J'AI DE LA PERSONNALITÉ › Cain est plutôt facile à comprendre. Il est presque toujours de bonne humeur, aime rigoler et a beaucoup d'amis. Il essaie de voir la vie du bon côté, même si parfois ce n'est pas très évident. Cependant, si on lui fait du mal, à lui où a un de ses amis, il garde rancune très longtemps. Il peut pardonner, mais il n'oublie jamais. Il a aussi tendance à dire tout ce qu'il pense, sans trier ce qu'il est correct de dire et ce qu'il n'est pas correct de faire remarquer...
Le grand bonheur de Cain, mis à part de faire de la musique, est de rester au lit le matin et paresser sous la couette. Il adore aussi passer du temps avec son fils Alix et lui apprendre à jouer de la guitare. Il essaye toujours de lui faire plaisir au mieux, tout en veillant quand même à ne pas trop le gâter.

Cain naquit avec la chute des premières feuilles d'automnes, dans une famille un peu étrange. Sa mère, une moldue dont le frère était sorcier, était une femme qui voyait en chaque évènement un signe du destin. Elle était éboueuse, et aimait faire son travail en chantonnant. Son père quant à lui, était un sorcier qui travaillait au ministère en tant que secrétaire. Il mettait un point d'honneur à arriver aux rendez-vous pile à l'heure fixée, et pas une minute avant, ou une minute après. De ce fait, il fut indigné de constater que son propre fils n'avait pas respecté la ponctualité et était né cinq jours après la date prévue.
Cet incident mineur ne l'empêcha pas pour autant de le chérir, car après tout, comme l'avait dit sa femme, c'était peut-être le signe qu'il allait avoir une vie bien remplie.
Le moins que l'on puisse dire de Cain étant enfant, c'est qu'il était particulièrement têtu. Il refusa obstinément de marcher jusqu'à ses trois ans passés, uniquement parce qu'il avait décidé que la poussette était décidément plus appropriée pour lui que la marche à pieds. Enfin, c'est ce qu'en avaient déduit ses parents, qui cherchaient sans arrêt à trouver une explication à tout.
Dès qu'il fut en âge de comprendre que dedans, c'était bien, mais que dehors, ça l'était encore plus, il passa ses journées entières dans le petit jardin de sa maison, tant et si bien que ses parents se résignèrent à déménager à la campagne. Sa mère se disait que peut-être, il y avait un lien particulier qui l'unissait aux arbres et aux oiseaux que le commun des mortels ne pouvait pas appréhender. Son père, lui, avait simplement compris que son fils adorait particulièrement courir, sauter, gambader ou faire s'envoler les moineaux, ce qui était le propre de beaucoup d'enfants de son âge.
A huit ans, Cain eut la joie de pouvoir partager ses jeux avec son petit frère Soren. Bien qu'au début, le jeux ne consistât qu'à le faire pleurer, en grandissant, les jeux devinrent plus élaborés et les deux frères passèrent tout leur temps à jouer, courir et se chamailler gentiment.
Soren prenait toujours exemple sur Cain, et le suivait partout. Quand Cain décidait de ne pas manger sa soupe, Soren ne mangeait pas non plus. Quand Cain allait au toilettes la nuit, Soren se levait, l'accompagnait jusqu'à la porte, l'attendait et revenait avec lui. Quand Cain allait dans le jardin des voisins pour embêter leur chat, Soren trottait derrière lui et se faisait prendre en train de passer la barrière. Quand Cain partit à Poudlard, Soren resta inconsolable un long moment. Et quand, l'hiver de ses treize ans, Cain sortit une après-midi faire du patin à glace sur l'étang près de chez eux, Soren, bien évidemment, marchait à ses côtés. Et quand l'ainé, qui patinait à l'autre bout de la marre, entendit le craquement sonore de la glace qui se brisait, il était bien trop tard pour le sauver.
Après cet incident, sa mère ne parla plus jamais de signes du destin, et son père se mura dans un mutisme buté. Cain, quand à lui, retourna à l'école, encore sous le choc de la disparation.
Il décida tout de même de ne pas laisser cette mort peser sur sa vie, et même si son frère lui manquait toujours beaucoup, il apprit à vivre sans lui.
C'est à cette époque qu'il gratta sa première guitare. Sous le charme, il commença à jouer quelques notes dans le parc du château, et très vite des mélodies lui vinrent à l'esprit et il se mit à composer. Assez populaire, il adorait donner de petits concerts dans sa salle commune ou chanter des chansons pendant les pauses déjeuner, entouré d'un cercle d'auditeurs curieux.
La musique lui faisait du bien, et quand il termina ses études, il voulut en faire son gagne pain. Malheureusement pour lui, la concurrence était rude, et il dût se trouver un petit boulot de serveur pour l'aider à subvenir à ses besoins. Ça ne l'empêchait tout de même pas d'organiser des petits concerts dans des bars, soutenu par ses amis et sa petite amie, qu'il avait connu à 17 ans et qu'il comptait bien épouser.
En Juillet 2008, Cain se retrouva papa du jour au lendemain. Ce n'était pas prévu, et vu la situation financière dans laquelle le jeune couple se trouvait, ce n'était pas très responsable, mais le jeune père était plus heureux qu'il ne l'avait jamais été.
Hélas, le mois de Mars amena deux changements majeurs dans la vie du musicien. Tout d'abord, le coup d'état agita de manière durable la population sorcière, et sa situation financière tourna encore plus mal. Puis, quelques jours plus tard, alors qu'il s'était enfin décidé à demander la mère de son fils (qu'ils avaient appelé Alix) en mariage, comme tout le monde l'attendait, il la surprit au lit avec un autre homme. La jeune fille, loin d'être gênée, pesta contre le manque de discrétion de l'homme en question avant de passer devant Cain comme s'il n'avait jamais existé, et il ne la revit jamais. Seul avec un bébé sur les bras, son avenir lui sembla alors bien sombre, et il traversa une longue période de troubles. Il se refusait à abandonner Alix, mais il avait beaucoup de mal à l'élever, d'autant plus que la disparition pure et simple de la fille qu'il avait aimé lui pesait terriblement . Cependant, entre son travail, la musique et son fils, il n'avait pas le temps de se morfondre, et petit à petit, il se remit de la rupture jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une cicatrice.