J'AI DE LA PERSONNALITÉ › Lucian est un homme qui a du mal à faire parler de lui et cela se remarque à première vue. Il est réservé et assez distant, puisque manifestement, il n'a jamais appris à aller vers les autres. Il a peur d'aller au delà de ses envies à cause de la crainte des conséquences que cela pourrait amener (à cause de son éducation). Il est un peu perdu mais ne demande qu'une chose : vivre pour lui même.
Il est cependant tourné vers les autres, bien qu'il en ait du mal. Disons qu'il a envie d'être en compagnie des gens et d'apprendre à les connaître, à se sociabiliser puisqu'il cette partie lui est assez compliquée - et la réputation de sa famille ne l'aide absolument pas -. C'est quelqu'un de pour le moment indécis quant à son choix de vie. Il a pourtant de grandes ambitions mais ne sait pas s'il parviendra à les réaliser (choses qui changera prochainement). Il vit dans la pression si bien qu'il est perpétuellement nerveux et commence de plus en plus à être agacé par cette situation.
Un mystère demeure entier sur sa personne. Ne sachant lui même pas qui il est vraiment, il ne demande qu'à le savoir. C'est en somme quelqu'un avec de grands projets de vie, au fond et qui est très sympathique lorsqu'il ne se sent pas oppressé. Il a juste du mal à se défaire de ses habitudes car rien n'est facile dans la vie...

- Tiens toi correctement Jarvis et ne mets pas tes coudes sur la table. Un sorcier digne de ce nom doit savoir bien se présenter. Que fais tu là? Non, ne ramasse pas ta fourchette, c'est sale le sol! Les elfes de maison sont là pour ça, tu le sais bien!
Elle s'arrêta dans son débit de parole avant de faire un signe du doigt à l'elfe en question. Ce dernier approcha et lui demanda poliment ce quels ordres désirait-elle qu'il éxecute.
- Ramasse la fourchette et ramène en une autre! Mon fils ne va pas manger avec un objet qui a respiré la crasse!
- Mais mère, le sol vient juste d'être netto...
- Silence insolent! coupa-t-elle en effectuant un geste net de la main. "Cette maison est et restera sale, surtout pour toi. Je ne permettrais pas la moindre maladie ici et la prochaine fois que tu interviens, tu seras privé de sortie jusqu'à nouvel ordre et ton frère héritera d'un gallion de plus que toi."
Le jeune garçon tressailli et se blotti au fond de sa chaise. Il baissa le regard en examinant tristement le contenu de son assiette. Il n'avait pas faim, mais il fallait qu'il se force s'il ne voulait pas déclencher la colère de sa mère. Lorsqu'il eut fini, il sortit de table après avoir demandé l'autorisation et se dirigea vers sa chambre. Il s'arrêta devant celle qui se situait juste à la gauche de la sienne. Là dedans était cloitrée Emma-Rose, sa petite sœur. Si sa vie était déjà bien assez triste, ce n'était rien comparé à celle de sa sœur. Elle était condamnée à rester dans sa petite chambre sans jamais pouvoir un jour contempler le reste du monde... son tort? Elle est née cracmol. Une honte pour la famille. Il ne fallait surtout pas que quiconque soit au courant de son existence en ces lieux. Lorsque l'on posait des questions sur elle, ses parents trouvaient la meilleure excuse du monde : elle a été envoyée aux Etats Unis afin de parfaire son éducation. En réalité, elle était traitée comme une moins que rien. En fait, elle n'était même pas considérée par ses parents. Ils ne lui laissaient que la vie sauve, un gîte et de quoi se nourrir mais cela se résumait à cela. Et lorsqu'il y songeait, Lucian - son deuxième nom, hérité de son grand père défunt quelques années avant sa naissance - se disait qu'il avait une vie plutôt pas mal, au final. Mais la grande fierté de la famille, c'était son grand frère, Richard, qui était déjà parti sous la bonne voie. Il avait été accepté à Poudlard, bien que Durmstrang lui aurait été plus favorable et avait succédé au reste de la famille en tant que Serpentard. Une machine déjà en marche, comme lui, plus tard. Voilà à quoi était voué son destin auquel il n'a jamais pu échapper.. ou presque.

Son enfance, vous l'aurez deviné, ne se passa pas très bien. Plusieurs fois il fut menacé de dés-héritage, et autres choses dans le style là. Son père, Harold, avait autrefois une place importante dans le ministère de la Magie comme ses ancêtres avant lui. Il fut contraint de se marier avec Judith, jeune femme de très bonne famille au moyen plus qu'aisé mais surtout au sang pur. Il était hors de question que qui que ce soit dans la famille Bates ne s'affilie à un sang mêlé ou pire encore : à un sang de bourbe. Tôt ou tard, Richard subira le même sort et Jarvis suivra. Quant à leur sœur.. sa cause semblait perdue. Elle restera cloitrée, au pire, abandonnée lorsqu'elle sera en âge de se débrouiller toute seule. Expatriée dans un autre pays ou quelque chose dans ce goût là.
Comme son frère avant lui, Jarvis apprit plus tôt que prévu à se servir de la magie. Ne pouvant acquérir sa propre baguette magique avant ses onze ans, il dût s'entrainer avec la vieille baguette de son père en attendant. Ainsi, lorsqu'il reçut enfin sa lettre qui l'invitait à étudier la magie à Poudlard à son tour, il n'avait aucun mal à suivre les cours et réaliser ce qu'il y avait à faire puisqu'il avait déjà eu une base apprise. Il fut lui aussi conduit à Serpentard, une maison dont on ignorait si elle lui convenait ou non. Il montrait déjà une certaine difficulté à être cerné et on ne pouvait pas le blâmer : sa conduite était dirigée par ses parents, il n'avait pas le droit de fréquenter n'importe qui et de faire n'importe quoi non plus. Il se reçut d'ailleurs une correction l'été d'après pour avoir osé se prendre une heure de colle après qu'il ait été soi disant surpris à jeter un sort d'quamenti sur un de ses professeurs alors qu'il n'avait été là qu'au mauvais moment et au mauvais endroit.
Naturellement, c'était un élève brillant mais qui, au fil du temps, s'épanouissait plus dans les cours de soins aux créatures magiques et de botaniques plutôt qu'aux matières "réellement importantes" comme ls jugeraient ses parents. Toutefois, il ne perdait pas le pieds et c'est avec succès qu'il sortit diplômé de Poudlard, ses ASPICS en poche. Et là, tout se compliqua.

Comme Richard, ses parents voulait de lui qu'il ait un poste au Ministère de la Magie ce à quoi le jeune homme refusait catégoriquement. Ce qu'il voulait faire, lui, c'était se consacré aux soins des animaux puisque c'était ceci qui semblait l'avoir plus plu de toutes ses études. Sauf qu'il ne pouvait pas le leur dire, ce serait comme signer son arrêt de vie et creuser sa tombe. Alors il négocia et finalement, ses parents acceptèrent qu'il travaille en tant que journaliste après que Lucian leur ai montré l'exemple du directeur de la Gazette qui avait été très bien vu avant sa mort lorsque le vent d'un nouveau gouvernement se mit en place. Cela lui importa peu, de toute manière, puisqu'il n'avait aucun soucis à se faire. Toutefois, il n'acceptait pas pour autant cette idéologie tout comme celle de ses parents et ce depuis toujours. Cependant, la réputation des Bates était bien fondés et le nouveau système n'arrangea rien à la situation : ses parents, tout comme le reste de sa famille d'ailleurs, étaient les sorciers typiques voué à ce nouveau changement. Tout le monde savait qui étaient les Bates (ils passaient rarement inaperçus) ainsi que leur façon de penser et de ses comporter. Le pauvre Lucian en payait les frais, faisant parti du clan malgré lui. Et pourtant, on ne choisit pas sa famille...