place. Pour la simple et bonne raison que s'il partait, il ne le reverrait plus. Ça avait beau être un salaud, il l'aimait quand même et son cœur se déchirait à la simple idée de ne plus jamais le voir alors il restait là, à le fixer stupidement tandis qu'il était en train de rire. Ce simple son d'ailleurs suffit à l'enfoncer d'avantage dans les méandres du désespoir. Qu'y avait il donc de drôle dans la situation actuelle ? Absolument rien !

L'amertume dans la voix d'Ezéchiel surprit le pâtissier mais ce ne fut rien comparé à la tirade qu'il lui servit après. S'il ne comprit pas tout, il comprit l'essentiel et il le regarda avec des yeux rond comme deux tartes pommes framboises. Il le fallait ?! Il fallait qu'il se fasse agresser pour qu'il vienne lui parler ?! Mais il avait failli se faire violer à causes de ses conneries ! Que se serait il passé s'il avait été bloqué ?! S'il n'avait pas pu arriver à temps ?! Il ne serait plus qu'un petit tas gisant au fin fond de son lit ! Ou pire encore, il se serait suicidé à cause de lui ! Et il aurait eu sa mort sur la conscience ! Avait il seulement conscience de ça ?! Benoît se calma légèrement en entendant qu'il culpabilisait d'avoir agi de la sorte. Certes, ça n'excusait en rien ce qu'il avait fait, mais au moins il s'en voulait et puis, il ne lui était rien arrivé d'irréparable – quelques bleus, une côte cassée, une belle frayeur et une baguette de fichue – puisqu'il était arrivé à temps. C'était peut être stupide, mais malgré tout ça, et maintenant que la colère était retombée, il ne parvenait pas à en vouloir à l'héritier Crowford.

Ce fut le reste de sa tirade qui le laissa abasourdi. Pourquoi diable parlait il d'amour ? Se demanda-t-il avant d'être percuté par un élan de lucidité. Il...il l'aimait ?! Voilà une information que son cerveau avait du mal à assimiler. Non, c'était pas possible...il avait du mal comprendre. Et pourtant, le reste de ses paroles confirmait qu'il l'aimait. Mais...comment ? Pourquoi... ? Il méritait tellement mieux qu'un misérable petit pâtissier stupide et incompétent comme lui ! En plus, il avait souffert de cet amour s'il comprenait bien mais...il ne méritait pas que quelqu'un souffre pour lui ! C'était son rôle de souffrir à cause de ceux dont il tombait amoureux, il avait l'habitude lui mais il voulait pas qu'Ezéchiel souffre par sa faute ! Savoir ça le fit se sentir encore plus misérable et même méprisable ! Il ne méritait vraiment pas de respirer le même air que lui...

- Tu...tu m'aimes... ? Demanda-t-il bêtement les yeux toujours écarquillés par la surprise et l'incompréhension. Mais....pourquoi ?

« Tu pourrais jamais aimer un mec comme moi... » la phrase tournait en boucle dans son esprit tant elle lui semblait stupide. Bien sur qu'il pouvait aimer un homme comme lui puisqu'il était amoureux de lui ! Sa mère lui avait dit un jour qu'on pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert tellement ses sentiments s'affichaient sur son visage. Apparemment, ce n'était pas tout à fait vrai puisqu'il n'avait pas vu l'amour qu'il lui portait. Pire encore, il ne l'avait pas cru quand il lui avait dit, la veille, qu'il l'aimait ! Était il donc si peu crédible que ça ?

- Mais...je suis amoureux de toi moi ! Je t'aime de tout mon cœur et je frémis à la simple idée de te perdre ! Je croyais que c'était toi qui pourrait pas m'aimer ! Tu mérites tellement mieux mais...je t'aime quand même ! Je t'aime vraiment Ezé... Même si ça te semble fou, je t'aime. Tu crois que je me serais donné à toi hier si je ne t'aimais pas ? Ajouta-t-il en rougissant à cause des souvenirs qui affluaient. Non, je ne l'aurais pas fait, même en était ivre...

Pour lui prouver à quel point il l'aimait, il glissa une main dans ses cheveux et l'attira à lui pour l'embrasser avec tout l'amour qu'il ressentait pour lui ! Malgré le goût de whisky qu'il avait – comment avait il pu en boire toute une bouteille la veille ? – il alla à la rencontre de sa langue et joua avec la sienne. Son baiser était plein d'amour mais également désespéré. Il voulait que le brun le croit, Ezéchiel devait le croire ! S'il le repoussait, son cœur ne s'en remettrait jamais.



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Ezéchiel U. Crowford

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MessageSujet: Re: You belong with me ~ Ezéchiel    You belong with me ~ Ezéchiel  Icon_minitimeVen 1 Aoû - 22:28





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Le 3 Mars

Ezéchiel se sentait mal. Son cœur battait si fort qu'il aurait pu s'arracher de sa poitrine que ça ne l'aurait pas étonné. Il se sentait idiot. Il se sentait idiot à chaque fois qu'il repensait à sa rencontre avec Beny. Enfin, la rencontre officielle en tous cas. Parce que la toute première remontait à bien des années... Oui, il avait conscience que ça avait été une décision idiote. Mais il n'avait pas prévu que ça déraperait ! Alors oui, ce n'était pas une excuse parce que l'idée à la base était mauvaise, et que même sans ça il s'en serait sûrement voulu, mais il n'avait pas sciemment mis son brun à ce point en danger... A la fin de son petit discours, l'ancien serpentard resta immobile à fixer son verre.

Non, il ne pouvait pas savoir. Quand bien même il aurait été à sa place, il n'aurait pas agi comme ça, lui. Parce que c'était quelqu'un de bien. Oui mais voilà, Ezéchiel Uriel Crowford n'était pas quelqu'un de bien. C'était un homme égoïste et cruel qui se fichait du malheur des autres. Sauf certaines personnes. Il avait son monde, et ceux qui n'en faisaient pas parti pouvaient bien mourir qu'il s'en fichait.

Et son sale caractère avait tout fait foirer. Il était persuadé que s'il était venu à la boutique du jeune homme régulièrement et qu'il avait engagé la discussion, les choses se seraient déroulées tout à fait autrement. Ils n'en seraient pas là. Beny n'aurait jamais eu à souffrir... Mais il n'avait pas fait comme ça. Il avait eu peur d'être regardé comme tous les autres clients. Il avait eu la prétention de vouloir être spécial à ses yeux. Et voilà où ça l'avait mené. Où ça LES avait menés. Quel bel imbécile il faisait. Tout ça par amour...

Il releva piteusement la tête à la question de Beny. Pourquoi ? Oui, pourquoi lui ? Sur toutes les personnes de cette terre, pourquoi un homme qui n'avait rien en commun avec lui ? Qui était même son parfait opposé ? Il repensa à l'étudiant à qui il avait écrasé la main. Sûrement un mec de quatrième ou cinquième année, avait-il pensé avant de passer à autre chose. Il repensa à ce même mec qu'il voyait partout. Encore lui, qu'il se disait à chaque fois. Pourquoi toujours lui ? Aucune idée. Ensuite l'étudiant avait été Benoît Fortarôme, le fils du glacier. Puis Benoît Fortarôme, le fils du glacier plus maladroit qu'un boursouf aveugle qui se fait martyriser par tout le monde. Finalement c'était devenu Beny. Parce qu'il est mignon quand même, Beny ça lui va bien. Tiens, Beny a l'air fatigué aujourd'hui. On l'aurait embêté ? Beny semble joyeux, il a entendu de bonnes nouvelles ? Qu'est ce qu'il aime ? C'est quoi sa vie ? Beny a l'air plus heureux, j'espère que mes menaces ont eu de l'effet et que plus personne ne l'embête. Est ce que je pourrais lui parler un jour ? Est ce que mon cadeau lui a plu ? C'était comme ça qu'il l'avait aimé, peu à peu, sans s'en rendre compte.

Mais comment lui expliquer tout ça ? Comment lui faire comprendre ? Il resta silencieux un moment, le fixant, cherchant ses mots. Mais voilà, il devait le dire. Il l'avait trop longtemps tu. Dix ans de silence, et maintenant... Le temps lui manquait pour formuler ses pensées. Il avait peur que le brun se lasse en s'en aille. Qu'il interprète mal son silence. Alors il se lança.

-Oui... Oui je t'aime Beny.... Je t'aime... Depuis longtemps... Et si tu me demandes pourquoi... Pour tout t'avouer j'en sais rien... Peut-être le destin, peut-être Merlin si t'y crois... Moi je dirais plutôt que c'était... Toi tout simplement... Parce qu'où je regarde je te voyais.. Alors j'ai commencé à te chercher... Mais si je t'aime... Si je t'aime... Je crois que c'est avant tout pour toi... Parce que tu es toi... Indubitablement et merveilleusement toi... Tomber amoureux de toi c'est certainement la chose la plus saugrenue qui me soit arrivé de ma vie mais... Avec le recul... Je me rends compte que ça aurait pas pu être quelqu'un d'autre que toi. Parce que oui, tu es l'événement le plus inattendu de ma vie. Mais t'es surtout... La meilleure chose qui me soit jamais arrivé... Même si ça me fait mal... Même si ça doit se finir mal... Tu m'as rendu heureux... Comme personne d'autre que toi pouvait le faire Beny. Alors oui je t'aime...

Il termina sa déclaration et attendit en silence. Tout ce qu'il avait retenu depuis si longtemps, il l'avait enfin dit... Il se sentait plus léger. Mais il ne regardait toujours pas le pâtissier. Il n'osait pas...

Son cœur rata un battement. Il suspendit sa respiration. Il avait peur qu'au moindre bruit, au moindre mouvement, la scène éclate en morceaux et que Beny se ravise. Il... Il l'aimait... Lui ? Après tout ce qu'il lui avait fait subir ?! Après l'avoir fait pleurer tant de fois ?! Non, c'était impossible... Alors lui aussi ressentait la même chose ? La même peur sournoise et diffuse de se retrouver seul, loin de lui ? Il éprouvait la même joie quand il le voyait ? La même envie de se blottir dans ses bras ?

Instinctivement, il passa ses bras autour de la taille du glacier pour le coller contre lui lorsque ce dernier s'approcha pour l'embrasser. Il répondit au baiser du brun, s'emparant de sa bouche avec la force de l'espoir, se jetant corps et âme dans ce contact incongru, s'abandonnant à lui avec toute la passion et tout l'amour dont il était capable.

-Alors reste... Implora-t-il après s'être éloigné de quelques centimètres. Reste, s'il te plait... Ne pars plus jamais... Reste... Je t'aime... Je te demande pardon pour le mal que je t'ai fait... Je suis désolé Beny... Je... Je veux te rendre heureux... Je t'aime... j'ai besoin de toi...

Il reposa sa bouche sur la sienne. Il ne voulait pas lâcher son poufsouffle, il voulait le garder, le garder pour toujours... Il avait bien trop peur de le perdre à nouveau... Cette fois si il le garderait et ne le lâcherait plus.



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MessageSujet: Re: You belong with me ~ Ezéchiel    You belong with me ~ Ezéchiel  Icon_minitimeSam 2 Aoû - 10:52





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Ça semblait impossible et pourtant... Pourtant Ezéchiel Uriel Crowford était amoureux de lui. De lui, Benoît Fortarôme, simple pâtissier un peu bête et maladroit qui vouait une passion sans nom aux pandas et qui dormait encore avec des peluches. À croire qu'on lui avait lancé un confindus...confindio...confussio ? Quel était le nom de ce sort déjà ? Bah, ça n'avait pas d'importance ! La seule chose qui avait de l'importance était qu'il l'aimait. Il l'aimait ! Lui ! Lui et pas quelqu'un d'autre ! Cette simple nouvelle suffit à le faire s'envoler pour le paradis des pandas et des ours en peluche, mais il retomba brusquement sur terre en entendant qu'il avait fait souffrir son brun. Il l'aimait depuis longtemps – d'ailleurs, il ne put s'empêcher de se demander depuis quand – et il le faisait souffrir. Tout en le rendant heureux... C'était à ni rien comprendre et, pendant un instant, Beny le regarda les yeux grand ouverts sans trop comprendre ce qu'il voulait dire par là. Puis il décida de ne pas chercher à comprendre. Ou plutôt, il comprenait à moitié. Il l'avait fait souffrir mais il le rendait heureux quand ils étaient ensembles. Ou quelque chose comme ça. Enfin bref, le plus important restait qu'ils étaient tous les deux amoureux !

Le pâtissier finit par se déclarer à son tour, lui révélant que lui aussi était amoureux de lui. Sa bonne humeur revint et il ne put s'empêcher de penser aux raisons qui faisaient que le brun l'aimait. Il l'aimait pour lui, pour ce qu'il était ! Il n'avait pas dit qu'il le trouvait mignon mais trop naïf comme le lui avait dit Florian, ou qu'il était trop coincé et trop niais comme le pensait l'italien, non, il l'aimait pour lui ! Rien que pour lui et c'était formidable ! N'y tenant plus, il glissa sa main dans ses cheveux et l'embrassa, avec tout l'amour qu'il éprouvait pour lui en faisant abstraction du goût de whisky qu'avait sa langue. Il ne put s'empêcher de se sentir soulagé quand il sentit les bras de l'héritier Crowford se refermait autour de sa taille pour l'attirer contre lui. Il continua de l'embrasser, jusqu'à ce que le souffle lui manque, ne voulait pas rompre ce contact aux allures de paradis. Finalement, se fut son beau brun qui s'éloigna de lui de quelques centimètres et il en profita pour reprendre son souffle tout en l'écoutant.

En l'écoutant, un petit sourire tendre naquit sur ses lèvres et il fit oui de la tête quand il lui demanda de rester. Bien sur qu'il allait rester avec lui ! Il était hors de question qu'il parte alors qu'il venait de lui dire qu'il l'aimait ! Il n'était pas fou à ce point, il voulait rester avec lui, pour toujours ! Peut être devrait il le traîner à la boutique pour la fin de la journée ? Non, étrangement il n'avait pas envie de retourner travailler, il voulait passer la journée dans les bras de son amoureux et l'embrasser à en perdre haleine. Enfin, une fois qu'il se serait brosser les dents ! Parce que bon, il préférait le goût d'Ezéchiel et non celui du whisky. Aussi mit il sa main devant la bouche de l'aristocrate quand il se pencha pour l'embrasser de nouveau.

- T'as le goût de whisky...j'aime pas ça... s'excusa-t-il piteusement avec une petite grimace.

Une idée de génie – oui, ça lui arrivait – lui vint alors et il farfouilla dans sa poche où il dégota un rescapé ! Le dernier survivant ! Heureusement qu'il était là ! Il déballa donc son dernier bonbon au chocolat et le glissa dans la bouche d'Ezéchiel pour faire disparaître cet affreux goût de whisky. Une fois qu'il l'eut avalé, il posa ses lèvres sur les siennes et retourna l'embrasser avec amour avant de se décoller, de nouveau, de lui.

- Bien sur que je vais rester avec toi Ezé, je suis ton Beny non ? Pourquoi je partirais ? Par contre, je serais pas contre partir d'ici...j'aime pas les bars...

Bon, il avait l'air d'un râleur vu comme ça mais c'était surtout qu'il ne se sentait pas à l'aise dans cet endroit pas fait pour lui. C'était un bar réservé à la haute société, pas à un banal pâtissier. En plus, le barman leur tournait le dos et se bougeait les oreilles en fredonnant quelque chose que seul lui semblait comprendre, et il lui faisait un peu peur. Et puis de toute façon, lui il voulait rester seul avec son Ezé voilà tout !



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Ezéchiel U. Crowford

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MessageSujet: Re: You belong with me ~ Ezéchiel    You belong with me ~ Ezéchiel  Icon_minitimeSam 2 Aoû - 13:53





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Le 3 Mars

Ézéchiel n'arrivait pas à y croire. Beny, amoureux de lui ? Alors finalement... Tout ne se finissait pas mal ? Il avait des difficultés à réaliser ce que son brun venait de lui avouer. Beny, amoureux ! Il marchait sur la tête. Pendant dix ans il avait dû assister aux défilés de mecs dont le pâtissier s'était entiché et finalement... C'était son tour ? C'était... Trop étrange. Il s'était imaginé des milliers de fois eux deux, ensemble, mais maintenant que c'était sur le point de devenir réalité, il n'y arrivait plus. Ensemble... Comme un couple. Beny et lui... Les gens les regarderaient et il diraient « ils sortent ensemble ». Et ce ne serait pas un nouveau bellâtre idiot qui serait accroché au bras du glacier, mais lui, Ézéchiel Uriel Crowford. Le glacier changeait totalement de genre de compagnon...

Il se demanda pourquoi il l'aimait. Avait-il seulement conscience de qui il était ? Réalisait-il que celui qu'il embrassait, celui à qui il s'était donné avait déchiré des familles ? Piétinait les gens dont il se fichait ? Non... Il ne devait pas se rendre compte. Pour lui, le jeune héritier était sûrement quelqu'un d'aimant et tendre. Alors oui, c'était le cas. Il n'avait jamais voulu être une autre personne que lui-même quand il était avec celui qu'il aimait, mais ce n'était qu'une partie de lui. Bien sûr il ne changerait jamais de comportement avec le brun. Il ne serait jamais cruel avec lui, mais... Un jour il s'en apercevrait. Et bien tant pis. Ce jour là, il serait là pour expliquer au jeune qu'il ne lui avait jamais caché la vérité. Il espérait juste qu'il pourrait l'accepter comme il était vraiment... Sinon et bien... Il le reconquerrait ! Pour l'instant, tout ce qu'il voulait, c'était profiter du moment présent. Ce n'était pas tous les jours qu'on lui faisait une telle déclaration !!

Il avait le cœur gonflé de bonheur et contemplait son Beny comme s'il le voyait pour la première fois. Ce visage, ces yeux, ce corps, tout, tout lui appartenait. Rien qu'à lui... Il était à lui. Il se pencha pour l'embrasser de nouveau. Il avait beau connaître le goût de ses lèvres, jamais il ne s'en lasserait. Il avait sans cesse envie de lui faire des baisers, de passer sa main dans ses cheveux, sur sa joue, partout. Et maintenant il le pouvait... ça le rendait tellement heureux qu'il en aurait pleuré de joie.

Ce n'était pas la même félicité que le matin, lorsqu'il avait... Hem... Quand il avait ri. Non, c'était plus doux, plus diffus, comme une chandelle posée dans une obscurité totale et froide, qui réchauffe doucement l'atmosphère et éloigne les ténèbres. Il sentait que l'avenir serait beau. Mais c'était normal. Tout ne pouvait qu'aller bien avec son amour à ses côtés...

Il eut un petit rire en entendant sa remarque.

-Et toi alors ? Hier tu sentais l'alcool bien plus que ça ! Répondit-il en lui pinçant le nez. D'abord j'ai bu que trois verres...

Ce n'était quand même pas grand chose ! Bon, d'accord, vu l'heure de la journée, il n'aurait pas du avoir d'alcool dans le sang, mais bref. A peine eut-il terminé sa phrase que le poufsouffle lui fourra un bonbon dans la bouche.

-Hééé ! Protesta-t-il pour la forme.

Il mâcha la friandise trop sucrée. Il retrouvait un peu de Beny dans le parfum chocolaté qu'elle dégageait... Mais bon, il trouvait ça mignon. Ça ne l'étonnait pas qu'il râle à cause du goût désagréable du whisky, et puis il était tellement de bonne humeur qu'il aurait tout accepté. Il était si adorable... Il retourna l'embrasser lentement, avec amour, comme on embrasse quelqu'un qu'on aime de tout son cœur, de toute son âme. Comme il aimait Beny. Un flot d'émotions se bousculaient en lui. Soulagement, bonheur, amour... Décidément il avait toujours du mal à y croire.
Il lui sourit, ému par sa déclaration.

-Oui... Murmura-t-il. Mon Beny oui...

Il effleura ses lèvres des siennes, lui volant un baiser papillon, posa un gallion sur le comptoir -le barman n'avait qu'à garder la monnaie et considérer que c'était le prix de son silence- et souleva le brun comme il l'avait soulevé le veille.

-Alors on va où ? Chez moi ou chez toi ?

Il en profita au passage pour respirer l'odeur sucrée de ses cheveux. Non, jamais il ne se lasserait de rien concernant son pâtissier... Il passa un doigt sur sa joue.

-Hé, Beny... Souffla-t-il avec un sourire heureux. A partir de maintenant je t'interdis d'aimer un autre que moi...

Il sortit du bar et resserra le jeune homme contre lui pour qu'il ne prenne pas froid.



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