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 Home is where the heart is || Lucian

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Hazel H. Blackery

Hazel H. Blackery
sorcier(e)

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MessageSujet: Home is where the heart is || Lucian   Home is where the heart is || Lucian Icon_minitimeDim 19 Jan - 20:54

    J'avais reçu un florilège d'offres de location. Beaucoup plus que je ne l'espérais, pour tout dire. Si bien que j'avais dû conduire des visites de mon propre appartement toute la semaine. Ça aurait presque été amusant si mon discours n'avait pas été aussi répétitif. J'entendais les mêmes phrases à chaque visite : "Charmante cuisine!", "Pourrait-on changer le papier-peint du couloir?", "Le retrait des artefacts moldus se ferrait-il avant ou après l'emménagement?". Sans parler de mon propre laïus qui tournait autour de : "La salle de séjour est très grande et peut être aménagée de diverses façons!" , "A votre droite, il y a un placard à balai magique. Vous pourrez y stocker autant de balais, seaux et serpillières que vous voudrez!" ou encore "Les objets moldus seront partis avant même que vous posiez vos valises! Enfin si jamais vous décidez de vous installer!".

    C'était épuisant. J'enviais mes longs week-end de garde à St Mangouste. Au moins là bas, j'avais l'impression d'être utile. Ici, j'avais juste la sensation d'avoir troqué ma blouse contre un tailleur d'agent immobilier arborant un sourire commercial et un ton trop enjoué pour être sincère. Jouer la comédie à longueur de journée puisait toute l'énergie qu'il me restait pour mon travail au Quartier Général. J'étais là, physiquement, mais essentiellement dans les choux. Noyée dans la caféine, c'est d'une oreille distraite que j'écoutais les rapports, les idées, les nouvelles. Mon seul objectif était de me débarrasser de ces 80m² pour être tranquille.

    Là où le bas blesse, dans cette histoire, c'est qu'en voulant quitter ces quatre murs, j'en étais réduite à y passer l'essentiel de mon temps. J'arpentai jusqu'à tard le soir les différentes pièces : "Voilà la cuisine", "la chambre", "et pour finir, la vaste salle de bains". En vérité, mes pensées penchaient plus pour : "Voilà la cuisine où j'avais l'habitude de manger des gaufres le dimanche pour un petit déjeuner en amoureux", "la chambre qui a vu émergé bon nombre de mes projets d'avenir", "et pour finir, la vaste salle de bain où j'ai cru être enceinte pendant quelques minutes avant que le test ne se révèle négatif". Ce n'était pas des pièces et du papier peint, c'était un enchevêtrement de souvenirs.

    Jusqu'ici, j'avais eu droit à toute sorte de visite. De la vieille dame adoratrice de félins en tout genre au jeune couple fraichement sorti de Poudlard, aucun n'avait cependant confirmé son désir d'habiter les lieux. L'appartement était soit trop petit, soit trop grand, soit je ne sais quoi. Je savais que je trouverais preneur, éventuellement, une opportunité pareille ne se refusait pas. J'espérais juste qu'il ne tarderait pas trop à se manifester.

    Le matin-même, un hibou était venu m'informer qu'un locataire potentiel viendrait visiter les lieux à son tour, tard dans l'après-midi. Bien entendu, "tard dans l'après-midi" était une notion relative, une fourchette que j'estimais entre 17 et 19h. Ainsi, à peine transplanée depuis l'hôpital, j'enlevai ma blouse et enfilai des vêtements plus appropriés. Que le jeu de l'attente commence! Je m'assis dans le canapé, une plume à la main et débutai le remplissage de divers dossiers médicaux en attendant. Un léger sourire passa sur mes lèvres. Le souvenir de la soirée d'adieu à l'appartement avec Emrys ne revint en tête. Dans ce même canapé, devant cette même télé au choix audiovisuel douteux et des bouteilles peu à peu vidées de leur contenu. Un nouveau souvenir qui s'ajoutai à la pile des autres. Mais un souvenir nettement moins douloureux, étonnement.

    J'en étais à la lettre K de mes dossiers quand j'entendis des coups frappés à la porte. Un coup d'oeil à ma montre m'indiqua 18h passée. Ça aurait pu être pire. Mes dossiers arrivèrent en vrac sur la table basse alors que je me levai pour répondre. C'était reparti pour un tour Hazel. N'oublie pas : politesse, amabilité, sois accueillante et chaleureuse, débarrasse toi de cet endroit.


    "Bonsoir! Vous venez pour la visite?"
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J. Lucian Bates

J. Lucian Bates
administratrice

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MessageSujet: Re: Home is where the heart is || Lucian   Home is where the heart is || Lucian Icon_minitimeDim 19 Jan - 21:41

Je parcourais le journal à la page "Petites Annonces" dans le seul et unique but de pouvoir trouver un petit nid non loin du travail afin de pouvoir se poser. L'appartement que j'occupais était bien trop petit et même si j'étais seul, j'aspirai à un endroit plus grand pour pouvoir entasser toutes mes affaires. Mon chez-moi se retrouvait envahi par des multitude de feuille de papiers que je n'avais pas eu le courage de jeter. Étant journaliste, je m'évertuais à écrire le mieux possible afin que mon article ne passe sans que cela choque tout le monde... et ce n'était pas une tâche aisée! Il m'arrivait de passer toute la nuit à rédiger quelque chose de potable plutôt que des torchons à mettre aussitôt au feu sans même avoir fini la lecture. J'en étais devenu perfectionniste à force et bien que je finissais par abandonner et écrire quelque chose de plus ou moins passable, je n'étais jamais satisfait de ce que je faisais. De toute façon, le métier de journaliste ne me plaisait pas plus que ça. J'aimais écrire mais je n'aimais pas l'ambiance ni même la pression qui s'ajoutait en plus de celle que j'avais habituellement. Mais tout ceci n'était rien comparé au Ministère de la Magie. Je préférais nettement me retrouver là plutôt que cloîtré dans un bureau à discuter avec des gens qui ne m'intéressaient pas. Là au moins j'étais seul et si j'échangeais quelques mots avec des collègues, je n'avais pas à être hypocrite en faisant semblant que travailler au Ministère avait toujours été mon rêve. Là au moins, j'avais juste à taper à la machine en faisant certes semblant que j'aimais bien, mais je n'étais pas jugé à quoique ce soit pour autant. Du moment que je faisais bien mon travail...

Mon attention finit par se porter sur une annonce en particulière : "Location appartement de 80m², meublé, grand séjour, deux chambres, objet moldus pouvant être retirés à la demande. Si intéressé, contactez..."
Sans plus attendre, je délaissais ma machine à écrire pour extirper un parchemin et écrivit nettement à la plume une lettre comme quoi j'étais effectivement intéressé par une visite. De toute manière, je n'étais pas bien difficile. Je voulais juste un endroit confortable où mettre mes affaires, rien de plus. La déco n'était pas réellement ma tasse de thé - disons que j'avais l'esprit beaucoup trop occupé pour y songer - et si l'appartement était déjà meublé, cela ne me sera pas nécessaire de m'en acheter d'autre par derrière. Quoiqu'il en soit, j'espérai seulement ne pas à avoir à chercher des jours durant et à vrai dire, je prenais cette initiative un peu au hasard... parce que j'avais le temps, voilà tout. Au fond, rester là où j'étais ne me dérangeais pas plus que ça. J'avais seulement besoin de changement. Et d'espace.

J'avais fixé un rendez vous le soir même, après la sortie du boulot, comme ça ce serait chose faite. J'avais la chance de terminer tôt ce jour là, ce qui me permettait de faire des choses que je ne pouvais pas forcément faire les autres jours. La journée se fit longue d'ailleurs car je n'étais inspiré en rien. J'avais tapoté quelques lettres, pour au final faire un article médiocre. Mais la pression de mon supérieur avait fait en sorte que je lui avais refilé quelque chose de pas très bon mais qui devrais tout de même faire l'affaire. Franchement, qui s'intéressait aux citrouilles ensorcelées? Alors qu'il y avait plus grave en ce moment... sauf que, ce n'était pas moi qui y était collé, malheureusement.

A la sortie, je pris le temps de prendre un bol d'air frai puisque j'avais été enfermé toute la journée durant. Je n'aimais pas vraiment être cloitré trop longtemps mais lorsque je repensais à ma soeur, je chassais vite mon agacement : quand on connaissait le pire du pire, on avait pas lieu à se plaindre. J'avais un minimum d'empathie pour comprendre cela. Et à chaque fois que j'y repensais, mon cœur se serrait une fraction de seconde. Comment je pouvais continuer à vivre, à respirer l'air pur alors qu'il y avait des cas comme ma sœur - j'étais à peu près certain qu'elle n'était pas la seule -? Même si sa future incarcération à Saine Mangouste me rassurait un peu, je savais qu'au fond, sa vie était foutue. On n'était pas sain lorsqu'on passait sa vie enfermée entre quatre mur. D'ailleurs, elle savait à peine s'exprimer. Presque muette, il lui arrivait de balbutier quelques mots mais c'était tout. J'espérais tout de même que l'hôpital l'aiderait un peu.

Je rentrais chez moi pour prendre une douche et me changer. Il faisait chaud à la Gazette et j'avais passé plusieurs heures à transpirer et je ne souhaitais pas m'inviter chez des inconnus en sentant le rat mort. Chose faite, je me dirigeais vers ce qui pourrait être ma future adresse et après avoir vérifié que j'étais au bon endroit, je toquais à la porte. Une jeune femme au pull jaune et aux longs cheveux bruns m'ouvrit sous un air accueillant, le sourire aux lèvres.

"Bonsoir! Vous venez pour la visite?"

Je sortis le morçeau de parchemin où y étais inscrit l'adresse pour, une fois de plus, vérifier que j'étais à la bonne porte avant de reporter mon attention sur la propriétaire après avoir redressé un peu plus convenablement mes lunettes :

"Bonsoir mademoiselle! Et, oui c'est exact. Je suis au bon endroit j'espère?"

J'examinai déjà de loin les parages d'un air curieux et observateur. Tout ce que je pouvais déjà en dire, c'était que l'endroit était très bien situé et que cela m'avait l'air d'être fort charmant.
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Hazel H. Blackery

Hazel H. Blackery
sorcier(e)

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MessageSujet: Re: Home is where the heart is || Lucian   Home is where the heart is || Lucian Icon_minitimeMar 21 Jan - 12:06

    La journée avait trainé en longueur, me drainant de toute l'énergie qui m'était disponible. Ça avait commencé avec un réveil en catastrophe suite à une urgence à Ste Mangouste et s'était poursuivi par divers petits incidents tels qu'un café renversé, un patient récalcitrant, des dossiers mal tenus... Une journée loin d'être reposante ou idéale. Et elle n'était pas terminée.
    Le ciel de janvier avait beau s'être assombri de bonne heure, il n'était pas encore temps pour moi de poser ma tête sur l'oreiller qui m'attendait au Quartier Général. Mon appartement était toujours en vente et soumit aux visites de divers sorciers, ce qui impliquait ma présence sur les lieux. Ainsi, à peine sortie du travail, je me débarrassai d'un uniforme pour en enfiler un autre : celui de parfaite hôtesse. Parce que c'était ce qu'ils étaient, non? Des invités. Enfin presque.

    Par chance, je n'avais qu'une visite de prévu pour aujourd'hui, tard dans la journée. En croisant les doigts, le tout serait fini en une petite demie heure, me libérant de mes obligations. Mais bien entendu, les choses ne sont jamais aussi simple.
    Je parcourais distraitement mes dossiers pour tuer le temps. Mr. Crawford, morsure de Chaporouge, potion de guérison des plaies et crème de larmes de licorne. Mrs Bloom, Folie du Centaure, dix gouttes d'élixir de Sanitinx par jour... Des coups frappés sur la porte d'entrée me firent relever le menton et je laissai tout en plan pour aller ouvrir. Un peu trop vite d'ailleurs, car au moment où ma main se posa sur la poignée, je réalisai que je ne portais pas de chaussures, me laissant seulement avec mes collants noirs aux pieds. Trop tard pour faire marche arrière, je poursuivis mon mouvement et accueillis le visiteur avec un sourire chaleureux.
    Mon absence de chaussures se fit tout de suite ressentir alors que je levai la tête pour croiser le regard de mon "invité". Redressant ses lunettes, ce dernier me confirma qu'il était bien ici pour faire le tour du propriétaire et je fis un pas de côté pour le laisser entrer.


    "Parfaitement! Rentrez, il fait plus chaud à l'intérieur."


    Toute cette semaine, je m'étais habituée à toute sorte de visiteurs. Mais si ma mémoire était bonne, recevoir un homme seul d'à peu près mon âge était une grande première. Je voyais des couples, généralement, ou des mères avec leur enfant unique. 80m² était une grande surface et habiter un appartement de cette taille tout seul pouvait paraitre légèrement... renfermé. Mas après tout pourquoi pas.
    Je refermai doucement la porte après son passage, tentant de déceler ses réactions. Mon expérience en la matière m'avait appris que l'intérêt était perceptible dès les premières secondes. Ce qui m'était d'ailleurs très utile pour savoir si je perdais mon temps ou non. Et comme chacun sait, je déteste perdre mon temps.

    Cependant, mon regard dévia vers la table basse où régnait un bordel sans nom dû aux divers dossiers que j'y avais laissé. Sur la pointe des pieds, je sautillai jusqu'au bazar et rassemblai ma paperasse le plus vite possible, finissant par soulever une épaisse pile de papier contre ma poitrine.


    "Excusez-moi pour le bazar, je finissais juste quelques petites choses en retard en vous attendant."

    Je revins à sa hauteur (enfin, si on peut dire) en quelques enjambées, le regardant d'un peu plus près pour rapidement élaborer son profil. Voyons voir, bien habillé, ce qui impliquait un métier bien rémunéré. Interessé par un appartement vaste, peut-être par soucis d'espace ou peut-être que sa femme était indisponible pour la visite. Pas d'alliance, peut-être sa copine alors. Une légère tâche d'encre presque effacée sur le haut de son poignet, signe d'une petite maladresse sans doute... Ecrivain? Mmmh...
    Le poids des dossiers se rappela à moi et le besoin de les poser quelque part se fit ressentir. Resserrant l'étreinte, je poursuivis :


    "Vous pouvez vous baladez un peu partout si vous avez envie, je vous laisse découvrir un peu avant d'entrer dans les détails!"

    Non sans lui avoir accordé un dernier sourire, je partis d'un pas pressé en direction de la cuisine et posai mon fardeau sur le plan de travail avec un soupir de soulagement. Quelle idiote désorganisée je faisais! Tout était pourtant si clean d'habitude! Rien que la cuisine était nickel chrome, avec une vaisselle bien rangée, ses surfaces brillantes, ses mugs qui invitaient à prendre une bonne tasse de thé... La simple pensée d'un thé chaud et rassurant m'embruma l'esprit. Avant que j'ai eu le temps d'y réfléchir, j'avais déjà sorti ma baguette magique pour chauffer de l'eau. Ce ne fut que lorsque ma tasse fut prête que je me rendis compte de mon impolitesse : j'étais tellement habituée à être seule que je n'avais pas pensé à mon visiteur. Je répétai immédiatement l'opération et préparai une seconde tasse.

    Avec prudence, je quittai la cuisine avec les deux tasses à la main, tendant la seconde au jeune homme dès qu'il revint dans mon champ de vision.


    "Ce ne serait pas un appartement anglais sans un bon thé une soirée d'hiver, hein?"
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J. Lucian Bates

J. Lucian Bates
administratrice

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MessageSujet: Re: Home is where the heart is || Lucian   Home is where the heart is || Lucian Icon_minitimeDim 26 Jan - 22:47

Rien que de l'extérieur, l'immeuble où se situait l'appartement à visiter donnait un aspect charmant. C'était une façade tout à fait banal mais c'était là l'intérêt de la chose. Il était clair comme de l'eau de roche que mes parents ni même mon frère ne vivraient jamais dans un endroit comme celui là, mais j'avais assez de liberté à ce niveau là, tant que j'avais de quoi rattraper à côté. C'en était juste assez des espaces trop confinés où je me sentais oppressé et surtout incroyablement seul. Les seules visites que j'avais se résumaient à à peu près mon hiboux et parfois le voisin à qui j'offrais le thé à chaque fois qu'il toquait à la porte. Il était âgé d'environ quatre vingt ans et étant né moldu, il avait perdu sa petite pension qu'on lui versait d'habitude à la fin de chaque semaine. Etant donné qu'il n'avait pas de famille, sa femme étant décédée il y a peu et, fertile, n'ayant jamais pu avoir d'enfant, il n'avait que moi comme compagnie et je lui achetais souvent de quoi se nourrir et se chauffer, bien que je ne devrais pas. En déménageant, j'allais le quitter mais je me promettais de lui rendre visite de temps à autre, notamment pour l'aider financièrement puisqu'il n'avait plus un rond dans son coffre fort à Gringotts.

Ainsi je m'étais amené jusqu'à l'adresse indiquée et après avoir admiré la façade de l'immeuble en question, j'avais pénétré jusqu'à toquer enfin à la bonne porte - du moins, je l'espérai -. Une jolie petite sorcière (vu le quartier, nul doute que c'en fusse une) m'ouvrit et lorsque mon regard s'abaissa jusqu'à ses pied, je remarquai qu'elle ne possédait pas de chaussures. Le doute m'envahit soudainement, jusqu'à ce qu'elle me demande si j'étais venu pour la visite. Je lui répondit alors espérer être à la bonne porte et l'expression qu'elle arbora à l'instant me rassura aussitôt.

"Parfaitement! Rentrez, il fait plus chaud à l'intérieur." dit-elle après s'être légèrement écartée pour le laisser prendre place dans ce qui sera peut être mon futur chez-moi. J'acceptai donc son invitation et m’exécutai en commençant à fouiller la pièce du regard pour avoir mes premières impressions. La pièce était grande et lumineuse, ce qui était plutôt un bon point. Ce qui me semblait être la propriétaire rejoignit sur la pointe des pieds une petite pile de tout et n'importe quoi qu'elle prit tout contre elle et m'adressa un regard un peu gêné.

"Excusez-moi pour le bazar, je finissais juste quelques petites choses en retard en vous attendant."

Ce fut à mon tour de ressentir une certaine gêne. J'avais peut être placé mon rendez vous un peu trop vite, sans réellement penser aux disponibilités de l'offreur. Même si au fond de moi, je savais que si ça l'avait réellement dérangée, elle me l'aurait répondue par lettre, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une pointe de culpabilité suite à cela. Peut être que ma quête "de montrer que je pouvais être quelqu'un de bien" s'étendait un petit peu trop et que, par conséquent, j'avais tendance à m'effacer au profit des autres.

"Oh... je suis désolé, je vous dérange peut être. Je m'excuse si c'est le cas."

Enfin.. maintenant que j'y étais...
Mon attention s'était donc reportée sur le principal objet de ma présence en ces lieux : la visite. Je savais bien qu'au fond de moi, c'était stupide de ma part d'avoir cru déranger - ce qui était peut être le cas d'ailleurs - mais l'annonce vue dans le journal me rappelait aussi que c'était normal et qu'il n'y avait pas vraiment raison de cela.

"Vous pouvez vous baladez un peu partout si vous avez envie, je vous laisse découvrir un peu avant d'entrer dans les détails!" me déclara la jeune femme.
- Fort bien, je vous remercie, répondis-je naturellement.

Ainsi elle disparut dans une des pièces de la maison et je profitais de son absence pour pouvoir regarder les autres salles avec attention. Les chambres étaient correctes, la salle de bain aussi, bref, c'était un endroit qui me plaisait. En même temps, je n'étais pas un client très difficile, ce qui était surprenant quand on savait qui était mes parents qui, quant à eux, étaient particulièrement exigeant sur la moindre de leur décision. Comme quoi, l'éducation ne faisait pas tout!

Elle revint avec deux tasse de thé fumantes et un sourire s'illumina sur mon visage lorsque je la vis. C'était une femme qui semblait être assez débordée dans la vie de tous les jours mais qui en restait pas moins d'une politesse infinie.

"Ce ne serait pas un appartement anglais sans un bon thé une soirée d'hiver, hein?"
- Non, vous avez raison. Et c'est très aimable à vous!

Je m'approchai d'elle afin de réceptionner l'une des tasses de thé qu'elle tenait aux mains et but une première gorgée, en faisant tout de même assez attention pour ne pas me brûler la gorge.

"Vous vivez ici depuis combien de temps?" finis-je par demander au bout de la seconde gorgée.
Une petite conversation de connaissance ne faisait pas de mal, tant que cela ne rentrait pas dans l'intimité des gens. Et puis au moins, ça me fera une idée de comment était la vie dans ce bel endroit.
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Hazel H. Blackery

Hazel H. Blackery
sorcier(e)

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MessageSujet: Re: Home is where the heart is || Lucian   Home is where the heart is || Lucian Icon_minitimeJeu 30 Jan - 18:40

    Rencontrer quelqu'un autour d'une tasse de thé était la chose la plus british qui puisse me venir à l'esprit. Et bien que mon geste n'ait pas été prémédité, il collait parfaitement à l'ambiance. Une froide soirée d'hiver, la nuit déjà tombée, un appartement douillet... Sans compter qu'on se sentait tout de suite chez soi avec, tasse de boisson fumante à la main. Et par le plus grand des hasards, c'était le sentiment que je voulais donner.
    Bien sûr, je n'avais pas eu le luxe d'offrir du thé à tous mes visiteurs. Premièrement parce que je n'avais pas le budget pour et ensuite parce que je n'en avais pas eu l'idée. En y repensant, cela avait peut-être été une erreur de ma part, l'accueil en aurait été plus chaleureux. Je me plaisais à imaginer mon futur ou ma locataire porter une affection toute particulière à la tasse que je lui aurait tendu ce jour-là. Enfin, je divaguais...

    Le jeune homme accepta ma tasse de thé avec un sourire auquel je fis écho. Et alors qu'il prenait prudemment une première gorgée de sa boisson, j'en profitai pour l'observer discrètement. Il avait quelque chose de... Familier. Je n'aurais su dire si je l'avais déjà croisé auparavant ou s'il ressemblait vaguement à quelqu'un, mais son visage me disait quelque chose. Sans ses lunettes peut-être... Ou était-il un de mes anciens camarades de Poudlard, son n'âge n'ayant pas l'air si différent du mien. Mon souvenir restait vague et indistinct, comme un mot brûlant sur mes lèvres sans que je puisse toutefois l'articuler. Ou bien n'osais-je pas m'avouer que j'appréciais ce que j'avais sous les yeux. Tant pis, ça me reviendrait, d'autant que j'avais plus important à faire.


    "Vous vivez ici depuis combien de temps?" finit-il par me demander, histoire de faire la conversation.

    "Mmmmh..."

    Je penchai légèrement la tête sur le côté, le regard tourné vers le plafond alors que je comptai mentalement le nombre d'années où j'avais occupé les lieux. Avant d'être le mien, l'appartement avait surtout été celui de Liam. Il l'avait loué, puis acheté au début de ses études à l'école de Médicomagie avant que moi-même ne vienne le rejoindre. Ayant toutefois partagé les frais de l'hypothèque auprès de Gringotts, mon nom et le sien figuraient sur le bail. Enfin... Seulement le mien, désormais. Ce qui nous faisait voyons voir, à peu près...


    "Six ans, il me semble. Mais je viens de plus en plus rarement. Du coup, je préfère que quelqu'un habite ici plutôt que de laisser la poussière s'accumuler."


    De tous mes visiteurs, c'était le premier à poser la question. La plupart s'intéressaient plutôt aux lieux qu'à la propriétaire, ou alors seulement pour s'enquérir de mes heures de travail pour savoir quand j'étais disponible. Parler de moi me fit un effet étrange, mais néanmoins... Agréable. Comme sentir que je n'étais pas un objet de plus dans cet appartement.

    Je pris une gorgée de thé et m'éclaircis la voix.


    "Alors : le quartier est essentiellement sorcier. Je crois que le seul moldu occupant l'immeuble est un homme d'affaires, mais il ne vient ici d'occasionnellement pour le travail, alors l'usage de la magie ne devrait pas être un soucis. Autrement c'est assez tranquille, pas d'hippogriffe caché sous les toits ou d'apprenti alchimiste sur le palier. Mon ancien immeuble abritait un amoureux des dragons, croyez-moi, j'ai bien fait de mettre les voiles!"


    Je pris de grandes enjambées pour être au centre de la pièce. Que la visite commence!

    "Pas besoin de préciser que le salon est confortable! Et très bien éclairé, avec ça! D'ailleurs il a une très belle vue sur le lever du soleil par les grandes vitres derrière vous. Comme je l'ai dis dans l'annonce, les objets moldus peuvent partir en même temps que moi. Donc si on enlève la télé - je pointai l'écran du doigt, au cas où - et la chaîne stéréo - que j'indiquai également - ça nous laisse encore plus d'espace!"

    Je ne savais pas encore où je comptais entreposer mes objets moldus si jamais ils devaient effectivement quitter les lieux. Au quartier général sans doute... Bien qu'une pause Eastenders n'était pas vraiment l'esprit de la Résistance. Cependant, l'attirail de cuisine n'y ferrait pas de mal.
    Ce n'est qu'en reprenant une nouvelle gorgée qu'un détail me revint à l'esprit :


    "Excusez-moi, j'ai oublié que vous demander si vous vouliez du sucre ou du lait avec votre thé! Mes habitudes ont pris le dessus sur mes bonnes manières."


    Et puis ça me donnerait une excuse en or pour passer à la visite de la cuisine.
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J. Lucian Bates

J. Lucian Bates
administratrice

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MessageSujet: Re: Home is where the heart is || Lucian   Home is where the heart is || Lucian Icon_minitimeLun 24 Fév - 14:09

Avoir le, ici la, propriétaire d'un appartement que l'on visite qui nous offre le thé, c'était rare. Très rare. Ce n'était pas le premier endroit que je visitais de ma vie pour pouvoir m'installer et avoir mon petit confort à moi et jamais personne ne m'avait fait ce coup. Mais c'était une agréable surprise et je trouvais son initiative adorable. Aussi, une tasse de thé par le froid qu'il faisait à l'extérieur n'était pas chose désagréable, si bien que j'acceptais avec plaisir. A moins d'être particulièrement pressé, je n'avais rien qui pouvait m'empêcher de ne pas refuser.
Je commençai à boire que je remarquai que la jeune femme me dévisageai du regard. J'essayais de ne pas montrer mon étonnement en buvant quelques autres gorgées comme si de rien n'était mais elle semblait essayer de se souvenir de quelque chose à me regarder ainsi. J'ignorais s'il fallait que je panique ou non. Il se pouvait que j'eusse fait des rencontres qui se sont mal passées sans que je m'en souvienne. Mon quotidien était tellement différent de ceux des autres sorciers que je ne savais plus ce qui était normal ou non aux yeux de la société sorcière en général. Je finis par cesser de boire, bien que je n'eusse pas encore terminé ce qu'il y avait à l'intérieur de mon mug. Je profitais ainsi de ce moment pour pouvoir lui demander si cela faisait longtemps qu'elle vivait là. Une occasion de m'informer du voisinage, de la vie ici... ce genre de chose. Elle semblait l'avoir bien compris puisqu'elle me précisa tout ceci après avoir commencer à me répondre.

"Six ans, il me semble. Mais je viens de plus en plus rarement. Du coup, je préfère que quelqu'un habite ici plutôt que de laisser la poussière s'accumuler."

Elle prit à son tour une gorgée de thé, puis poursuivit :

"Alors : le quartier est essentiellement sorcier. Je crois que le seul moldu occupant l'immeuble est un homme d'affaires, mais il ne vient ici d'occasionnellement pour le travail, alors l'usage de la magie ne devrait pas être un soucis. Autrement c'est assez tranquille, pas d'hippogriffe caché sous les toits ou d'apprenti alchimiste sur le palier. Mon ancien immeuble abritait un amoureux des dragons, croyez-moi, j'ai bien fait de mettre les voiles!"

Je lui adressai un sourire amusé suite à cette petite anecdote. Cette jeune et jolie femme semblait être quelqu'un de vivant et d'entreprenant et je le sentais à son timbre de voix et à sa façon de parler. Je ne savais pas quel genre de métier elle exerçait mais cela ne devait pas être de tout repos.

"Pas besoin de préciser que le salon est confortable! Et très bien éclairé, avec ça! D'ailleurs il a une très belle vue sur le lever du soleil par les grandes vitres derrière vous. Comme je l'ai dis dans l'annonce, les objets moldus peuvent partir en même temps que moi. Donc si on enlève la télé, la chaine stéréo, ça nous laisse encore plus d'espace!"

J'admirais tout de même ses talents de vendeuse, elle semblait vraiment vouloir se retirer de cet endroit. Un nouveau coup d'oeil rapide de la salle me permit de constater qu'elle avait pris soin à tout déblayer pour permettre aux visiteurs de se projeter pour un futur chez soi. Et elle avait un certain charisme, ce qui était plutôt bon.

"Vous avez eu de nombreuses offres depuis?" demandai-je, intrigué en buvant à nouveau de ce qu'il restait de mon thé.
Je n'étais pas du genre démonstratif, à montrer vivement mes émotions, aussi, je gardais du recul quant à mon opinion sur l'endroit. Moi j'étais plutôt du genre à juger après m'être bien informé. Tout comme avec les gens, d'ailleurs, ce qui n'était pas forcément le cas de toute le monde. Aussi, certains laissaient une première impression très marquante, comme les appartements. Parfois, l'endroit semblait plaire, mais il faut en savoir plus pour pouvoir être certain de son choix.

"Eh bien.. cet endroit me parait tout à fait charmant..." dis-je en l'inspectant une fois de plus, me déplaçant cette fois ci. "Si ce n'est pas indiscret, et vous n'êtes pas obligé de répondre, pourquoi partez vous?" Il fallait quand même savoir si c'était des inconvénients qui l'avaient décidé à faire le grand pas ou non. "Et où allez vous vivre ensuite?" Cette question n'était que par pure curiosité, rien de très important. Une déformation professionnelle, peut être? Mais même s'il n'y avait pas de raison pour que je la revois plus tard, sauf en cas de nécessité puisqu'elle restait propriétaire si je venais à le prendre, rien ne m'empêcher d'avoir un peu de conversation et être agréable moi aussi.

Puis peu après, elle s'anima, un éclair d'illumination ayant brillé dans ses yeux :

"Excusez-moi, j'ai oublié que vous demander si vous vouliez du sucre ou du lait avec votre thé! Mes habitudes ont pris le dessus sur mes bonnes manières."

"Heum.. je... c'est pas grave" répondis-je un peu timidement. "Il est très bon."

Disons que je préférais le thé sucré mais ce serait fort dérangeant de le lui répondre, même sans être brutal. Mes parents n'auraient pas hésité à le lui faire remarqué avant mais je tenais à démontrer que l'éducation ne faisait pas forcément tout. Il y avait des gens qui, comme moi, avaient des parents infects, en étaient conscients et essayaient de ne pas leur ressembler, et puis il y avait l'inverse.

".. mais si vous avez un peu de lait, je ne suis pas contre!" finis-je par dire de manière douce, sous un grand sourire chaleureux.
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Hazel H. Blackery

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MessageSujet: Re: Home is where the heart is || Lucian   Home is where the heart is || Lucian Icon_minitimeJeu 6 Mar - 8:52

    Gigoter comme un clown pendant une représentation faisait désormais partie de mes attributions. Il fallait soulever l'intérêt du locataire potentiel, montrer les mille et uns avantages de l'appartement et surtout ne pas oublier de sourire. Me coller un nez rouge n'aurait que parfait ma panoplie.
    Et ce soir ne faisait pas exception. Cependant, mon envie de me reposer n'était rien contre mon désir de me débarrasser des lieux. Si je devais enfiler mon costume encore une fois pour trouver la bonne personne, le sacrifice en vaudrait la chandelle! D'autant que mon visiteur semblait assez intéressé... Ceci dit, ils l'étaient tous.


    "Vous avez eu de nombreuses offres depuis?"

    Il était bien légitime qu'il pose la question. Après tout, à quoi bon s'attarder à visiter un appartement à moitié déjà vendu? Mais il pouvait bien se rassurer sur ce point.


    "De nombreuses visites oui... De nombreuses offres? Non. On pourrait penser qu'au loyer que j'en demande, c'est moi qui offre plutôt que l'inverse! Peut-être que je les fais fuir, on sait jamais."


    Blague à part, cette absence d'offre commençait à sérieusement m'inquiéter. Certes j'avais le temps, tout le temps nécessaire, mais je n'avais pas envie de m'éterniser dans ce rôle d'agent immobilier. Ce n'était pas comme si j'allais emménager quelque part à une date précise, de toute façon.
    A peine cette pensée traversa mon esprit que le jeune homme me demanda poliment les raisons de mon départ. N'ayant pas de réponse toute faite à lui donner, mon cerveau peina à en trouver une valable. Le sujet était trop personnel et bien trop tire-larme pour être abordé de but en blanc avec un type qui s'imagine déjà en train d'épousseter ma future ancienne moquette. Mais encore une fois, il était bien le seul à s'y être intéressé jusqu'ici. Il était soit particulièrement poli soit les autres avaient été particulièrement égocentriques.


    "Sans vouloir rentrer dans les détails... Six ans de souvenirs entre quatre murs, ça devenait trop pour moi."

    Je me rendis compte de mon changement de ton juste à temps pour me reprendre. Si je continuais ainsi, j'allais vraiment le faire fuir! C'est donc nettement plus enthousiaste que je continuai :

    "Mais ne vous en faites pas, les hiboux sauront toujours me trouver quoiqu'il arrive en cas de pépin!"

    Le sujet fut totalement balayé par mes soins quelques instants plus tard. Ce n'avait pas été totalement intentionnel, mais je devais avouer que je préférais cela. Parler avec un visiteur était toujours sympa jusqu'à ce que ce dernier se mette à poser des questions pour lesquelles je n'étais pas préparée. J'avais pris l'habitude d'être un meuble de plus en faisant visiter les lieux, me souvenir que j'étais bel et bien une personne devant expliquer ses choix me faisait un drôle d'effet.

    Alors que je m'inquiétais du thé du jeune homme, celui-ci me rassura timidement en m'assurant qu'il n'avait besoin de rien d'autre. Il était définitivement plus poli que la moyenne! Il finit cependant par m'avouer avec un sourire qu'un peu de thé ne lui ferrait pas de mal.


    "Aucun problème, comme ça je pourrais vous présenter la cuisine!"

    Je sautillai jusqu'au l'autre bout de la pièce pour déboucher sur la cuisine en question, astiquée et lustrée, sortant tout droit d'un magazine d'ameublement. En vérité, j'y passais peu de temps, même à l'époque où j'habitais les lieux et bonnes et dues formes. Tous les ustensiles de cuisine, les gadgets en tout genre et la déco appartenaient à Liam qui, contrairement à moi, adorait passer son temps les mains dans la vaisselle. Une grande fenêtre donnait une jolie vue sur le quartier, baigné par la nuit à cette heure.

    "Si jamais vous faites un peu de cuisine, c'est l'endroit qui risque de vous intéresser le plus! La table à manger est facilement aggrandissable à l'aide de la magie, en cas d'invités. Et il y a assez d'espace pour qu'elle ne prenne pas trop de place non plus. Tout ce qui est couvert, vaisselle etc etc est déjà sur place, comme le reste des meubles, donc pas besoin d'apporter les vôtres si vous décidez d'emménager. Quant aux divers objets d'aide à la cuisine... Pour être tout à fait honnête, je ne sais pas en faire marcher la moitié! Mais ils pourront être enlevés si vous voulez."

    Je jetai un regard sur les éternels machine à pain, presse agrumes, yaourtière, sorbetière, gaufrier, grill et j'en passe qui restaient un mystère pour moi. Ils ne prenaient pas tant de place, les placards ayant été arrangés par magie pour tous les contenir, mais je pouvais comprendre qu'il n'en veuille pas. Après tout, c'était un sorcier, et tout ce qui était moldu était au mieux inconnu, au pire un véritable blasphème.

    Comme tout le reste, le frigo avait été amenagé pour être plus grand qu'un frigo traditionnel. Liam l'avait surnommé le TARDIF, Time and Relative Dimension in Food, pour une référence moldue qui m'échappait encore aujourd'hui. Je l'ouvris en grand pour attraper une bouteille de lait, en profitant pour souligner ce détail.


    "Tenez, voilà pour vous!"
    dis-je en lui tendant la bouteille.

    Ne sachant plus trop que dire à ce stade de la visite, je me contentai de me balancer doucement des talons jusqu'aux pointes de pieds, me creusant la tête pour dire quelque chose d'intelligent. L'art de la conversation était généralement quelque chose que je maitrisais mais j'étais si fatiguée que mon manque de tact s'en faisait ressentir.

    "Il y a quelque chose que vous souhaiteriez visiter en particulier...euh..."


    Je me rendis compte que je ne m'étais même pas présenté et que je ne connaissais même pas son nom. Ce n'était certes pas impardonnable, mais un peu impersonnel.Avec un sourire confus, je tentai :


    "Excusez-moi, j'ai oublié votre nom."
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J. Lucian Bates

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MessageSujet: Re: Home is where the heart is || Lucian   Home is where the heart is || Lucian Icon_minitimeLun 31 Mar - 10:18

C'était assez étonnant que l'appartement que proposait cette jeune sorcière ne soit pas déjà pris. Peut être les familles de sorciers aspiraient plus à une grande maison qu'un appartement moyennement spacieux. En tout cas pour moi, tout m'avait l'air bien et correct et de toute manière, si cela ne me convenait pas les jours qui suivront mon aménagement, j'avais toujours le loisir de chercher ailleurs. Après tout, ce n'était pas comme si je n'en avais pas les moyens.
Je la questionnais tout de même, par simple curiosité et afin d'être sur de mon choix. Je n'étais pourtant pas client difficile, à l'instar de ma propre mère qui aurait mis le doigt sur tous les détails possibles et inimaginable afin d'être certaine que l'endroit lui convenait bien à elle, quitte à viser la perfection inexistante.

"De nombreuses visites oui... De nombreuses offres? Non. On pourrait penser qu'au loyer que j'en demande, c'est moi qui offre plutôt que l'inverse! Peut-être que je les fais fuir, on sait jamais."

Un sourire s'anima sur mon visage lorsque je l'entendis dire ces paroles. Je l'observais de manière discrète de long en large et, à moins d'avoir un sale caractère - ce qui ne m'avait pas semblé être le cas -, il n'y avait strictement aucune raison qu'elle fasse fuir les clients.

"Oh, rassurez vous mademoiselle, je ne pense pas que vous soyez le problème là dedans. Les gens ont tendance à viser très haut et s'ils peuvent trouver mieux ailleurs, ils n'hésitent pas. Quant à moi..."

Tout semblait être parfait. De toute façon, la seule chose que je voulais, c'était quelque chose de plus grand et un tant soi peu confortable. Il ne faisait aucun doute qu'après mon emménagement, cet endroit propre et clean en tout point allait se transformer en gigantesque attraction à pile de papier. En revanche, comme il était plus grand, j'aurais le loisir de transformer mon studio de maintenant dont il était difficile de se déplacer à une salle qui ne me servirait pas. Il n'empêche que j'étais du genre à éparpiller un peu tout partout afin d'avoir les choses directement sous la main.

Je l'avais questionnée au sujet de son départ d'ici sans vouloir créer cette question en question piège. Une approche vis à vis d'elle, puisque je doutais bien que ses raisons ne regardaient qu'elle.

"Sans vouloir rentrer dans les détails... Six ans de souvenirs entre quatre murs, ça devenait trop pour moi."

"Oh, je vois..."

Je fixai les murs en essayant de m'imaginer ce qui avait pu se passer ici. Les maisons avaient leur souvenirs et on l'oubliait trop souvent.

"Mais ne vous en faites pas, les hiboux sauront toujours me trouver quoiqu'il arrive en cas de pépin!"

- Oh, bien, me voilà fort rassuré en ce cas!
je ne savais pas moi même si je faisais de l'humour ou si j'étais sérieux. Un peu des deux, peut être. En même temps, mon humour n'allait pas bien loin avec moi. Je n'avais pas pour habitude de plaisanter dans la vie de tous les jours et les seules personnes avec qui je pouvais éventuellement le faire, c'était mes collègues.
Pour réchauffer l'ambiance, puisqu'un sentiment de gêne s'était installé lors de la dégustation de thé, je demandais poliment un peu de lait pour aller dedans. Elle s’exécuta sur le moment, ravie de pouvoir trouver l'occasion de me faire montrer la cuisine que je n'avais toujours pas vue. Je la suivi dans la dite salle et elle arrêta sa course ici. La salle était spacieuse et conviviale, avec une fenêtre donnant vue sur le quartier. Très charmant endroit!

"Si jamais vous faites un peu de cuisine, c'est l'endroit qui risque de vous intéresser le plus! La table à manger est facilement aggrandissable à l'aide de la magie, en cas d'invités. Et il y a assez d'espace pour qu'elle ne prenne pas trop de place non plus. Tout ce qui est couvert, vaisselle etc etc est déjà sur place, comme le reste des meubles, donc pas besoin d'apporter les vôtres si vous décidez d'emménager. Quant aux divers objets d'aide à la cuisine... Pour être tout à fait honnête, je ne sais pas en faire marcher la moitié! Mais ils pourront être enlevés si vous voulez." m'expliqua-t-elle de manière professionnelle.
- Vraiment? Vous ne faites pas la cuisine? lui demandai-je d'un ton curieux. "Moi j'apprécie. Si pour certain, c'est une corvée, moi ça a tendance à me détendre."

C'était une chose que j'avais appris une fois que j'avais fui la maison familiale. Je faisais la cuisine lorsque j'étais perturbé ou en colère et ça m'aidait à me remettre l'esprit en place. C'était soit ça, ou une potion de toute manière.

La sorcière ouvrit alors le frigo pour en sortir une bouteille de lait qu'elle me tendit. Dès lors je la réceptionnai et y versai délicatement quelques gouttes à l'intérieur de la tasse avant de refermer la bouteille et de la ranger moi même. Je bus alors quelques gorgées alors qu'elle me demanda si j'avais quelque chose d'autre à vouloir visiter.

"Excusez-moi, j'ai oublié votre nom."

L'épine se trouvait là. Mon nom. La partie noire de cet entretien et de tout en général. De toute manière, je serais bien obligé de le lui donner pour pouvoir acquérir l'appartement, si elle acceptait de me le confier, bien entendu.

"Bates... Lucian Bates."
Je l'avais prononcé sans la moindre émotion, ni le moindre ton. Juste comme ça. J'en étais si eu fier qu'il m'était impossible de le dire sous le sourire, avec grand enthousiasme.
Je déposai ma tasse de thé sur la table avant de me reporter à elle. Je trouvais l'atmosphère légèrement pesante à présente, et elle émanait de ma propre personne.

"Et vous?"
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Hazel H. Blackery

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MessageSujet: Re: Home is where the heart is || Lucian   Home is where the heart is || Lucian Icon_minitimeVen 11 Avr - 18:36

    "Bates... Lucian Bates."

    Sur le moment, je crus avoir mal entendu. Avec une lenteur considérable, mon regard passa du réfrigérateur au jeune homme qui venait juste de le fermer, ressassant ses paroles dans un coin de ma tête. Bates... Bates... Je sentis mes sourcils se hausser sous le coup de la surprise et, bien malgré moi, je le jaugai de bas en haut. Les quelques secondes silencieuses et tendues qui suivirent furent brisées par mon propre éclat de rire. Et dire que j'avais failli tomber dans le panneau!

    "Je dois admettre qu'on ne me l'avait jamais faite celle-là!"


    J'aurais du m'en douter! Déjà rien qu'à son ton, la fausse présentation de mon invité sentait le gag à plein nez! Jamais un Bates ne se serait présenté avec un ton aussi indifférent. De ce que j'en savais, les Bates étaient de vrais paons, exhibant leur statut de sang et leur fortune tel des icônes dignes d'un culte. Et l'homme que j'avais en face de moi n'avait rien... Strictement rien de cela.
    Seulement... Seulement son air sérieux ne quitta pas son visage un seul instant. Et alors que ma propre expression était ponctuée d'un sourire amusé, la sienne ne laissait deviner aucune trace d'humour. Un long frisson remonta le long de ma colonne vertébrale pour finir par mettre une énorme gifle.

    Il ne plaisantait pas.


    "Oh..."

    Terriblement gênée, je portai ma main à mes lèvres comme pour m'empêcher de proférer une nouvelle ânerie. Bates... Comme dans LES Bates. Pas besoin de faire partie de la Résistance pour en avoir entendu parler. Si jamais il existait une aristocratie sorcière, les Bates se trouvaient en haut de l'échelle sociale, ça et tout ce que ça impliquait : les grandes propriétés, la richesse à ne plus savoir quoi en faire, le snobisme à outrance et... Et un amour inconditionnel pour le nouveau Gouvernement et sa politique anti-nés-moldus.
    L'expression "ne plus savoir où se mettre" avait été inventé pour des situations de cet acabit. Plusieurs parties de mon cerveau bataillaient pour déterminer le détail qui avait le plus d'importance : avoir en face de moi l'anti-thèse de mes valeurs ou m'être ridiculisée devant un locataire potenciel. La seconde finit par remporter le combat, estimant préférable de conserver une allure neutre en présence d'un pro-gouvernement. Je le faisais tous les jours au boulot, alors pourquoi pas ici? Pour autant, je n'étais pas certaine de vouloir héberger un anti-moldu dans mon appartement...
    Peu importe, je reléguai cette perspective au second plan.


    "Excusez-moi, je ne voulais pas..."


    Comment formuler ça poliment? "Je ne voulais pas sous-entendre qu'un type de votre statut social et sanguin ne puisse pas chercher à habiter dans ce qui doit lui sembler être un trou à rat comparé à son manoir de 240 pièces sans compter les couloirs"? Sans doute... Si j'avais envie d'aggraver mon cas.
    Mais il avait semblé tellement... Normal depuis le début de la visite que quelque chose clochait. Après tout, Bates n'était pas un nom rarissime. Il ne s'appelait pas Lucian Cumberbatch ou Sheinderhammer! Un homonyme, voilà tout.

    Je pris une grande inspiration et fis un pas en avant tout en lui tendant la main.

    "Hazel Blackery. Médicomage le jour et abrutie en soirée!"

    Mon objectif premier était de détendre l'atmosphère et ce n'était pas en tirant une tronche de deux pieds de long que j'allais y arriver. Abordant un sourire contrit, je fis quelques pas vers l'encadrement de la porte de la cuisine.

    "Vous souhaitez voir autre chose en particulier?"

    Ou souhaitez-vous partir dès maintenant histoire que je ne me ridiculise pas d'avantage? J'eus quelques secondes d'hésitation avant de demander enfin, pour en avoir le coeur net :


    "Excusez-moi, vraiment, mais... Bates... Commes LES Bates?"
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J. Lucian Bates

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MessageSujet: Re: Home is where the heart is || Lucian   Home is where the heart is || Lucian Icon_minitimeSam 10 Mai - 9:33

L'hilarité de la sorcière me laissait perplexe quant à ma réaction. Je ne savais pas si je devais me sentir vexé (c'était tout de même mon nom de famille) ou bien si je devais laisser couler, par simple habitude. De toute évidence, lorsque je m'étais présenté, elle avait cru cela à une blague et je ne pouvais que comprendre ce point là. J'étais tout simplement las de devoir laisser paraître une certaine image que je n'avais pas par la simple énonciation de mon nom. Je la laissais donc se marrer, si cela pouvait lui faire plaisir en restant aussi silencieux qu'un tombeau.

"Je dois admettre qu'on ne me l'avait jamais faite celle-là!"

"...."

Je préférais ne rien dire, de toute façon je n'avais rien à dire. Je la regarder se rétracter, puis son regard changea pour se transformer en inquiétude. Elle avait compris qu'il n'y avait là aucune blague dans mes propos et que j'étais bel et bien un descendant de la famille Bates.

"Oh..."

Je sentis de la gêne dans son visage et de même, je ne pouvais que comprendre sa réaction. D'une, parce que j'étais un Bates et qu'aucun Bates normalement constitué se laisserait insulter de la sorte, mais aussi parce que ce genre de situation n'était jamais drôle. Quand on riait à cause de votre nom, ça n'avait rien d’humoristique. J'en crevais de honte à chaque fois et entendre des rires n'arrangeaient en rien les choses.

"Excusez-moi, je ne voulais pas..."
- C'est bon, tout a bien, laissez. Je comprend bien.

La petite sorcière s'avança ensuite face à moi et vint à ma rencontre, me tendant son bras et je répondis à ses avance en serrant sa main dans la mienne.

"Hazel Blackery. Médicomage le jour et abrutie en soirée!" se présenta-t-elle. Au moins, elle ne manquait pas d'humour.
"Enchanté."
Je n'avais dit ni cela sous le ton de l'agression, ni sous le ton de l'enthousiasme. J'étais juste encore moi même désarçonné par ce qui venait de se passer, si bien que je laissais paraître un ton neutre.
Je réalisais ensuite la raison pour laquelle j'étais ici quand elle me demanda si je voulais voir autre chose. Et vu comment c'était parti, je ne savais pas quoi répondre. Devais-je prendre l'appartement ou bien laisser passer et en chercher un autre? Ma gêne était tellement grande que mon hésitation s'élança et se fit peut être un peu voir.

"Heum... non, je crois que j'ai déjà tout vu, merci."


"Excusez-moi, vraiment, mais... Bates... Commes LES Bates?"

Mon regard flancha sur elle et je haussai un sourcil. De nouveau, je fus indécis quant à la réponse que j'allais lui fournir.

"Oui. Comme les Bates." affirmai-je sans fierté ni quoique ce soit. J'aurais pu ajouter "comme ces gros connards que vous connaissez tous très bien et qui sont effectivement mes parents, comme ceux que tout le monde déteste et haï et que je hais moi même pour ruiner ma vie comme des sales pourritures depuis que je suis venu au monde, comme ces gens qui ont tous les torts du monde.
En un sens, cela me faisait de la peine de penser cela. Après tout, c'était ma famille et c'étaient grâce à eux que j'étais là, même si je ne considérais pas cette vie comme un cadeau.

"Et donc, l'offre tient toujours?" C'était une question à sous entendu, qui voulait réellement dire : "Et maintenant que vous savez que je viens d'une famille de merde, vous acceptez toujours de louer votre bien?"
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Hazel H. Blackery

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MessageSujet: Re: Home is where the heart is || Lucian   Home is where the heart is || Lucian Icon_minitimeMar 20 Mai - 13:46

    La gêne n'était pas vraiment quelque chose d'habituel chez moi. La plupart du temps, c'était mes patients qui étaient gênés, pas moi. Combien de fois par jour m'entendais-je répéter : "Ne vous en faites pas Monsieur, j'en ai déjà vu quinze ce matin et en verrais probablement une vingtaine avant ce soir, laissez-moi voir.". Aussi découvrais-je à mes dépens à quel point ce genre de situation pouvait être... confortable. Et encore, le mot était faible. Même si mon interlocuteur ne semblait pas si mortifié que moi. Pas au point d'être ravi non plus, mais j'échappais au regard outré du sang pur blessé dans son égo.

    ... Pardon...? J'ECHAPPAIS AU REGARD OUTRE DU SANG PUR BLESSE DANS SON EGO?! Quelque chose clochait avec ce type, aucun doute-là dessus! La semaine dernière, une collègue médicomage et moi avions dû nous occuper d'une vieille dame de sang pur issue d'une grande famille et la patiente avait interdit à ma dite collègue de la toucher parce que son grand oncle était un né-moldu. ÇA c'était de la dynastie Sang Pur en bonne et due forme. Pas une réaction neutre comme celle que le jeune homme arborait à présent. Je ne savais plus si j'étais surprise, gênée ou déconcertée. Ces trois émotions faisaient la course vers mon cerveau, l'une se mélangeant avec l'autre.

    Très bien. Parfait. Un Bates. Un Bates dans ma cuisine. Un Bates qui ne ressemblait pas à un Bates. Un Bates à qui je viens tout juste de serrer la main et qui se propose d'occuper mon appartement. Et moi qui pensais que ma journée était terminée! Je décidais cependant de rebondir sur mes pattes. Bates ou pas, un locataire était un locataire. Et si ce locataire pouvait me faire passer pour une gentille citoyenne respectueuse du nouveau gouvernement en place, je faisais d'une pierre deux coups. Si Lucian n'avait pas été aussi agréable aux premiers abords, j'aurais peut-être mis fin à la visite. Mais il y avait quelque chose... Quelque chose qui m'empêchait de le faire. Quelque chose chez lui. Je n'arrivais pas bien à déterminer quoi. Mais alors qu'il me confirma, sans le moindre élan de fierté, son nom de famille, je mis le doigt dessus :

    De l'humilité.

    Ce petit rien fut suffisant pour me pousser à continuer la démarche jusqu'au bout. Faire comme si rien ne s'était passé et garder mon offre disponible. Quoi qu'il en soit, si je voulais me débarasser des lieux, je n'avais pas tant le choix. Ce fut à mon visiteur d'être surpris :


    "Et donc, l'offre tient toujours?"

    Évidemment. Si un Auror comme Grey apprenait que j'avais refusé la location de mon appartement à un Sang Pur de bonne famille, la moitié du département de la Justice magique allait avoir la puce à l'oreille. Généralement, le nouveau gouvernement ne plaisantait pas avec ces choses-là ; les soupçons de rébellion étaient étudiés en profondeur pour ne laisser aucune chance à l'Opposition de reprendre le contrôle. Ou du moins ils le pensaient.

    J'eus un sourire timide, hochant légèrement la tête.


    "Si vous êtes prêt à me supporter en temps que locatrice, je ne vois pas pourquoi il en serait autrement."

    Je me demandais vaguement ce que le loyer de l'appartement représentait pour quelqu'un avec autant d'argent. Le prix d'un domestique? Une nouvelle piscine? Un nouveau balai dernier cri? Pas vraiment un grand trou dans son porte monnaie, en somme.

    "Le manteau de cheminée est vide mais il est quand même relié au réseau de cheminette, au cas où. Il y a un endroit en bas de l'immeuble - une espèce de renfoncement à l'ombre – que les sorciers du coin utilisent pour transplaner. Et pour ce qui concerne le loyer, Gringotts peut s'arranger pour transférer l'argent d'un coffre à l'autre automatiquement ; ils font ça très bien à ce qu'on m'a dit..."

    A court de détails supplémentaires, je me retrouvais sans la moindre chose à dire. L'essentiel était là et l'appartement n'avait pas de mystères supplémentaires à souligner. Le silence revint s'abattre sur la cuisine et je commençai à me balancer de la pointe des pieds aux talons, comme toujours dans ce genre de situation.

    "Et... Je crois que c'est tout."
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