J'AI DE LA PERSONNALITÉ › Lawrence est un homme avec un grand caractère. Il est si lui même qu'on ne sait pas vraiment qui il est, mais surtout ce qu'il pense. Il est rare de connaitre le réel fond de sa pensée et il a une telle force de caractère qu'il fait très peu transparaitre ses sentiments et lorsqu'il le fait, on se demande s'il est sincère. Cependant, même s'il est connu pour avoir retourné sa veste, il reste infiniment loyal et cela pour rien au monde. Il a ses propres principes, souvent cachés, et tiens à les suivre, et cela au prix d'un grand sacrifice. Il a une force psychologique qui lui a valu ses capacités de légilimencie mais SURTOUT d'occlumencie et il en est particulièrement fier. Il est assez têtu, si bien qu'il est difficile de le contrôler - il n'y a qu'une personne au monde qu'il écoute délibérément - mais il sait se montrer un excellent comédien en temps voulu. Il est très rancunier, si vous lui faites un coup bas ou quelque chose qu'il n'appréciera pas, vous pouvez être sur qu'il vous retournera la monnaie de votre pièce avec les intérêts qui vont avec, et cela même si cela doit durer une éternité. Il ne vous ratera pas et attendra l'occasion parfaite pour vous faire payer. Il est assez sage tout de même, sait ce qu'il doit faire - même s'il n'agit pas forcément dans le bon sens - et est une personne particulièrement intelligente qui fait ce qu'il fait. Il déteste quand on lui dit ce qu'il a à faire et se sent souvent attaqué lorsqu'on lui donne un conseil - il se croit capable seul de tout penser -.
En revanche, au fond de lui même, c'est quelqu'un d'une gentillesse extrême. Il aime les gens mais surtout, il désire plus que tout la paix dans le monde sorcier. Il a parfois du mal à poursuivre sa profession mais il sait que s'il le fait, c'est pour une bonne cause et que malgré la façon dont le perçoit les autres, il continue sans grincher. Il sait ce qu'il vaut, il sait ce qu'il est et il n'a besoin d'aucune critique ou de jugement pour pouvoir se décourager. En revanche, il sait parfaitement qu'il est loin d'être un homme parfait et qu'il n'a pas des qualités que d'autres ont et qu'il envie, malgré ses efforts pour les obtenir.

"Il était une fois une petite étoile qui vivait tout près du soleil. Et tous les soirs, à l'heure d'aller se coucher, la petite étoile préférait s'amuser. Elle voulait scintiller scintiller, tomber et sauter en l'air, et voulait briller sans répis. Et il disait "maman, je m'en irais si tu me dis bonne nuit!" Alors sa maman l'embrassa sur son petit nez scintillant et lui dit : "Peu importe où tu vas, peu importe où tu es, peu importe à  quel point tu grandis, et même si tu t'éloigne de moi, je t'aimerais pour toujours, parce que tu seras toujours ma petite étoile."
- Je t'aime maman!  
- Je t'aime aussi chéri.
Elle rangea le livre dans le tiroir de la commode et adressa à son fils un dernier baiser dans sa main, qu'elle fit souffler pour le lui embrasser. Puis les lumières s'éteignit et le petit garçon s'endormit, la tête remplie de petites étoiles s'amusant autour du soleil.
La famille Grey n'était pas connue pour avoir des problèmes avec quiconque. Elle était certes très riche, mais on ne lui connaissait personne d'assez malhonnête pour venir les ennuyer avec des soucis qui n'ont pas lieu d'être. Le chef de famille, Edward Grey, homme de son importance pour être proche du ministre de la Magie etait très affilié au système économique sorcier était un homme qu'on disait être bon. Il vivait avec sa femme, Mary Grey qui était autrefois médicomage à Sainte Mangouste et qui était une honorable sorcière provenant d'une famille elle même riche, n'ayant cessé de venir en aide aux autres, et son jeune fils, Lawrence, tout juste âgé de cinq ans. Tous trois vivaient dans un manoir avec cinq elfes de maison pour les servir et la maison abondait toujours de riches personnes venant leur rendre visite, ne serait-ce que pour prendre le thé. Si cette vie semblait être idyllique et prometteuse pour l'avenir du jeune garçon, le rêve prit bientôt fin et les nuages s'assombrirent bien rapidement.

"Monsieur, Monsieur, réveillez vous!"
Le petit garçon cligna des yeux et aperçut l'elfe de maison, Tomkin, lui secouer encore le bras avec une expression de terreur sur le visage.
- Que se passe-t-il? demanda Lawrence d'une petite voix mal réveillée tout en se frottant les yeux.
- Pas de temps à perdre, Monsieur, il faut sortir! La maison est en feu, vite!
En un quart de tour, Lawrence Adrian Grey bondit de son lit, Tomkin à sa suite et sortit dans les couloirs. Une épaisse fumée commençait à arriver et Tomkin s'empara du bras de son jeune maitre et l'entraina à l'autre bout du couloir. Là dessus, ils dévalèrent les escaliers encore intact, mais Lawrence pouvait voir à travers la fenêtre que les trois quart de son manoir était en proie des flammes. Tomkin parvint à l'emmener jusqu'à la porte de sortie, quant le garçon s'arrêta.
- Maman! Papa!
- Monsieur, je suis désolé, mon maitre et ma maitresse sont..
- Nooooooon!
- Je vous en prie, sortez!
Là dessus, une planche en bois commença à s'effondrer et Lawrence nul d'autre choix que de suivre les conseils de son elfe de maison et sortit en courant dans le jardin, abandonnant sa pantoufle au passage qui s'était prise dans un trou créé par le sol terreux du jardin. Là, il s'effondra en larme devant l'affreux spectacle de l'incendie qui ravagea sa maison et emporta à tout jamais l'âme de ses parents.

Six ans plus tard, ce même petit garçon, ayant légèrement grandit depuis cette malheureuse mésaventure, reçut une lettre qui l'invita à faire ses études dans la plus grande école de sorcellerie : Poudlard.
Suite au drame qui s'était passé, il s'était fait recueillir par une famille de sorcier proche de ses parents défunts ayant insisté pour qu'il puisse continuer à grandir auprès d'eux. Autant pour eux que pour lui, la joie semblait s'être effacée. Lawrence passait son temps à enfermé dans sa chambre à regarder les insectes se promener ou voleter dans le jardin. La seule passion qu'il aimait exercer, c'était de jouer au violon, le seul instrument, qui avait appartenu autrefois à sa mère, qu'on avait retrouvé intact, sauvé des feu qui avait tout détruit.  Et, lorsqu'il était dehors, il s'amusait tout simplement avec les gnomes et autres petites créatures magiques puisque les autres sorciers de son âge ne semblait guère l'intéresser. Il fallait dire qu'il n'aimait plus vraiment parler, et, par conséquent, les autres se lassaient de lui. Sauf peut être une exception. Joan, une petite fille d'à peu près son âge qui comprenait ce qu'il ressentait et à qui il arrivait à avoir des conversations plus ou moins constructives.
Cette même jeune sorcière avec qui il monta à bord du Poudlard Express les emmenant à l'école pour pouvoir étudier la magie. Lawrence se demandait parfois pourquoi elle continuait à lui adresser la parole. Il y avait tant d'autres personnes intéressante autour d'eux, et lui, toujours aussi peu bavard, ne lui parlait que peu. Toutefois, lorsque cela arrivait, il trouvait cette sensation agréable. Cette impression qui s'intensifia lorsqu'ils rencontrèrent un petit nouveau, lui aussi, semblant être particulièrement timide et maladroit. A eux trois, ils créèrent un trio d'amis plus ou moins étranges et qui avait la faculté de ne pas vraiment se faire remarquer des autres.  
Lawrence fut envoyé à Serdaigle, quant à ses deux autres amis, ce fut à Gryffondor qu'ils furent dirigés. Cela ne les empêcha pas de se voir en dehors des cours et de passer du temps ensemble, faisant tous trois leur devoir ensemble, que ce soit à la bibliothèque, dans la cour du château ou encore dans le hall d'entrée. Lawrence ne rencontrait pas particulièrement de difficultés, c'était même un bon élève désireux d'apprendre et de connaitre davantage. Il était très porté sur la lecture de livre et il n'était pas rare de le retrouver endormi sur une table de la bibliothèque.

Ne rencontrant pas de soucis durant sa scolarité, hormis les problèmes régulier du Ministère de la magie et autre faits divers sans importance, Lawrence ressorti brillamment diplômé et commença à se lancer dans une carrière d’Auror, comme il l’a toujours voulu depuis sa troisième année d’étude. Ses trois années de formations réussies, il passa le diplôme avec succès avant d’être dirigé dans une petite équipe d’Auror où il effectua sa première mission sous un délai de cinq mois – certains mages noirs ne sont pas facile à attraper -. Il se rapprocha notamment du chef de l’équipe dont il se prit une grande affection et inversement, peu être parce qu’ils trouvaient en eux quelque chose qui permettait de réduire le manque qu’ils avaient toujours eu dans leur vie : Lawrence, celui d’un père, son supérieur, celui d’un fils perdu. Si, en effet, le jeune homme n’avait jusqu’ici, peu pris en considération les adultes – les professeurs étant autre chose, puisqu’à ses yeux, il n’étaient que des professeurs et pas autre chose –, il trouva en son « maître » une admiration dévouée, comme s’il n’avait aucun doute sur le fait qu’on pouvait se fier à cet homme. Ils avaient pris l’habitude d’effectuer des missions ensemble, et ce, jusqu’à ce que les choses ne basculent complètement.

Lors du renversement du pouvoir, la situation était chaotique. Il y avait eu une guerre civile ou plusieurs personnes avaient été retrouvées mortes, qu’elles soient du côté des Partisans ou ceux qui, du camp adverse, les confrontent. Une petite guerre qui a duré beaucoup de temps et qui finit par l’emporter du côté des Partisans. Le monde des sorciers prit alors une autre tournure…
Lors de la confrontation, le ministère de la magie était dévasté et le chaos régnait partout. Les Aurors ont été obligés de fuir, sauf ceux désirant coopérer et, par conséquent, considérés comme des traîtres. La résistance semblait être mal en point et il fallait mettre une stratégie pour que les choses se calment. Lawrence fut alors envoyé pour la mission la plus périlleuse de toute sa vie : l’infiltration. Toujours sur les ordres de son supérieur, il avait pour but de faire croire qu’il avait retourné sa chemise et d’être sous le commandement du nouveau gouvernement. Une très lourde mission imposant quelques sacrifices mentaux et un très fort sang froid, puisque, en effet, il dût convaincre de sa prestance en envoyant quelques Doloris et autres sortilèges à d’anciens collègues et autres sorciers et qu’il ne parvint qu’à obtenir leur confiance sous ces conditions. Sa capacité en Occlumencie lui permit de se faire une couverture et les Partisans furent convaincu qu’il était à présent de leur côté… et pas seulement eux. Si cette situation lui avait permis de franchir la toute première étape de sa mission, il fut donc considéré comme un traître de la part de la résistance, où, personne mis à part son supérieur n’était au courant de sa réelle intention. Il ne fallait éveiller aucun doute parmi n’importe quel sorcier et il fallait qu’on le croit traître pour que l’opération marche jusqu’au bout. Tellement d’ailleurs, que ses deux anciens amis dont il ne se séparait autrefois presque jamais finirent par se persuader de ce qu’il était et cela, même s’ils n’avaient pas envie d’y croire.

Les choses finirent, effectivement, par se calmer, si ce n’est que rien n’était plus comme avant. La joie avait été transformé en tristesse, l’espoir en désespoir. Mais des gens, tapis dans l’ombre, complotaient pour que les choses redeviennent comme avant et si Lawrence était informé de ce qu’il se passait « de l’autre côté », il se chargeait de faire de même d’une manière si discrète, que, jusqu’ici, personne n’est parvenu à s’en apercevoir.

Afin de pouvoir le succéder dans la hiérarchie et être un parfait espion, c'est le supérieur de Lawrence qui lui a apprit à le maitriser. Voyant en lui le profil parfait, il lui a parlé de ses projets de lui faire apprendre ces deux branches de la magie noire en lui expliquant la raison et la nécessité de cette démarche. Ce fut après un temps de réflexion que Lawrence accepta, convaincu qu'il s'améliorera ainsi et qu'il aidera plusieurs personnes puisque telle était sa plus tendre vocation.

Ce ne fut pas simple du tout. L'entrainement était difficile et éprouvant et plusieurs fois il a songé à abandonner et décider qu'il n'était finalement pas le bon candidat pour cela. Pourtant, il s'est accroché et cela, même à des douloureuses séances. Entrer dans son esprit n'était pas chose aisé, puisque pour l'occlumencie, c'était ainsi que procédait son "Maitre" et que Lawrence n'aimait pas du tout. C'était comme une main qui vous touchait le cerveau à la recherche de quelques brides de votre passé *, comme si on fouillait à l'intérieur de lui... comme s'il était violé. Et pourtant, son supérieur refusait d'abandonner la partie. Il voulait qu'il réussisse et n'en a pas démordu même après les nombreuses disputes entre les deux hommes. De toute manière, il savait que ce ne serait pas simple à lui faire apprendre, lui même ayant reçu un entrainement similaire lorsqu'il a acquit ses capacités là et le potentiel de Lawrence était si grand qu'il insistait à chaque fois pour poursuivre l'entrainement.
Toutefois, si cela n'a pas été simple, cette démarche a eu, comme occasion, d'affirmer le lien entre les deux Aurors et ainsi, de pouvoir mieux se connaitre. Lawrence faisait confiance en celui qu'il considérait comme son patron, et réciproquement. Il y avait entre eux comme un lien d'empathie, et cela, l'occlumencie comme la légilimencie devait y être pour quelque chose. Ce même lien qui facilita un peu la tâche de l'apprentissage même de la légilimencie, chose qui n'était pas simple du tout. Il fallait avoir le talent pour cela. Il fallait avoir le caractère pour cela. Il fallait avoir l'oeil et l'intelligence. Et il fallait faire abstraction d'absolument tout, sous une grande concentration et surtout, sans perdre son objectif de vue.

Lawrence est à la fois fier et dépité de connaitre de telles capacités. Il y est parvenu, cela ne faisait pas l'ombre d'un doute, mais il avait parfois l'impression de ne plus être lui même. D'avoir changé. Cette même chose que son supérieur lui avait dite avant qu'il ne commence sa première séance d'entrainement : "lorsque vous aurez terminé, vous ne vous sentirez plus comme avant". Même si ce n'était, au fond, pas grand chose, il avait l'impression de ne pas mériter ce qu'il savait à présent faire. Et même s'il usait de son don d'occlumencie en permanence, bloquant ses pensées à tout va, il lui était en revanche difficile d'utiliser d'autre, parce qu'il avait sa part d'humanité et d'empathie en lui qui lui donnait ses difficultés là. Parce qu'il savait ce que ça faisait.
Toutefois, il admet que cela lui a été bien utile, et en particulier, lors de ces dernieres années où il a du s'accorder un grand rôle dans l'infiltration où, jusqu'ici, il s'en sort extrêmement bien.