Love makes us stupid ▬ Ameleerhogan

**Hope M. Coughlin** *sorcier(e)* ϟ PARCHEMINS : 156

Love makes us stupid

Jeudi 16 janvier 2014

Deux ans... Ca fait deux ans que ça dure, et le temps me semble particulièrement long. On survit, on avance comme on peut, mais à long terme, où cela va-t-il nous mener ? Honor est plus distant que jamais, Kath se terre quelque part, jamais au même endroit, et je ne la retrouve quasiment plus que pour les Lunes. Et elle me manque, terriblement. Alors je ne peux pas m'empêcher de redouter le jour où elle ne viendra pas, parce qu'il l'auraient attrapée. Ou tuée. Rien que d'y penser, j'en frissonne, et ça n'a rien à voir avec le vent hivernal qui souffle dans les rues particulièrement aujourd'hui. Ce soir, la Lune sera pleine, et je sais où je dois la retrouver. Et à vrai dire, j'attends ça avec trop d'impatience, si bien que je ne tiens pas vraiment en place. J'ai fait mes heures au bureau, mais sans efficacité aucune, trop plongée dans mes pensées. Et je suis sortie un peu plus tôt que d'habitude, espérant me changer les idées en arpentant les rues... ce qui ne marche absolument pas.

Je n'aime pas les mystères, je n'aime pas les secrets. Les premiers sont bien trop cryptiques à mon goût, on doit leur trouver une explication, il y en a forcément une. Quant aux seconds, c'est un poids beaucoup trop lourd sur mes épaules, surtout quand on connaît ma propension à laisser sortir de ma bouche à peu près tout ce qui me passe par la tête. Je ne suis pas complètement stupide et je me fais violence au Ministère, question de survie, mais dès lors que je me retrouve en compagnie de personne à qui je pense pouvoir faire un minimum confiance, ça devient terriblement compliqué. Et je déteste avoir la sensation de mentir aux gens. Même quand au final, je n'ai pas de lien plus poussé que ça avec eux d'ailleurs. Ame fait partie de ces gens-là, au même titre que Leeroy. Ils connaissent ma cousine, ils savent qu'elle a disparu et depuis deux ans, l'excuse c'est "elle a pris un congé sabbatique pour reprendre l'étude des champignons je sais plus trop quoi résistants au froid dans le grand nord..." mais deux ans, c'est long. Terriblement long. Techniquement, ça aurait pu, parce qu'elle a vraiment été là-bas, par le passé, pour cette raison, et j'ai déjà transplané pour passer les nuits de Pleine Lune avec elle dans la neige, mais ça n'est plus le cas, et je le sais pertinemment. Alors je fais mon possible pour ne pas faire de gaffe, mais pour ça, j'ai rien trouvé de mieux jusque-là que de m'isoler. Surtout des jours comme aujourd'hui où je ne suis pas sereine le moins du monde, parce que c'est d'autant plus de risque que n'importe quoi passe la barrière de mes lèvres. Et selon l'interlocuteur, ça pourrait être catastrophique. Ma cousine est déjà Louve à cause de moi, elle a par extension tué à cause de moi, je n'ai vraiment pas envie d'être encore une fois la cause de son malheur...

Alors tant qu'à devoir éviter de parler, je me suis dit que lire pourrait m'occuper, et canaliser mon attention le temps que je retrouve la rouquine... Je me suis donc rendue - plus ou moins consciemment au départ, mais finalement pourquoi pas ? - à la bibliothèque, mais je n'avais pas prévu d'y croiser un visage connu... et non des moindres. Améthyste, une ancienne cliente régulière de Kath. Qui a une certaine tendance à être très curieuse. Et ça, ça n'arrange pas mes affaires, parce que l'idée, c'était que j'évite les gens à qui je pourrais dire un mot de trop à la base, et là, je ne le sens pas, mais alors pas du tout. Cela étant, je ne peux pas vraiment faire comme si je ne l'avais pas vue, je suis une très mauvaise actrice de toute façon...

« Salut Amé'... Je pensais pas tomber sur toi ici... »

A vrai dire, j'espérais bien ne tomber sur personne, mais chut. Et comment ça se fait que tu te retrouves juste à l'entrée des rayonnages de science-fiction, hein ? Avoue, c'était fait exprès ? Tu dérailles Hope, c'est juste une coïncidence, n'est-ce pas ? J'ai attrapé un roman de Zelazny, en ai parcouru la quatrième de couverture machinalement. Je l'ai déjà lu, mais il fait partie de mes favoris alors... pourquoi pas ?

« Qu'est-ce que tu racontes de beau ? »

Bon, la bibliothèque n'est pas le meilleur endroit pour entretenir une conversation, si bien que je chuchote, mais je ne peux pas garder le silence complet non plus, ça ne serait pas poli. On pourra toujours émigrer ailleurs plus tard, si elle y tient. Même s'il faudra que je m'éclipse tôt ou tard, j'ai un rendez-vous immanquable dans quelques heures...

La bibliothèque, Améthyste s'y était rendue machinalement après son travail pour voir Morgan, mais en arrivant elle s'était rendue compte que ce dernier était en train de travailler – il fallait dire qu'elle avait fini relativement tôt. Or, elle l'avait suffisamment dérangé pendant son travail dans la semaine pour aller le voir et l'embêter encore. Tant pis, elle n'avait plus qu'à attendre qu'il ait terminé, ensuite elle lui proposerait d'aller dîner. Peut être chez elle, après tout elle cuisinait bien. En cherchant une table où s'installer, une table où elle pourrait observer Morgan sans qu'il ne la voit, elle réfléchit à ce qu'elle pourrait bien lui préparer s'il acceptait de dîner chez elle. Le dessert semblait évident, un gâteau au chocolat était de rigueur – et pas seulement parce que la journaliste adorait ça – mais elle n'avait aucune idée pour le plat qu'elle pourrait préparer. Au pire, elle improviserait – comme elle savait si bien le faire quand son voisin venait à l'improviste – avec ce qu'elle avait dans ses placards, même si elle aurait préféré lui servir quelque chose de défini.

L'hypothétique dîner en « amoureux » qu'elle prévoyait lui sorti complètement de la tête quand elle trouva la table parfaite pour observer Morgan – de profil – sans qu'il ne la voit. Elle nota mentalement que la table juste à l'entrée – ou la sortie selon sa position – de la section science fiction lui permettait d'observer l'archiviste quand celui travaillait sans qu'il ne puisse la voir, puis elle s'installa. Pour faire bonne figure – et surtout se cacher si nécessaire – elle attrapa au hasard un livre de la section et l'ouvrit devant elle sans même faire attention au titre, et encore moins à son contenu. Elle ne remarqua même pas qu'il est posé à l'envers par rapport à elle. Non, tout ce qui lui importait, c'était Morgan et la façon dont elle allait le dessiner cette fois-ci – comme si son carnet à dessin n'était pas suffisamment plein de lui déjà.

Alors que son dessin « Morgan le prince charmant » était déjà bien avancé et que le jeune homme était clairement reconnaissable dessus, Améthyste se fit interrompre par une voix familière qu'elle reconnut aussitôt. Il n'y avait qu'une personne qui l'appelait « Amé » et c'était Hope. La journaliste détourna les yeux de Morgan – qu'elle regardait en essayant de déterminer s'il avait, ou non, des abdos – sans penser à cacher le dessin du jeune homme à moitié nu qu'elle était en train de faire. Sans réfléchir, elle se tourna vers son amie pour lui poser la question qui lui trottait dans la tête...

- Dis Hope, tu crois qu'il a des ab...

...avant de se rendre compte de ce qu'elle était en train de faire et de virer rouge tomate en se stoppant net. Depuis combien de temps Hope se trouvait-elle là et qu'est ce qu'elle avait bien pu voir ? Par précaution, Améthyste attrapa discrètement son carnet à dessin et essaya de le cacher du mieux qu'elle pouvait pour éviter que son amie ne voit ce qu'elle était en train de dessiner. Pourquoi la seule chose qui lui venait en tête quand on lui demander « quoi de beau ? » était encore et toujours Morgan ? Merlin avait une dent contre elle ou il avait juste décidé que le monde entier serait au courant qu'elle était amoureuse ? Et dire qu'elle se croyait capable de garder un secret, apparemment ça ne marchait que pour les secrets des autres puisqu'elle avait réussi à tenir sa langue sur le fait que son meilleur ami était amoureux de son voisin. Enfin là n'était pas la question, et elle devait répondre à Hope.

- J'ai fabriqué un nouveau carnet à dessin, regarde, répondit-elle avec un sourire en lui tendant son carnet fermé.

Ce n'est qu'une fois que le carnet fut entre les mains de la demoiselle qu'elle se rendit compte de la connerie qu'elle venait de faire. Il ne lui restait plus qu'à espérer que Hope se contenterait de regarder le nouveau carnet qu'elle avait fabriquer sans en feuilleter le contenu – qui était exclusivement remplit de dessins de Morgan.

**Hope M. Coughlin** *sorcier(e)* ϟ PARCHEMINS : 156

Love makes us stupid

Jeudi 16 janvier 2014

Je n'avais pas prévu d'avoir de la compagnie, mais j'imaginais encore moins que ça tournerait ainsi. J'avais aperçu Amethyste, et je ne pouvais pas vraiment faire comme si ça n'était pas le cas – et pourtant, elle avait l'air si concentrée qu'elle ne m'avait peut-être pas vue, finalement – mais pour ne pas paraître impolie, je l'ai saluée, assez naturellement. J'ai attrapé un roman de Zelazny, donc, en parcourt encore des doigts la couverture. Toi L'Immortel... Combien de fois je l'ai lu ? Me demandez pas, j'ai pas compté. J'ai tourné la tête vers Ame, particulièrement absorbée par son œuvre – au vu de ses gestes, ce n'est pas de l'écriture et manifestement le livre devant elle ne sert à rien ou alors elle a une drôle de façon de lire... – et un sourire intrigué a fleuri sur mes lèvres, agrandi lorsqu'elle a pris la parole.

« Dis Hope, tu crois qu'il a des ab... »

Mmmh... Je viens bien d'entendre ce que je pense avoir entendu ? J'ai jamais vraiment prêté attention aux histoires amoureuses des autres, et j'ai jamais vu Amethyste comme ça, mais je dois bien avouer que là... Sérieusement, t'étais en train de dessiner qui là ? J'ai suivi la direction de son regard quelques instants avant, et mes yeux se sont posés sur... Non ? Me dis pas que tu craques sur lui ? Je me retiens pour pas exploser de rire, une main sur les lèvres, l'autre tenant toujours le livre sur lequel je m'attarde un instant encore... avant de le reposer et d'en saisir un autre, du même auteur : Apportez-moi la tête du prince charmant, puis de me rapprocher d'elle. Au moins, ça a le mérite de me changer les idées...

Entendons-nous bien, j'aime bien Amethyste et même si je suis un peu désabusée à ce niveau-là – disons que c'est peut-être un peu d'aigreur aussi, moui, bon, passons – je trouve ça terriblement mignon. Et puis j'aime bien Morgan, mais il faut dire que ce gars est une crème alors forcément... C'est juste que j'aurais clairement pas imaginé ça, c'est tout et donc ça me surprend, mais... Je reprends sa phrase dans ma tête, la termine sans trop de difficulté à vrai dire et... pose le regard de nouveau sur le bibliothécaire. Mmmh... A vrai dire, je me suis jamais posé la question de son anatomie, et vu son gabarit, je suis pas trop sûre que ça soit le genre tablettes de chocolat non plus. Disons qu'on imagine plutôt ça sur des carrures plus... ahem... non je ne pense pas du tout à Leeroy à cet instant, et chut, je n'ai rien dit. Enfin je n'ai rien dit, mais rien pensé non plus, dirons-nous. Juste que Morgan n'avait pas vraiment le type à avoir une musculature archi-développée. Si je commence à divaguer en pensée aussi, ça va finir par être n'importe quoi à l'oral dans trois secondes, attention...

« J'ai fabriqué un nouveau carnet à dessin, regarde... »

Merci de m'offrir une porte de sortie, je partais en live là. J'ai attrapé son carnet, lui rendant son sourire, et posé mon livre à côté d'elle en échange. Je suis toujours assez étonnée de ce que les gens sont capables de faire comme ça, même avec l'aide de la magie, j'en suis incapable. Bon par contre,donnez-moi un truc électronique et c'est tout à fait le contraire, chacun son truc, quoi. Mais bref... J'ai observé la facture de l'objet un instant, et évidemment, j'ai commencé à l'ouvrir. A vrai dire, je me doutais déjà de ce que j'allais trouver à l'intérieur, mais... à ce point-là ? Ah oui quand même...

« Je pense pas qu'il soit si musclé que ça... Enfin... il donne pas vraiment l'impression de faire des heures d'exercice physique... enfin de musculation je veux dire... »

Ok... un, deux, trois. On refait cette phrase, ou on l'oublie, comme vous voulez. On évoquera aucun autre exercice physique, hein... et si j'avais pas rajouté la musculation, ça aurait peut-être pu passer inaperçu. Bon Dieu, jamais j'arrive à tenir une conversation sans me taper l'affiche ? Mmmh... Ouais non, pas sur ce genre de sujet je crois. Bref. J'ai refermé le carnet, l'ai tendu à Ame avec un sourire, et puis j'ai pris son livre et l'ai remis à l'endroit.

« Ca fera mieux illusion comme ça... T'aurais aussi pu prendre quelque chose de moins particulier que les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques, en même temps... Disons qu'on t'imagine pas trop trop absorbée par ce livre-là... Surtout à l'envers... »

Et j'arrête de souligner que tu viens de te déchirer, promis. Je me suis installée à côté d'elle, presque trop naturellement. On n'est pas si proches, mais bon, j'ai jamais été très à cheval sur les convenances, et là, c'est quand même assez particulier. Puis ça détourne mes pensées des inquiétudes concernant ma cousine, et ça, c'est pas du luxe. Alors je vois bien que la journaliste n'est pas super à l'aise, mais pour une fois que c'est moi qui ait le scoop, je vais pas trop m'en priver.

« Je savais pas que vous vous connaissiez... Quoi que rien ne prouve que ça soit le cas, d'ailleurs... Ca fait longtemps que tu... hum... remplis ce carnet ? »

Oui, cette fois c'est moi qui joue les curieuses, mais pour une fois que je peux, je dois bien avouer que... j'ai pas trop envie de m'en priver. Et au fond, non, je ne suis pas moqueuse, loin de là, même. Comme je disais, je trouve ça mignon. Je pense juste que c'est le genre de choses auquel j'ai pas vraiment droit, pour plein de raisons, mes secrets en première ligne. Et puis je regarde le visage d'Amethyste, celui de Morgan, et je peux pas m'empêcher de penser qu'ils seraient plutôt mignons ensemble. Une main soutenant mon visage, je la regarde en souriant, guettant ses réactions. Elle est déjà écarlate, je crois bien que ça va pas s'arranger, mais là aussi, je trouve ça plutôt craquant en fait. Et j'aime bien être aux premières loges, pour cette fois. C'est pas comme si ça arrivait souvent non plus...

Améthyste & Hope & Leeroy ❥ l'amour est invisible pour les yeux des hommes insensibles.

La fin d'après-midi approchait et je prenais mon service du soir dans quelques heures, mais j'avais d'autres choses à faire avant. Il fallait que je trouve Améthyste pour savoir si elle avait des nouvelles de ma petite enquête personnelle. Je savais que je la trouverais à la bibliothèque. Elle y était tout le temps en ce moment après le travail. Je l'avais croisé là l'autre soir en cherchant un bouquin sur des potions. C'est rare que je venais, mais pour un cas particulier à l’hôpital il m'avait fallut vérifié quelque chose alors j'avais emprunter le livre qu'il me fallait avant de croiser Améthyste. J'avais été surpris. Je savais qu'elle était dans le même camp que moi, même si elle travaillait pour la gazette du sorcier, je savait que ce n'était qu'une façade au final. Peut-être comme Hope d'ailleurs, mais c'était moins sur, je ne savais pas ce qu'elle pensait réellement, nous n'avions pas abordé le sujet la dernière fois que l'on s'est vu. Il vaut mieux rester discret à ce propos ce n'est pas le moment qu'on se fasse prendre, se serait dramatique. Enfin bref, j'étais donc arrivé à la bibliothèque lorsque et y entrais d'un pas décidé.

Je ne m'étais pas entendu à y voir Hope en pleine discutions avec Améthyste. Mince ce n'était pas prévu. Je m'étais arrêté au milieu de l'allée en me demandant si c'était une bonne idée d'aller voir les deux jeunes femmes. J'ai avancé vers elles tout de même, ça ne pouvait plus attendre j'avais besoin de ses informations au sujet de l'enquête que j'avais demandé à Hope, je n'aurais qu'a la prendre à part en n'oubliant pas de salut Hope tout de même. Ça avait été d'ailleurs étrange de la croiser l'autre soir. J'en étais encore tout retourné. J'avais cru comprendre qu'elle était plutôt attiré par ma personne et ça m'avait fait sourire, bien que je dois admettre que c'est plutôt réciproque l'entendre de sa bouche avait été une surprise. On ne se comprenait pas toujours, mais ce n'était pas une mauvaise personne, elle était sans doute comme sa cousine donc je pense pouvoir lui faire confiance, l'ennui étant que j'ai beaucoup de mal à faire confiance avec tout ce qui est arrivé.

« Bonsoir mesdemoiselles, désolé de vous interrompre, Améthyste je pensais te trouver seule, Hope ravi de te revoir. Je t'emprunte deux- minutes Améthyste et je te la rends tout de suite après. »

J'ai pris Améthyste par le bras la forçant presque à se lever et m'écartant de Hope. Je ne voulais pas qu'elle puisse entendre ce que j'avais à dire à la journaliste, c'était personnelle et en plus elle travaillait au ministère alors si elle apprenait que je menais une enquête sur l'un des membres du gouvernement elle pourrait trouver ça suspect et je ne suis pas encore près à lui faire tout à fait confiance, même si jusqu'ici elle s'est montrée très compréhensive avec moi. Une fois que je fus sur d'être loin des oreilles indiscrètes gardant cependant toujours un œil sur l'ancienne poufsouffle.

« Est-ce que tu as les infos que je t'ai demandés? Dis-moi que oui c'est important.»

Je n'en pouvais plus d'attendre ma vengeance, de savoir que le type qui avait tué ma mère était toujours au ministère me travaillait trop l'esprit. Je me fichais pas mal des conséquences, se serait entre lui et moi et si Améthyste savait sur qui je lui avais demandé d'enquêter elle ne savait pas pourquoi et je n'étais pas près à lui avouer.

©flawless

En venant à la bibliothèque, Améthyste avait naïvement cru qu'elle passerait un moment au calme à dessiner Morgan tranquillement, mais finalement, ce n'était pas du tout ce qui c'était passé. Si la venue de Hope ne l'avait pas dérangée, elle l'avait énormément mise dans l'embarras. Heureusement qu'elle n'avait pas vu que la brunette avait envie de rire, sinon elle aurait viré écrevisse et ce n'était pas vraiment la couleur qui lui allait le mieux. Néanmoins, elle tourna la tête vers la demoiselle quand elle répondit à la question qu'elle lui avait involontairement posée et sa réponse la plongea dans une intense réflexion. Est-ce que Morgan faisait de l'exercice physique ? Ou plutôt, est-ce qu'il avait quelqu'un dans sa vie ? Pendant près d'une minute, son regard se perdit dans le vague et elle eut l'air absente alors qu'elle réfléchissait à cette question. Que ferait-elle si Morgan avait déjà une petite amie ? Finalement, elle se raisonna en se disant que vu le temps qu'elle passait à la bibliothèque – et donc avec Morgan – elle aurait forcément rencontré cette hypothétique petite amie si elle avait existé. Quand elle retrouva ses esprits, elle put voir Hope mettre le livre qui était posé devant elle à l'endroit et elle fut encore plus gênée de son étourderie.

- Euuh...merci et...pour être honnête, je n'ai pas vraiment fait attention au livre que j'ai pris... J'ai attrapé le premier qui m'est tombé sous la main...

De plus en plus mal à l'aise, la journaliste récupéra son carnet à dessin, se souvenant soudainement de son contenu et de la bourde qu'elle venait de faire en lui tendant son carnet. Elle regarda un instant le livre qu'avait posé Hope près d'elle et esquissa un petit sourire amusé en voyant le titre. Au moins, ça avait le mérite de faire passer, un peu, son mal aise. Enfin, ça c'était avant que son amie ne reprenne ses questions et ses remarques, la faisant devenir, à nouveau, écarlate. Difficile de cacher le fait qu'elle craquait un peu – bon d'accord beaucoup – pour Morgan a quelqu'un qui avait eu le loisir de feuilleter son carnet à dessin, d'ailleurs elle n'essaya même pas de nier l'évidence, même si se faire taquiner à ce sujet était inhabituelle pour elle.

- Depuis quelques semaines.... finit-elle par avouer toute gênée en regardant ses mains qu'elle tortillait. Je le connais depuis quelques semaines et...je remplis ce carnet depuis sa création... Avant je me contentais de feuille volante....

Elle n'arrivait pas à croire qu'elle racontait tout ça à quelqu'un d'autre qu'Ezé, elle se sentait tout simplement ridicule, mais comme pour la sortir de son embarras, Leeroy apparut et les salua un peu curieusement avant de lui demander de lui parler seule à seule. Elle n'eut même pas le temps de réagir que, déjà, il lui attrapait le bras pour la tirer à l'écart. Si elle se laissa faire sur quelques mètres, elle se dégagea vivement une fois qu'ils furent assez loin pour que Hope n'entende rien de leur conversation. Elle avait horreur qu'on la pousse à agir contre sa volonté et donc le comportement de Leeroy l'agaça au plus haut point. D'ailleurs, elle ne se gêna pas le moins du monde pour lui lancer un regard à la fois noir et agacé. Avant même qu'il n'ouvre la bouche, elle savait de quoi il en retournait, il n'y avait bien que pour cette raison qu'il serait venu la voir, et bien qu'elle comprenne que c'était important pour lui, ce n'était pas une raison pour se comporter comme un rustre !

- Ce n'est pas parce que tu es pressé d'avoir ces informations qu'il faut te comporter comme ça ! Tu mériterais que je ne te donne rien du tout ! Lui lâcha-t-elle avec mauvaise humeur en croisant les bras. Oui je les ai tes fichus informations, d'ailleurs tu n'imagines pas tout ce que j'ai du faire pour les avoir, et non je peux pas te les donner maintenant ! Elles sont dans mon sac, tu sais, celui qui est accroché sur la chaise à côté de Hope. Tu veux que je sorte tout ça devant elle pour te les donner peut être ? Tu m'avais bien dit que c'était strictement confidentiel et que je ne devais rien dire à personne non ?

Elle ne savait pas exactement pourquoi le médecin voulait toutes ces informations, mais lorsqu'il lui avait demandé d'enquêter sur la personne qui avait remplacé sa mère au ministère, elle avait accepté en voyant que c'était important pour lui. À présent qu'elle voyait la manière dont il la traitait, elle regretterait presque d'avoir accepté d'enquêter pour lui. Après tout, elle avait risqué sa vie pour ses beaux yeux, et il n'était même pas capable de la remercier comme il se doit ! Heureusement qu'elle était animagus et que cette faculté lui permettait de se cacher mieux qu'un déguisement lorsqu'elle suivait quelqu'un !

**Hope M. Coughlin** *sorcier(e)* ϟ PARCHEMINS : 156

Love makes us stupid

Jeudi 16 janvier 2014

Je sais pas ce que j'ai fait au bon Dieu, mais manifestement, il a décidé qu'il m'aimait pas beaucoup. Peut-être que c'est parce que j'y crois pas, remarquez... Non mais sérieusement... Pourquoi est-ce qu'il a fallu qu'il débarque à ce moment-là ?

Reprenons. Je suis avec Amethyste, je mets les pieds dans le plat, comme d'habitude, mais disons que cette fois, c'est un peu plus volontaire que d'ordinaire. Et quand je la vois absorbée dans ses pensées après que j'ai parlé d'exercice physique, je me demande ce à quoi elle peut songer... même si j'ai ma petite idée. Et qu'à ma maigre connaissance, non Morgan n'a pas de petite amie. Ou alors je ne l'ai jamais vue et il n'en a jamais parlé. Notez que c'est pas complètement improbable, mais passons.

« Euuh...merci et...pour être honnête, je n'ai pas vraiment fait attention au livre que j'ai pris... J'ai attrapé le premier qui m'est tombé sous la main...
- Ca j'avais bien compris. »

Un clin d'oeil, et je lui rend son bien. Je pensais quand même pas qu'elle réagirait aussi... fort à mes questions. Je l'ai jamais vue aussi mal à l'aise, devenir aussi cramoisie jusque-là, et c'est un peu surprenant. Est-ce que j'aurais réagi différemment à sa place ? Mmmh... bon d'accord, je serai sans doute pas plus à l'aise si on inversait les rôles et qu'on parlait de... Hum... Un certain médecin, peut-être ? Bref. Je lui ai demandé depuis combien de temps elle craquait, curieuse, et j'étais pas très très sûre d'obtenir une réponse, pourtant si.

« Depuis quelques semaines... Je le connais depuis quelques semaines et...je remplis ce carnet depuis sa création... Avant je me contentais de feuille volante... »

J'aurais bien répondu qu'elle n'avait pas à être aussi mal à l'aise face à moi, que je trouvais même ça assez craquant, et que je pouvais me renseigner discrètement au sujet de Morgan, si elle voulait, mais... disons que ce fut subitement à mon tour de perdre mes moyens. Mon regard oscillait entre le bibliothécaire, là-bas, et la journaliste, près de moi, mais il s'interrompit dans l'allée quand sa carrure se découpa entre les rayonnages. Ok, c'est une vaste blague, là, non. Je crois bien que j'ai souri un instant. Un bref instant, seulement.

« Bonsoir mesdemoiselles, désolé de vous interrompre, Améthyste je pensais te trouver seule, Hope ravi de te revoir. Je t'emprunte deux minutes Améthyste et je te la rends tout de suite après. »

Il a dit bonsoir, au moins, hein... C'était pas si mal en soi. Mais bon, voilà, clairement, je dérange. Il pensait trouver Ame seule, pas de bol je suis là. Je me renfrogne presque aussitôt, même si, plus par un semblant de politesse qu'autre chose, je lui adresse un petit signe de la main pour le saluer en retour.

« Ah bah oui, en effet, il a l'air ravi. Je suis sûre qu'il saute de joie intérieurement... »

Est-ce qu'ils m'ont entendue ? J'en sais fichtre rien, mais à vrai dire, j'espère bien que oui. Oui bon, voilà, je suis vexée. Et puis quand je vois comment il embarque Ame, ça me plaît pas beaucoup plus, d'ailleurs. Dis, t'as vraiment perdu toutes tes bonnes manières, ou bien ? J'ai bien compris qu'ils ne voulaient pas que je sois témoin de leur conversation, merci. Est-ce que j'ai l'intention de m'y tenir ? Non, pas vraiment. Il me jette pas mal de regards, et j'ai bien compris qu'il me surveillait. Bah tu sais quoi, tu fais bien parce que je fixe tes lèvres, et c'est ma foi fort intéressant...

« Est-ce que tu as les infos que je t'ai demandées ? Dis-moi que oui c'est important. »

Ca j'en doute pas le moins du monde... Mais c'est pas une raison pour se comporter comme un rustre. Je me fais aucune illusion quant à la façon dont ma camarade animagus s'est procuré lesdites informations, mais je suis bien curieuse de savoir ce dont il s'agissait exactement. Mais même si d'ici, je ne pouvais pas entendre les propos d'Ame' non plus, son corps trahissait son mécontentement. Ses bras croisés, sa posture. En même temps, le contraire m'aurait étonnée. D'un autre côté... Bah ça me ferait suer qu'ils se brouillent et qu'il obtienne pas ces données importantes, comme il dit, parce que j'étais là et que de ce fait, il a agi comme un idiot. Soupir. Je me suis levée, j'ai attrapé mon bouquin et je me suis rapprochée d'eux.

« Dites, avant que le ton monte et que ça fasse un esclandre au milieu de l'antre du silence, je vais faire le nécessaire pour emprunter ça. Comme ça vous pourrez discuter tranquillement sans la présence importune au milieu, hein. Euh... Accessoirement, Leeroy, quand tu demandes un service à quelqu'un, essaie de pas te comporter de façon à vexer à peu près tout le monde dans un rayon de dix mètres, ça devrait aider à obtenir une réponse favorable... »

J'aurais sans doute dû m'en tenir à ça, mais... Mais en fait non, ça se saurait si j'arrivais réellement à empêcher ce genre de choses de passer la barrière de mes lèvres.

« Et puis si besoin, j'ai une place sympa pour obtenir des infos, il paraît. Dans le monde sorcier en tout cas. Et comment dire... Je veux pas me jeter des fleurs outre mesure, mais... tout ce qui est sur le net moldu, je peux le trouver aussi. Enfin on s'en fout... »

Oui parce que... que mon ego de fouineuse soit froissé, je pense que personne n'en a rien à battre. Certainement pas ces deux-là. Et je devrais pas trop la ramener, parce que je suis en train de griller ma couverture au Ministère auprès de deux personnes que j'apprécie, certes, mais est-ce que je peux vraiment leur faire confiance à ce sujet ? J'en sais rien. J'espère, mais j'en mettrai pas ma main à couper... Et j'ai secoué la tête, levé une main comme si le geste pouvait illustrer davantage mes derniers propos, puis tourné les talons. Oui je compte bien me tirer là, ça me fait chier, j'avais bien envie de continuer à discuter du sujet Morgan avec Amethyste, mais... Et pourquoi je prends la mouche comme ça, hein ? Je crois que la réponse est évidente, et pas que pour moi... Et bah comme ça la journaliste pourra se payer ma tronche en retour, chacun son tour...

Améthyste & Hope & Leeroy ❥ l'amour est invisible pour les yeux des hommes insensibles.

Je savais que ma façon d'agir ne plairait pas à Améthyste, mais je ne m'étais pas dit que ça toucherait autant Hope, vu la tête qu'elle tirait. Il est vrai que j'aurais pu être plus diplomate, mais je n'en pouvais plus d'attendre. J'attends tellement ce moment ou je saurais enfin à qui j'avais à faire que j'en avais oublié mes bonnes manières et Améthyste me le fit bien comprendre. J'ai soupiré sachant que j'aurais plus être plus sympathique, mais ce n'est pas dans mes habitudes de l'être. J'ai levé les yeux au ciel lorsqu'elle m'a réprimander. Je ne suis plus un gosse et elle sait à quel point ça compte pour moi.

« Écoute désolé de débarquer comme ça, mais tu sais à quel point j'ai besoin de ce que tu sais. Et tu sais aussi bien que moi que je ne peux pas attirer l'attention.»

Non seulement parce que je faisais partit des rebelles et que si le ministère l'apprenait je serais surveillé, sans doute plus que je ne le suis déjà. Il me fallait absolument ce dossier qu'elle avait du faire et pour l'obtenir je n'avais qu'un moyen, m'excuser. Au sujet de Hope il était vrai qu'il valait mieux qu'elle ne sache pas ce que j'avais derrière la tête, elle aurait pu très bien aller le répéter même par maladresse.

« Je te revaudrais ça Améthyste, tu sais que je tiens parole.»

J'aurais pu aller chercher dans son sac les documents qu'elle avait pour moi, mais ça lui aurait déplut et je la connaissait trop bien pour savoir que ce n'était pas la tactique à adopter. Autant qu'elle me les donne d'elle même. Je ne m'étais pas attendu à ce que Hope nous rejoigne. Elle avait l'air en colère d'avoir été mise de côté et je ne comprenais pas pourquoi. On n'a jamais été proche elle et moi, comment pouvais-je lui faire confiance?Surtout que visiblement elle avait lu sur mes lèvres et ça ne me plaisait pas du tout. Je l'ai regardé d'un air accusateur. Ce n'est pas le moment qu'elle me fasse une scène, je reconnais que j'ai sans doute été désagréable, mais je le suis avec tout le monde. Et puis de quoi je me mêle d'abord, je ne lui ai pas demander d'aide, ni son avis.

« Je ne t'ai rien demandé Hope, comment pourrais-je te faire confiance ? Tu me déteste en plus pourquoi voudrait tu faire quoi que se soit pour moi ? »

C'est vrai elle m'a toujours détester et me balançais sans arrêt que j'étais un con alors au bout d'un moment j'ai compris qu'elle me détestait et même si j'aurais aimé que l'on se comprenne, ce n'était pas le cas. Mon affaire concernait le ministère, je ne pouvais pas lui demandé comme ça d'enquêter alors qu'elle y travaillait et que je ne savais pas sa position. C'était différent pour Améthyste. Je savais dans quel camp elle était. Ce n'est pas que je me foutais de ce qu'elle me disait, j'y réfléchissais, mais je n'arrivais pas à envisager tout de suite de lui accorder ma confiance, je l'aurais fait il y a plusieurs années, mais encore une fois c'était différent.

©flawless

Apparemment, Leeroy ne connaissait pas la définition du mot « discrétion », ou plutôt, s'il la connaissait, c'était une chose qu'il n'avait pas l'habitude d'appliquer et, soyons honnête, ça n'arrangeait pas du tout Améthyste. À la base, elle était venue à la bibliothèque pour voir Morgan et en constatant qu'il était occupé, elle s'était installée à l'écart pour dessiner son sujet préféré – à savoir lui puisque depuis quelques temps il avait détrôné les elfes et les fées – puis Hope était arrivée, bientôt suivie de Leeroy. Alors d'accord, elle appréciait beaucoup la demoiselle et elle avait des choses à donner au médecin mais... Franchement, elle commençait vraiment à se dire que tout son entourage avait compris qu'elle se terrait là et qu'elle ne pourrait plus y être tranquille. Sans même s'en rendre compte, elle lança un petit regard dans la direction du bibliothécaire avant de reporter son attention sur le médecin. Au moins, il avait la décence de s'excuser, c'était déjà ça, mais s'il ne voulait vraiment pas attirer l'attention sur lui, il devait clairement changer de comportement, parce que traîner des gens à sa suite, ça pouvait causer pas mal de problème.

- J'espère bien que tu me revaudras ça, tu n'imagines même pas le mal que je me suis donnée pour t'obtenir ces informations ! Et si tu veux pas te faire remarquer, tu devrais apprendre un truc qui s'appelle la discrétion.

Bon d'accord, sa dernière remarque n'était pas très correct certes, mais il n'avait qu'à pas l'avoir mis dans cet état aussi ! Donc, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même, voilà ! Et il ne restait plus qu'à la journaliste d'espérer que Morgan n'ait rien vu de tout ça, elle se voyait mal expliquer pourquoi un homme l'avait tirée à part. Quoique, ça aurait pu être pire, ça aurait pu être Ezéchiel à la place de Leeroy. En se souvenant de la manière...disons particulière qu'avait Ezé de lui dire bonjour – bon ok elle ne lui avait jamais rien dit mais allez changer des habitudes vieilles de dix ans vous ! - elle se mit à espérer qu'Ezé ne vienne jamais – mais alors J.A.M.A.I.S – à la bibliothèque – surtout si Morgan se trouvait dans les parages. Parce que bon, expliquer le comportement de Leeroy était facile, elle pouvait dire qu'il devait lui dire un truc en privé, ça passerait elle en était sûre, mais allez expliquer à l'homme dont vous êtes amoureuse que votre meilleur ami vous vole des baisers – et que vous le laissez faire en plus – dès qu'il vous voit parce que c'est votre façon de vous dire bonjour ! Il ne vous croirait jamais ! Donc voilà, Améthyste espérait que son meilleur ami ne viendrait jamais ici. Et ce n'était pas vraiment le bon moment pour penser à tout ça. Surtout pas vu la petite scène que venait de faire Hope à Leeroy. Elle devait vraiment calmer le jeu avant que tout ça n'attire trop l'attention.

- Stop ! Ordonna-t-elle en levant les mains pour leur intimer de garder le silence. On se tait. Toi, tu bouges pas, je vais te chercher tes documents, dit-elle à Leeroy avant de se tourner vers Hope. Et toi, tu restes là, ton livre peut attendre. Et je veux pas vous entendre je vous préviens !

Bon d'accord, elle y avait peut être été un peu fort – surtout qu'elle était la plus jeune mais passons – mais elle avait vraiment craint que la situation ne dégénère si elle ne faisait rien. La demoiselle commença donc à s'éloigner de quelques pas avant de s'arrêter et de se tourner vers Leeroy pour lui dire :

- Et, entre nous, elle n'a pas du tout l'air de te détester hein, t'y verrais beaucoup plus clair si tu gardais les yeux ouverts.

Puis elle reprit son chemin comme si rien de tout cela ne c'était passé. De retour à la table qu'elle occupait plus ou moins avec Hope, elle farfouilla dans son sac à la recherche des documents pour le médecin et avisa de son carnet à dessin toujours posé sur la table. Pendant un instant, elle hésita à le ranger, puis elle haussa les épaules et reparti vers les deux zigotos, elle pourrait le ranger plus tard, ce n'était pas urgent. Le plus important pour l'instant était d'aller vérifier que les deux autres n'étaient pas en train de s'entre-tuer ! Quand elle arriva près d'eux, elle tendit à Leeroy une banale pochette cartonnée sur lequel était griffonné son nom. Heureusement qu'elle avait pris la peine de dissimuler ces documents dans une pochette, sinon il aurait été délicat de les lui donner devant Hope, il n'aurait certainement pas apprécié. [/b]

**Hope M. Coughlin** *sorcier(e)* ϟ PARCHEMINS : 156

Love makes us stupid

Jeudi 16 janvier 2014

J'ai pas l'intention de rester discrète et de faire comme si je n'avais pas envie de savoir ce qui se tramait, parce que c'est justement tout le contraire. Alors non, ça n'est sans doute pas très poli de lire sur les lèvres et de m'immiscer dans leur conversation, mais à vrai dire, la politesse, je ne suis pas la seule à l'avoir mise de côté, là.

« Écoute désolé de débarquer comme ça, mais tu sais à quel point j'ai besoin de ce que tu sais. Et tu sais aussi bien que moi que je ne peux pas attirer l'attention. »

Je pouffe de rire tout de suite concernant la discrétion ou... Non, on va s'abstiendre, hein. De toute façon, à vrai dire, je suis suffisamment énervée pour pas vraiment avoir envie de rire. Quant au fait que justement, ils ne veulent pas attirer l'attention – ce qui est un peu raté, soit dit en passant – et bien... ça veut tout dire. Quelque part, je suis pas trop surprise, après sa réaction quand on s'est croisés l'autre jour, je me doutais bien qu'il ne devait pas être du côté du Ministère. Et s'il recherche des informations pour lesquelles il ne doit surtout pas attirer l'attention, je me fais aucune illusion : je sais pas ce qu'il cherche exactement, mais manifestement, ça concerne le Ministère, et pas en bien. Et ça, ça me fait plutôt plaisir. Même si pour tout le monde je suis à leur botte et que ce serait donc censément le contraire.

« Je te revaudrais ça Améthyste, tu sais que je tiens parole.
- J'espère bien que tu me revaudras ça, tu n'imagines même pas le mal que je me suis donnée pour t'obtenir ces informations ! Et si tu veux pas te faire remarquer, tu devrais apprendre un truc qui s'appelle la discrétion. »

Moi, ça, je ne le sais pas vraiment, mais quelque part, ça aussi, ça me plaît. Et c'est... mal. Comme ma façon de débarquer ouais. Du coup, je vois bien son regard, je vois bien que ça ne lui plaît pas, et sincèrement... je m'en fous, chacun son tour, moi non plus, ça ne m'a pas plu d'être laissée pour compte. Mais j'imagine que ça aussi, tout le monde s'en fout, si bien que j'ai dit ce que j'avais à dire, et j'allais partir quand...

« Je ne t'ai rien demandé Hope, comment pourrais-je te faire confiance ? Tu me détestes en plus pourquoi voudrais-tu faire quoi que se soit pour moi ?
- Stop ! On se tait. Toi, tu bouges pas, je vais te chercher tes documents. Et toi, tu restes là, ton livre peut attendre. Et je veux pas vous entendre je vous préviens ! »

Je me suis arrêtée d'un coup, d'abord juste enragée du début de sa phrase, et puis interloquée par la réaction d'Ame'. Je ne t'ai rien demandé. Comment dire... Je crois que ça fait partie des petites phrases assassines que tout le monde sort n'importe quand et qui me sortent par les yeux, mais à un niveau... astronomique. Quant à me faire confiance... Bah oui, la connasse du Ministère, évidemment. J'allais rétorquer un truc de ce genre d'ailleurs quand il a rajouté sa dernière question, au mépris du dernier ordre de la journaliste. Je me suis retournée, les yeux grands ouverts. Au final, c'est en même temps qu'Amethyste que j'ai répondu sans trop y réfléchir.

« Mais je te déteste pas !
- Et, entre nous, elle n'a pas du tout l'air de te détester hein, t'y verrais beaucoup plus clair si tu gardais les yeux ouverts. »

Et maintenant que la journaliste en a rajouté une couche, je me rattrape comment là ? Euh... Bah je me rattrape pas, je crois qu'il y a rien à faire pour m'en sortir là alors... Laisse tomber Hope, de toute façon, c'est pas comme si y avait une quelconque chance pour que ça soit pris au sérieux. Un soupir las a passé mes lèvres, et ma main libre a remonté mes lunettes plus pour me donner une contenance qu'autre chose. Ame' aimera sans doute pas m'entendre reprendre la parole, mais tant pis, de toute façon, je suis déjà dans la mouise alors... J'ai chuchoté, même si le ton de mes propos reste assez... peu équivoque finalement.

« T'as raison, tu ne peux pas me faire confiance. On se connaît pas, on a jamais été plus loin que 'le mec de Kath' et 'la cousine de Kath'. N'empêche que c'est exactement le point important dans l'histoire. Parce que s'il y a bien une seule chose que tu devrais savoir, si tu me connaissais un minimum, c'est que la personne que j'aime plus que quiconque sur cette foutue planète, c'est Kath, peut-être même plus que mon frère jumeau. Et crois-le ou non, mais je ne ferai jamais rien volontairement qui, d'une manière ou d'une autre, risquerait de lui faire de la peine. Donc certainement pas chercher à faire du tort à quelqu'un qu'elle considère, crois-le ou non une fois encore, comme un de ses plus proches amis. »

Ca se sent que je suis blessée ? Oui évidemmet... Mais ne relevez pas, par pitié, de toute façon ça n'est pas ça l'important. Si on se focalisait sur ma cousine, hein, et sur les fausses idées qu'il se fait ? Parce que j'ai bien compris que de ça aussi, il doutait, vu notre conversation de la dernière fois, et c'est tellement dommage... Mais Kath n'a jamais été la fille la plus sentimentale – enfin ce point pourrait se discuter cela dit – et démonstrative du monde, et elle a quand même toujours eu un sens de l'auto-préservation assez aiguisé – sauf quand ça me concerne, d'accord – si bien qu'elle est capable de s'isoler de tout et de tous si ça peut permettre de s'assurer sa sauvegarde. Ca ne veut pas dire qu'elle ne pense pas aux gens, qu'ils ne lui manquent pas. Juste qu'elle fait ce qu'il faut pour assurer sa survie. Et celle des autres, accessoirement, parce que fricoter avec une fille recherchée par le Ministère, c'est pas forcément très sécuritaire non plus...

J'ai gardé le silence, ensuite, le temps qu'Amethyste revienne avec la pochette qu'elle a tendu à Leeroy, le regard détourné, des coups d'oeil vers Morgan de temps en temps pour être sûre que ça parte pas encore plus en live, mon bouquin contre la poitrine dans mes bras croisés... Non mais sérieusement, je serais aussi bien au comptoir à faire remplir la jolie petite fiche d'emprunt là, j'ai l'air d'une potiche, et je me suis déjà bien assez tapé l'affiche comme ça, non ?

Améthyste & Hope & Leeroy ❥ l'amour est invisible pour les yeux des hommes insensibles.

Un truc qui s'appelle la discrétion … oui je devrais sans doute apprendre à être discret ce que je n'ai jamais vraiment été, j'aimais bien me faire remarquer à l'époque et ça a été dur de me défaire de ça, c'est sans doute pour ça qu' Hope m'appelait toujours l'autre con en y repensant parce qu'elle m'avait toujours connu comme étant le type qui se la pétait et qui obtenait toujours ce qu'il voulait, comme présentement avec Améthyste je savais qu'au final je finirais par avoir ce que je voulais et elle me confirma qu'elle avait eu du mal a avoir ce que je demandais, mais ça voulait dire qu'elle avait mes documents et que je les aurais. Elle ne tarda pas à aller chercher le dossier et j'ai souris content d'avoir ce que je voulais. Il y a certaines choses qui ne changent pas. Bon au passage elle avait ajouté qu'elle ne voulait pas nous entendre. J'ai levé les yeux au ciel en grognant entre mes dents, comme si j'avais besoin qu'on me dise quoi faire, c'est fou ça. On n'est plus des enfants et là j'ai la sensation d'en être un pris en faute. En tout cas Améthyste était partie chercher mes documents et mon petit sourire de vainqueur c'était vite effacé lorsqu'elle avait dit qu'Hope n'avait pas l'air tant que ça de me détesté, mon cul oui c'est pour ça qu'elle n'avait pas arrêté de m'appeler l'autre con ou ce genre de surnoms quand on était plus jeune alors si ça a changé et bien je ne vois pas comment ça aurait pu. Je reconnais que l'épisode du bar était plutôt sympa contrairement à ce que j'aurais imaginé, mais franchement si elle changeait si facilement d'avis je serais surpris et je l'ai été de l'entendre me dire d'elle même qu'elle ne me détestait pas. J'ai haussé les sourcils réellement surpris en ajoutant sans lui laisser le temps de l'écouter plus que ça :

« Oui bien sur c'est pour ça que tu m'as surnommé l'autre con forcément. »

J'ai levé de nouveau les yeux au ciel. On se comportait comme des enfants et on ne se comprenait pas. Elle essaya de m'expliquer ce qui aurait du me pousser à lui faire confiance, bon ok je n'avais pas vu les choses de cet angle là, mais ça ne changeait pas grand chose. Je n'aurais pas pu lui demander des informations sur un membre du ministère sans la mettre elle en danger alors qu'elle n'avait rien demandé. C'était différent pour Améthyste, je savais qu'elle était engagé dans notre cause alors même si je culpabiliserais s'il lui arriverait quelque chose par ma faute se sont les risques à courir et elle en était consciente, pas Hope, du moins c'est ce que je pensais, quand bien même ses intentions étaient honorables. Améthyste est revenue avec mon dossier et me l'a tendu. Je lui ai souris heureux de cette petite victoire.

« Je ne vous ennuierais pas plus longtemps mesdemoiselles, je suis certain qu'intérieurement vous sautez déjà de joie à cette idée. »

J'ai haussé les sourcils avant de remercier Améthyste et de lancer un petit regard à Hope mélange sans avoir ajouté quoi que se soit à ce qu'elle avait dit ne voulant pas rallumer le feu de ce conflit. Elles avaient sans doute mieux à faire que de m'écouter de toute manière et moi je devais lire ça et voir comment j'allais passer à l'action.

©flawless

L'apparition de Leeroy à la bibliothèque pour qu'il vienne récupérer ses documents n'était pas vraiment prévue, tout comme le fait que Hope en pinçait pour lui, ou encore le fait que Hope découvre – une bonne partie – des dessins que la journaliste avait fait de Morgan. En fait, rien ne s'était passé comme prévu aujourd'hui, ou plutôt depuis qu'elle avait mis les pieds à la bibliothèque. Parce que jusque là, tout s'était déroulé comme sur des roulettes. Elle s'était rendu au travail, où elle était même arrivée en avance, et avait réussi à terminer son article avant l'heure qu'il lui avait été imposée, du coup elle en avait profiter pour partir plus tôt. Du coup, elle avait profité du fait d'être sortie plus tôt pour aller faire un tour et elle avait fini dans une bijouterie. Enfin, pas n'importe laquelle vu que c'était dans cette bijouterie qu'elle avait fait faire le cadeau d'anniversaire pour son bougre de meilleur ami qui allait avoir 24 ans. En voyant le résultat, elle avait été époustouflée, il était encore mieux que ce qu'elle avait imaginé ! Il ne lui restait plus qu'à attendre le 24 janvier pour voir la tête que ferait Ezé en voyant son cadeau.

En fait, comme tous les ans en janvier, elle attendait le 24 avec impatience, parce qu'elle adorait passer la soirée avec Ezé pour son anniversaire. Et elle savait d'ores et déjà qu'elle se surpasserait pour son repas d'anniversaire parce qu'elle tenait à tout prix à ce qu'il soit meilleur que celui de l'an dernier. Mais son véritable problème cette année serait de trouver le moyen de faire venir Ezéchiel chez elle sans qu'il ne se doute de ce qu'elle avait préparé, un véritable challenge en soit ! Surtout qu'il était dur de tromper ce serpent, mais elle ferait tout son possible pour y parvenir. Enfin, tout ça pour dire qu'après avoir récupéré le collier, elle avait été à la bibliothèque pour voir Morgan et comme il était occupé à ranger des livres, elle s'était installée à une table pour dessiner, puis Hope était arrivée, vite suivie par Leeroy. Et maintenant Leeroy partait et elle ne savait vraiment pas quoi faire. Finalement, elle se tourna vers Hope un peu perdue – surtout après le coup de gueule qu'elle avait eu contre eux.

- Écoute, tu devrais aller emprunter ton livre et...t'auras qu'à me rejoindre après à la table sur laquelle on était avant qu'il arrive. J'avais pas vraiment prévu qu'il débarque du coup...excuse-moi pour tout ça, même si j'ai comme l’intuition que t'es pas mécontente de l'avoir vu mais que son comportement t'a énervée.

Sans attendre la réponse de la blonde, Améthyste regagna la table sur laquelle elle s'était installée pour être tranquille – à la base – et qu'elle partageait maintenant avec Hope. Tandis qu'elle supposait qu'elle allait emprunter son livre, la journaliste récupéra son carnet et chercha Morgan des yeux pour continuer son dessin. Après quelques secondes de réflexion, elle décida, finalement, de lui dessiner des abdominaux légers, pas ceux qu'avaient Ezé – Merlin qu'il était bien foutu l'imbécile ! - mais des abdos quand même. D'ailleurs, elle était prête à parier qu'il en avait, mais parti comme c'était parti, elle ne pourrait jamais aller vérifier. Enfin, c'était pas vraiment le moment de penser à ça, sinon elle allait se mettre à déprimer.

**Hope M. Coughlin** *sorcier(e)* ϟ PARCHEMINS : 156

Love makes us stupid

Jeudi 16 janvier 2014

Je peux pas vraiment lui reprocher de savoir ce qu'il veut et de faire ce qu'il faut pour, mais... disons qu'il y a des façons de faire, quoi... Et quand en prime, les mauvaises façons me mettent moi de côté, bizarrement, ça me plaît pas trop... Pas plus que ça me plaît de me prendre la remarque d'Ame' dans la tête, bon... ni qu'elle souligne ce que, d'accord, j'ai moi-même indiqué, à savoir que je ne déteste pas Lee, loin de là, parce qu'il ne manquerait plus qu'il nous prenne au mot, tiens. C'est bon, je suis assez ridicule comme ça, ça va aller...

« Oui bien sur c'est pour ça que tu m'as surnommé l'autre con forcément. »

Ok, en fait, je crois que j'aurais préféré qu'il me prenne au sérieux. Bordel, ça fait combien d'années, ça ?! Et quoi, toute ma vie je resterai la connasse du Ministère, c'est ça, hein ? S'il n'y avait pas Ame', sûr et certain, j'aurais déjà vidé les lieux. Il levait les yeux au ciel, et moi je fixais un point vide, refusant de recroiser son regard. J'ai eu beau tenter de lui expliquer les choses de façon à ce qu'il comprenne pourquoi il pouvait arrêter de se méfier de moi sans impliquer le fait que mon cœur s'affolait justement encore maintenant juste parce qu'il était dans la même pièce, mais manifestement, ça n'avait aucun impact. Et le temps que la journaliste aille chercher son putain de dossier me parut interminable. Il finit par avoir ce qu'il voulait, toujours, il avait sa victoire, et moi, j'avais plus qu'une envie, me terrer sous terre. Ou loin. Très loin d'ici. Qu'on m'oublie.

« Je ne vous ennuierai pas plus longtemps mesdemoiselles, je suis certain qu'intérieurement vous sautez déjà de joie à cette idée. »

J'ai serré les dents, continuant à fixer le rayonnage, mais j'ai pas pu m'empêcher de tourner la tête quand il a pris la tangente, incapable de déterminer ce qu'il devait y avoir dans son regard. En tous les cas, non, je ne sautais absolument pas de joie à l'idée qu'il s'en aille comme ça, avec cette éternelle vision pourrie de moi.

« Écoute, tu devrais aller emprunter ton livre et... t'auras qu'à me rejoindre après à la table sur laquelle on était avant qu'il arrive. J'avais pas vraiment prévu qu'il débarque du coup... excuse-moi pour tout ça, même si j'ai comme l’intuition que t'es pas mécontente de l'avoir vu mais que son comportement t'a énervée.
- T'es beaucoup trop perspicace pour ton propre bien, tu sais ça ? Et c'était bien mon intention, avant que tu m'ordonnes de plus bouger... »

J'ai désigné mon livre d'une main, et elle a regagné « notre table » si bien que je me suis détournée pour aller signifier que j'empruntais l'ouvrage qui n'avait toujours pas quitté mes bras. Quelques minutes au comptoir suffirent, et Morgan étant effectivement occupé, je me suis contentée d'un sourire et d'un signe de la main supplémentaire en guise de « conversation personnelle », avant de rejoindre Ame, qui poursuivait son dessin.

« Moui, c'est possible... »

Un commentaire qui valait à peu près tout et n'importe quoi, même si présentement, il concernait les abdominaux de l'archiviste qu'elle finissait de dessiner.

« T'as pas à t'excuser au fait, t'y es pour rien. C'est pas de ta faute s'il est aveugle... et borné. »

Et j'ai fini par croiser les bras sur la table et enfouir ma tête au creux d'eux, quelques instants, dépitée.

« Je suis ridicule... »

Juste quelques instants, donc avant de me redresser, lever les yeux au ciel, avant de me décider à recroiser le regard d'Amethyste.

« Tu devrais aller lui parler, tu sais. Timide comme il est, même si tu lui plais, il fera jamais le premier pas. Au moins, t'as la chance de pas être juste la connasse du Ministère un peu trop franche pour son propre bien, profites-en... »

Sourire amer. Je suis certainement pas la meilleure placée pour donner des conseils, mais bon... Ca serait dommage qu'ils se loupent, qui sait ? A l'évidence, elle a plus de chances d'avoir un retour positif que moi avec lui...

Ignorant la remarque de la blonde, Améthyste resta concentrée sur son dessin et s'appliqua à dessiner de léger abdominaux au Morgan représenté sur le carnet qui était posé devant elle. Elle espérait que ça correspondait un tant soit peu à la réalité et pour en être sûre il aurait fallut qu'elle vérifie, mais elle ne se voyait tellement pas aller voir l'archiviste et lui dire « Salut Morgan ! Je peux t'enlever ta chemise ? J'en besoin de voir si tu as des abdos parce que je suis folle de toi et que je passe ma vie à te dessiner alors tu comprends, je veux que les dessins soient bien faits ! ». C'était tout bonnement ridicule, et ça ne ferait que gêner le brun – voir carrément l'effrayer. Enfin bon, elle se passerait de vérification – pour le moment – et ferait confiance à son instinct. Une fois les détails du torse terminés, la demoiselle poussa un soupir de satisfaction : elle avait fini de dessiner son cher bibliothécaire ! Enfin, ce n'était pas comme si c'était la première fois qu'elle finissait de le dessiner.

Trop occupée à admirer son œuvre, la journaliste n'entendit pas la remarque de sa camarade, elle ne releva la tête qu'en entendant Hope affirmer qu'elle était ridicule. Après mûre réflexion, Améthyste aurait bien approuvé cette remarque pour lui conseiller de dire à Leeroy qu'elle l'aimait et qu'ils arrêtent de se tourner autour tous les deux, mais elle préféra s'abstenir. Ce n'était peut être pas le moment de rabaisser la blonde, déjà que son moral avait l'air d'être au plus bas, elle n'allait pas, en plus, enfoncer le clou.

Par contre, elle faillait réellement éclater de rire quand elle entendit la jeune femme lui donner des conseils vis à vis de Morgan. Elle était prête à parier que personne ne connaissait Morgan aussi bien qu'elle à l'heure qu'il était, pas même la sœur de ce dernier, c'était dire, mais c'était gentil de la part de Hope de lui donner des conseils. Surtout que, pour le coup, elle n'avait pas tout à fait tort, et puis, elle avait bien envie d'aller lui parler à son petit archiviste. Aussi rangea-t-elle son carnet à dessins et ses affaires dans son sac avant de sourire à la demoiselle assise avec elle.

- Tu as raison, je vais aller le voir ! Et ne t'inquiète pas trop pour Leeroy, il est un peu bête et lent à la détente, mais si tu lui expliques la situation, ça devrait aller. À bientôt.

Sans plus de cérémonie, elle s'approcha du brun et l'embrassa sur la joue pour lui dire bonjour, le surprenant au passage vu qu'il était penché sur son gros registre. À la base, elle était venue à la bibliothèque pour le voir, alors autant aller le voir. Bon, elle ne comptait absolument pas lui faire une déclaration d'amour, elle ne savait pas trop comment il le prendrait, mais lui parlait lui suffisait. Et puis, quand elle le voyait, elle se sentait toujours légère et heureuse, d'ailleurs elle était étrangement beaucoup plus souriante quand il était dans les parages. Un peu comme avec Ezéchiel, sauf que dans le cas de ce dernier, c'était son comportement qui l'amusait et non sa timidité qui la faisait fondre irréversiblement.

~ Fin ~

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Love makes us stupid ▬ Ameleerhogan

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