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 This Is War ~ Beny

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Ezéchiel U. Crowford

Ezéchiel U. Crowford
sorcier(e)

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MessageSujet: This Is War ~ Beny   This Is War ~ Beny Icon_minitimeLun 14 Juil - 18:22





This Is War


 



Le 2 Mars
Pour une fois qu'il avait laissé ses rideaux ouverts, il faisait beau. Voilà la première chose à laquelle Ezéchiel pensa lorsqu'il se réveilla. Évidemment... Il fallait toujours que les choses trouvent un moyen de le faire chier ! Grommelant, il s'enfouit sous son épaisse couette. Il aurait bien dormi encore... C'est qu'il s'était couché tard lui ! Et ce rayon de lumière idiot qui s'était posé juste sur ses yeux ! Il n'avait même pas envie de savoir l'heure. Il était trop fatigué. Pourtant il ne s'était pas couché si tard. Finalement il ne s'était pas attardé tant que ça à la fête organisée par Théo. Il n'avait pas eu l'air de s'ennuyer, vu comment il faisait les yeux doux à Arthy, du coup il s'était éclipsé. Bon en fait il s'était éclipsé avant ça pour aller discuter avec Beny, mais bon. Beny ! Il avait oublié de lui demander ce qu'il pensait de lui. Zut. Dire que cette question l'avait obsédé tout le reste de la semaine ! Il suffisait qu'il le voit et il oubliait tout.

Et voilà ! Maintenant il avait envie de le voir. Mais non ! Il resterait sous sa couette et il allait se rendormir. . . . Enfin essayer. Bon ok, à présent qu'il avait pensé à lui il n'allait pas réussir. Mais il ne voulait pas le voir ! Enfin si il voulait, mais d'un autre côté... Il avait de plus en plus de mal à se retenir de l'embrasser. Un jour il lui sauterait dessus. C'était sûr. Non il l'aimait trop. Mais bref ! Il attrapa sa baguette et la pointa sur les rideaux qui se refermèrent un peu trop brusquement avant de se retourner, s'enfouissant encore un peu plus dans son lit. Non il ne se lèverait pas, non il ne se lèverait pas, non il ne... Pff... Ok c'était mort pour se rendormir. Pourquoi avait-il accepté de venir à cette soirée déjà ? Ah oui, pour le soutenir moralement dans cette dure épreuve. Mais ledit cousin n'avait pas eu de mal à se trouver un autre soutien. Tss. Famille indigne. Il allait devoir lui en toucher deux mots. Heureusement que Beny était là ! Mais il n'était pas resté longtemps. Dommage...

Il était si obnubilé par son pâtissier qu'il ne trouvait même plus de plaisir à draguer. Il avait dû arrêter quand il s'était rendu qu'il ne pouvait plus coucher avec personne sans le comparer à son glacier. Pathétique. Il ne pouvait même plus faire l'amour tranquillement ! C'était quand même grave...

Il soupira et s'extirpa de son lit. Il était dix heure passées, il survivrait... Il se doucha et s'habilla distraitement, attrapant la première chemise qui lui passait sous la main -tiens, un cadeau de son père pour noël d'ailleurs- avant de se diriger vers le salon. Il allait appeler Syphilis lorsqu'il se fit la réflexion qu'il allait manger chez le pâtissier. Il ravala de justesse le nom de son elfe et pris sa cape fourrée avant de traverser le parc du manoir et de transplaner.

***

Il était arrivé à la boutique depuis un quart d'heure et il avait déjà avalé les muffins qu'il avait demandé à Beny. D'habitude il préférait des gâteaux plus forts, mais en guise de petit déjeuner, ce n'était pas le mieux... Des muffins c'était très bien. L'homme qu'il aimait l'avait accueilli comme toujours, avec bonne humeur, et l'ancien serpentard ne pouvait empêcher son cœur de s'emballer à chaque fois qu'il le voyait sourire comme ça. Assis au comptoir, il regardait son brun servir. Pff... Il faisait le service alors que c'était le cuisinier ! L'autre imbécile ne pouvait-il donc rien faire tout seul ?! Heureusement il n'y avait pas grand monde et il restait avec lui la plupart du temps.

-Dis... Fit Ezéchiel lorsque le glacier revint à côté de lui. Qu'est ce que tu penses...

Il laissa sa phrase en suspens. Non. Mauvaise idée. En fait il préférait ne pas savoir. La réponse allait certainement le déprimer.

-... Des grandes maisons ?

Lamentable. C'était la première chose qui lui était venu à l'esprit. Remarque, au moins il aurait son avis sur la question. Comme ça quand il imaginerait ce que serait sa vie si Beny l'aimait, il pourrait se faire une idée de l'endroit où ils habiteraient... Oui, il avait bien le droit de rêver après tout.  



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Benoît F. Fortarôme

Benoît F. Fortarôme
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MessageSujet: Re: This Is War ~ Beny   This Is War ~ Beny Icon_minitimeLun 14 Juil - 21:09





This is War


 


C'était de bonne humeur et avec un sourire béat que Benoît s'était levé ce matin là. La veille, il s'était rendu dans l'une des résidences Crowford et il avait pu parler un peu avec Ezéchiel. C'était peut être pour ça qu'il avait rêvé de lui cette nuit. Et quel rêve ! Il avait rêvé qu'il était amoureux de l'héritier Crowford et que c'était réciproque – l'héritier d'une riche famille de sang pur amoureux de lui un pauvre petit pâtissier qui n'avait rien pour lui, c'était forcément un rêve – et pour échapper aux problèmes que leur causait la famille d'Ezéchiel, ils s'étaient enfuis en Chine pour aller vivre dans une forêt de bambou et s'occuper de pandas. Avec le recul, le pâtissier devait bien admettre que ce rêve était triste pour Ezéchiel qui avait été obligé de dire au revoir à sa famille et à tout ses amis mais bon, ce n'était qu'un rêve, ça n'arriverait jamais dans la vraie vie. Il n'abandonnerait pas sa boutique pour aller vivre en Chine, Ezéchiel ne quitterait pas sa vie pour lui. D'ailleurs, il était très peu probable qu'ils soient amoureux tous les deux. Enfin l'héritier ne serait jamais amoureux de lui parce que lui...

Il le connaissait depuis environ deux mois à présent et force lui était de constater qu'il s'était beaucoup – BEAUCOUP – attaché à lui, jusqu'à en tomber amoureux. Il ne s'en était rendu compte que la veille, après l'avoir vu, il s'était demandé pourquoi il avait voulu l'embrasser – mais il ne l'avait pas fait parce qu'il ne voulait pas lire le dégoût et le rejet dans le regard du brun – et il avait finit par en conclure qu'il était amoureux de lui. Il ne l'avait pas pu venir et pourtant quand il y repensait, il devait bien admettre que c'était logique. Vu la vitesse à laquelle il s'était attaché à lui, la manière qu'il avait de tout le temps vouloir lui faire des câlins et le fait qu'il pense tout le temps à lui, tous les signes montraient qu'il était amoureux de lui. Finalement, c'était même étonnant qu'il ne s'en soit pas rendu compte avant. Ne voulant pas se laisser abattre à cause de cet amour non partagé – ça allait finir par être une habitude – le pâtissier avait profité d'être toujours au lit pour faire un gros câlin à son gros panda en peluche adoré puis constatant qu'il était en retard, avait pris une douche rapide, s'était habillé, et avait filé à la boutique.

À peine arrivé, il avait mit ses préparations au four et avait prit un bon petit déjeuner avant de se mettre au travail. Comme à son habitude, il s'attela au glaçage de ses gâteaux puis la boutique commença à se remplir. Un peu après dix heure trente, il eut le plaisir de voir entrer Ezéchiel. Si sur le coup il avait senti un petit pincement au cœur à l'idée que ses sentiments n'étaient pas partagé, il était tout de même content de le voir. Il eut même l'impression qu'il était encore plus beau que la veille. Sa mère disait souvent que l'amour rendait beau mais il n'avait jamais su si c'était la personne amoureuse qui était plus belle ou si elle trouvait la personne qu'elle aimait plus belle qu'auparavant. En le voyant s'installer au comptoir, il avait décidé d'abandonner la cuisine pour un moment afin de passer un peu de temps avec lui.

- Bonjour Ezé ! Lui dit-il aussi joyeusement que d'habitude avant de se rendre compte de sa familiarité soudaine. Euh...je veux dire Ezéchiel pardon. Qu'est ce que je peux te servir ?

Sur ses indications, il déposa devant lui un assortiment de muffins accompagné d'une grande tasse de café noir. Lui préférait un bon chocolat chaud, mais ça ne l'étonnait pas que l'ancien serpentard préfère le café, ça lui allait bien. Le pâtissier aurait aimé s'installer avec lui pour lui parler un peu, malheureusement, il devait surveiller ses gâteaux qui finissaient de cuire et dès qu'il revenait au comptoir, il était assailli par les clients. Finalement, au bout d'une quinzaine de minutes, il avait sortit tous ses gâteaux du four et la boutique avait retrouvé son calme, il put donc s'installer en face d'Ezéchiel avec une tasse de chocolat chaud et une assiette de cookie devant lui – il était gourmand, il ne se referait pas. Il s'apprêtait à ouvrir la bouche pour lui parler quand Ezéchiel le devança en lui posant une question pour le moins étrange. Il prit tout de même le temps de réfléchir avant de lui répondre. Qu'est ce qu'il pensait des grandes maisons ? Il ne comprenait pas vraiment en quoi ça l'intéressait mais bon, s'il voulait le savoir, il le lui dirait.

- Les grandes maisons ? Ça dépend de grande comment je suppose. Quand j'étais petit, je vivais dans une maison normale avec un jardin et j'adorais jouer dans le jardin ! Je m'étais dit que j'aimerais bien que mes enfants aient un jardin pour jouer aussi mais comme j'en aurais pas...

Le seul inconvénient d'être gay : il ne pourrait jamais être papa or il adorait les enfants. Mais il évitait de penser à tout ça, il aimait sa vie comme elle était alors il ne voulait pas être triste en pensant qu'il aurait jamais d'enfants.

- Donc mon appartement me convient je pense, et puis je suis tout seul donc... Ton cousin il a une grande maison lui ! Il vit tout seul dedans ? Et toi, elle est comment ta maison ?

Il était réellement curieux sur ce dernier point, il aurait bien aimé tout savoir sur Ezéchiel, sur ses goûts et sa manière de vivre, malheureusement ça n'arriverait sans doute jamais mais il essayerait quand même de grappiller le maximum d'informations.
 



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Ezéchiel U. Crowford

Ezéchiel U. Crowford
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MessageSujet: Re: This Is War ~ Beny   This Is War ~ Beny Icon_minitimeMar 15 Juil - 11:30





This Is War


 



Le 2 Mars
Plus Ezéchiel regardait Beny, moins il arrivait à contenir ses sentiments. Il allait craquer, c'était sûr. La façon qu'avait eu le glacier de l'appeler « Ezé » l'avait fait se sentir tout chose -alors que tout le monde l'appelait comme ça à longueur de journée. Ce n'était pas pareil avec lui. Il n'avait même pas pris la peine de lui dire qu'il n'était pas obligé d'utiliser son prénom entier parce tant il avait eu la tête ailleurs. Il devait s'obliger à ne pas bouger ou il le serrerait constamment contre lui... Mais c'était terriblement difficile de rester droit, à le regarder, sans avoir le droit de l'approcher. Il se retenait tellement qu'il avait peur de ressembler à un bloc de glace. Il ne voulait pas paraître froid, mais il avait de plus en plus de mal à rester avec lui en étant naturel et ça lui faisait mal. Il aurait voulu rire avec lui, et d'ailleurs il en avait envie, mais il était partagé entre deux sentiments contradictoires.

D'un côté voir son Beny lui donnait l'impression d'être à sa place, et ça le détendait. Parce que quand il était loin de lui, il ne pouvait pas s'empêcher de se demander sans arrêt ce qu'il faisait, qui il voyait, s'il était heureux, s'il pensait à lui... En bref des tonnes de questions qui trouvaient leur réponses lorsqu'il était en face de lui. Mais d'un autre côté... Le voir le rendait fou. Complètement fou. Alors il valait mieux qu'il reste loin... Sauf qu'il n'y arrivait pas. Il était attiré comme un aimant, c'était plus fort que lui. Il lui semblait que s'il n'allait pas à sa rencontre, il allait mourir. Les plantes vertes ont besoin d'eau, et bien lui avait besoin du pâtissier. Voilà. Même si se comparer à une plante verte ne lui plaisait pas vraiment.

Ezéchiel savoura son café et ses muffins. Le café du pâtissier avait un goût différent des autres cafés... Bon, normal d'un côté, aucun café n'a le même goût, mais celui là il l'aimait particulièrement. Et non ce n'était pas parce que c'était l'homme qu'il aimait qui le faisait. Il y avait des choses qu'il faisait et qu'il n'aimait pas ! Comme les muffins aux fruits secs. Mais bon il avait toujours trouvé ça infâme...

Il eut un petit sourire en constatant que le brun réfléchissait très sérieusement à la question qu'il lui avait posé. Alors qu'il ne s'attendait pas spécialement à une réponse très construite... En fait il n'avait même pas prévu de demander ça. Son sourire s'agrandit un peu en apprenant qu'il aimait jouer dans le jardin. Voilà qui ne l'étonnait guère... Il imaginait tellement le petit garçon gambader joyeusement après les papillons ! Adorable. En parlant d'enfants...

L'ancien serpentard n'avait jamais réfléchi à ça. Il aimait Beny... Ce qui voulait effectivement dire pas de gosses. Bon, il n'avait jamais envisagé d'en avoir beaucoup, et à vrai dire, les seules fois il avait pensé à ses hypothétiques futurs enfants, ç'avait été le jour où on lui avait annoncé ses fiançailles avec Emelyne et que sa mère lui affirmé, l'air éclatant, que leurs enfants seraient sûrement de « beau petits anges aux yeux bleus et à l'intelligence incroyable ». A vrai dire, il s'était toujours dit qu'il en aurait le jour où il en voudrait. D'ailleurs ça ne changeait pas. D'accord, si par miracle il sortait avec son poufsouffle, il ne pourrait pas en avoir avec lui, mais ils pouvaient très bien en faire un quand même avec une femme soigneusement sélectionnée.
Perdu dans ses réflexions il failli ne pas entendre la suite. Son cousin ? Pourquoi donc parlait-il de lui ?! Ah, la maison. Oui oui.

-Le Manoir secondaire ? Oui il est de taille respectable... Mais le Manoir principal, où je suis, est plus grand. Tu l'as vu d'ailleurs, tu t'en souviens pas ? Il fait presque 5 hectares avec le parc. Et Théo n'habite pas là, il a un appartement à Londres.

Ce qui énervait son père, tiens. Alexandre Crowford semblait considérer que refuser d'habiter une maison de famille c'était refuser son héritage et par conséquent renier son sang. C'était fou comme son géniteur pouvait être tatillon ! Qu'est ce qu'on s'en fichait de tout ça... 



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Benoît F. Fortarôme

Benoît F. Fortarôme
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MessageSujet: Re: This Is War ~ Beny   This Is War ~ Beny Icon_minitimeLun 21 Juil - 14:07





This is War


 


Un petit sourire tendre sur le visage, Benoît était occupé à repenser à son enfance et plus particulièrement aux après midi qu'il passait dans son jardin à faire des gâteaux et des glaces à base de boue, de terre, d'herbe et de cailloux, mais son jeu préféré quand il était enfant était la chasse aux papillons. Et pour cause, il pensait que ces petits insectes ailés étaient en fait des fées qui, une fois qu'elles étaient attrapés, offraient des ailes à leur attrapeur. Aussi passait il des après midi entière à essayer de traquer ces pauvres petites bêtes, même en pleine hiver, du moins jusqu'à ce que sa mère ne lui explique que les papillons ne vivaient pas l'hiver. Un jour, il avait réussi à attraper un papillon mais malheureusement, aucune ailes ne lui avaient poussé dans le dos, il avait alors conclu que la petite fée avait déjà utilisé son don sur un autre enfant. Sa mère disait sans cesse qu'il avait une imagination débordante et son père assurait qu'il avait la créativité digne d'un grand glacier. Il savait maintenant qu'au fond ils s'inquiétaient pour leur fils qui évoluait dans un monde qui n'appartenait qu'à lui et qu'ils craignaient qu'il n'ait des ennuis à l'école. À grand peine, le pâtissier retint un soupir, ses parents lui manquaient énormément parfois, mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Il préféra donc reporter son attention sur la conversation qu'il partageait avec Ezéchiel.

L'endroit où il avait mis les pieds pour livrer des gâteaux la veille au soir était un manoir secondaire de taille « respectable » ? Benoît n'en croyait pas ses oreilles, et il ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux en entendant que le manoir principal – où vivait Ezéchiel – s'étendait sur cinq hectares. C'était...énorme ! Comment est ce qu'il faisait pour vivre dans une maison aussi grande ? Lui à sa place, il passerait son temps à se perdre il en était sûr ! Et à perdre ses affaires aussi ! Déjà que dans son petit appartement il trouvait le moyen de perdre ses affaires, alors dans un manoir, il n'osait pas imaginé ce que ce serait. Il ne put s'empêcher de rougir quand Ezéchiel lui rappela qu'il avait déjà été chez lui. À vrai dire, il ne se souvenait pas de grand chose tellement il était sonné ce jour là, il avait des vagues souvenirs d'une grande pièce et d'un lit à baldaquin mais à part ça...c'était le néant.

- Je...je m'en souviens pas très bien en fait.... finit il par admettre tout gêné en se sentant incroyablement idiot.

Il ne voulait pas que l'héritier le prenne pour un idiot mais il lui devait néanmoins la vérité. Au risque de le contrarié. Il aurait du faire plus attention, il le savait bien, mais il avait été tellement préoccupé par l'agression à laquelle il venait de réchapper qu'il n'avait pas réussi à se concentrer. En plus de ça, il avait envie de rentrer chez lui pour se terrer sous sa couette. D'un autre côté, il était reconnaissant à Ezéchiel de l'avoir sauvé et il aurait pu lui montrer plus de reconnaissance en faisant attention à ce qui l'entourait. En plus, il était sur que son sauveur avait une belle maison ! Et s'il trouvait qu'il faisait preuve d'un profond manque de respect parce qu'il ne s'était pas attardé sur son habitation ? Il sentit soudainement sa bonne humeur le quitter et il commençait à se morfondre quand la porte de la boutique s'ouvrit dans un tintement joyeux. Machinalement, il leva les yeux vers le nouvel arrivant et s'apprêtait à débiter sa phrase rituelle quand il reconnut le nouveau venu. Sans prévenir, sa bonne humeur revint aussi vite qu'elle était partie.

- Floriaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !!!!! s'exclama-t-il joyeusement en passant de l'autre côté du comptoir d'un bond.

En un instant, il se retrouva dans les bras de son ex petit ami qui ne se fit pas prier pour lui rendre son étreinte. Merlin qu'il lui avait manqué ! Il avait beau lui avoir écrit de temps à autre, il n'avait pas revu Florian depuis qu'il avait quitté la France et ça lui faisait un bien fou de le revoir aujourd'hui. D'autant plus qu'il avait changé et qu'il avait grandi, sans compter que son visage avait pris en maturité, le rendant encore plus beau que par la passé. Néanmoins, sa beauté n'était en aucun cas comparable avec celle de l'homme qui faisait battre son cœur.

- Tu n'as pas du tout changé Benoît, t'es toujours aussi petit et adorable, et toujours aussi tactile. Il n'y a bien que t'es cheveux qui ont poussé en fait ! Lui fit remarquer le français avec un petit rire.
- Je suis pas petit d'abord ! Protesta le pâtissier en français, langue maternelle de l'homme qui lui faisait face. C'est juste toi qui a trop grandi ! Ajouta-t-il avec une moue boudeuse.
- Je constate que tu es toujours aussi sexy quand tu parles français, t'as jamais réussi à te défaire de ton accent hein ?
- Arrête de te moquer de moi ! Bougonna Ben avant de tirer Florian derrière lui. Viens, j'aimerais te présenter à quelqu'un.

Malgré l'arrivée inopinée de son ex petit ami, le pâtissier n'en avait pas pour autant oublié la présence d'Ezéchiel – difficile alors que son cœur battait la chamade depuis qu'il était arrivé – et il partageait trop peu de moment avec lui à son goût pour le laisser filer sans avoir profiter un peu de sa compagnie.

- Ezéchiel, j'aimerais de présenter Florian, c'est un de mes amis français, reprit il en anglais et quelque peu gêné. Florian, voici Ezéchiel...

Il n'eut pas le cœur de le présenter en tant que simple ami et ne se voyait pas dire devant le concerné qu'il était amoureux de lui, heureusement – ou plutôt malheureusement – Florian lui offrit une diversion dont il se serait bien passé.

- Ami français ? C'est comme ça que tu présentes tes exs maintenant ? Enchanté, je crois que Ben m'a déjà parlé de toi, t'es le bellâtre qui l'a sauvé d'une agression non ?

Rouge de honte, Benoît ne sut pas où se mettre et décida de retourner derrière son comptoir pour cacher son trouble à Ezéchiel. Qu'allait il pensait de lui maintenant ? En plus, il n'avait jamais usé du terme « bellâtre », il avait juste dit qu'il avait des yeux magnifiques et qu'il était très beau, c'était pas pareil ! Finalement, il aurait peut être mieux fait de s'abstenir de les présenter.
 



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Ezéchiel U. Crowford

Ezéchiel U. Crowford
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MessageSujet: Re: This Is War ~ Beny   This Is War ~ Beny Icon_minitimeLun 21 Juil - 17:18





This Is War


 



Le 2 Mars
 De toutes évidences, Beny avait l'air plongé dans de passionnantes pensées. Passionnantes et agréables vu son petit sourire rêveur. Il était prêt à parier qu'il repensait à ses souvenirs d'enfance. Il n'aurait même pas été étonné de savoir que l'ancien poufsouffle courrait réellement après les papillons pour il ne savait quelle raison mystérieuse inventée par son cerveau créatif. Il aurait donné beaucoup pour le voir enfant. Il pouvait très bien se le représenter, mais ce n'était pas pareil. Il devait être tellement adorable ! Et bébé ? Il se demanda vaguement s'il avait été le genre de nourrisson à beaucoup pleurer ou si au contraire, il avait été sage. Il devait sûrement gazouiller comme un bienheureux en essayant d'attraper son mobile. Tout l'opposé de lui. L'héritier Crowford était intenable étant bébé, sa mère s'amusait à le lui répéter régulièrement, en lui glissant ensuite qu'il l'était toujours, un sourire gentiment moqueur aux coin des lèvres. Tss. Elle devait exagérer.

Finalement en abordant le sujet de la maison, il se concentra sur le moment présent avant de se replonger dans ses pensées -pensées qui paraissaient plus négatives cela dit. Ah oui. Forcément qu'il ne s'en souvenait pas, il devait être bien trop sonné par ce qu'il venait de vivre... Par sa faute en plus. Il ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas avoir regardé le manoir en détails... Il se souvenait très bien de ce moment, lui, et avait conscience qu'il était encore trop sous le choc pour faire attention à ce qui l'entourait. Heureusement qu'il avait quand même fait attention à l'ancien serpentard, parce qu'il aurait été terriblement malheureux de revenir le voir et que le brun lui demande qui il était. Mais ça ne ressemblait pas à Beny ne pas se souvenir de la personne qui l'avait « sauvé ».

Et puis, quand il repensait au visage perdu, confus et encore apeuré du jeune homme, Ezéchiel en avait encore le cœur serré. C'était de sa faute s'il avait vécu ça, il n'allait pas non plus le blâmer pour ne pas s'être extasié devant sa maison ! Il savait qu'on le considérait comme une personne cruelle et sans cœur -et il l'était avec les gens qu'il n'appréciait pas!- mais pas à ce point, et surtout pas avec lui ! Ezé l'aimait, il ne pouvait pas lui en vouloir pour quoi que ce soit. Et il aurait voulu lui dire, là, alors que son pâtissier broyait du noir. Oui, de toutes façons il devrait bien le lui dire un jour. Il ne supporterait pas un tel secret toute sa vie. Beny n'arrêterait pas de le voir pour ça... Du moins il l'espérait. S'il le fuyait, il n'aurait plus qu'à lui courir après, encore, mais il ignorait s'il en aurait la force.

Mais comment lui dire ? Il s'était imaginé tant de fois la scène idéale où il lui avouerait son amour et où le brun lui tomberait dans les bras en lui disant que lui aussi l'aimait qu'il avait pensé trouver les mots le moment venu mais... Maintenant qu'il s'était décidé, comme ça, sur un coup de tête, sa gorge était sèche et son cerveau vide. Il fallait aussi qu'il lui dise que ce n'était pas grave, qu'il s'inquiétait pour rien mais que c'était ce qui le rendait mignon. Que c'était une des raisons qui l'avait fait tombé amoureux... Devait-il lui dire qu'il l'aimait depuis presque 10 ans ? Non, il allait le prendre pour un stalker... Bon, il verrait bien. D'abord lui avouer. Ce n'était pas très compliqué ! Allez « Beny, c'est rien que tu t'en souviennes pas, le principal pour moi c'est qu'on puisse être ensemble, parce que je t'aime » voilà, c'était très bien ça, complètement niais et mielleux, mais c'était de l'amour et l'amour ça l'est toujours.

Le cœur battant, il allait ouvrir la bouche lorsque la glacier se retourna tout a coup et sauta par dessus le comptoir, avec un visage rayonnant. Le serpentard n'avait même pas entendu la porte s'ouvrir. En revanche, il entendit très bien le prénom presque crié qui sortit de la bouche de l'homme qu'il aimait. Ce dernier avait l'air aux anges. Ezéchiel, lui, l'était beaucoup moins. Merlin avait une dent contre lui, c'était sûr. Pendant des années il n'avait pas osé lui avouer qu'il l'aimait, et maintenant qu'il se décidait à le faire, un imprévu. Forcément. Il inspira à fond. Bon ok, c'était des choses qui arrivaient, il aurait dû faire sa déclaration ailleurs. Mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir mal. Son cœur était serré dans sa poitrine et il avait un nœud à l'estomac. Pourquoi fallait-il toujours que ça tourne mal ?

Il fut coupé court dans ses réflexions par le « petit et adorable » de l'inconnu. Inconnu qui parlait français. Ce devait être quelqu'un qu'il avait connu lors de son voyage dans ce pays. Alors, pendant que le jeune héritier le cherchait partout et déprimait en pensant qu'il l'avait perdu à jamais, lui faisait ami-ami avec des français ! Il détailla le nouveau venu et il ne lui fallu pas plus d'une demi-seconde pour décider qu'il ne l'aimait pas. D'abord depuis il n'y avait que lui qui avait le droit de le qualifier d'adorable ! Et ses parents, à la rigueur. Mais voir cet espèce d'énergumène qualifier SON Beny d'adorable... C'était insupportable. D'autant plus que l'homme avait une tête à claque.

Ezé manqua de s'étouffer. Sexy ? Sexy ?! Mais c'était un compliment pré-fait que tous les français faisaient aux anglais ou quoi ?! Améthyste lui disait la même chose ! En plus c'était faux, le poufsouffle n'était pas sexy, il était mignon ! Et puis il croyait quoi ce crétin à parler dans une langue étrangère ?! Que personne autour ne comprendrait ? Et bien raté, Ezé parlait très bien le français, ainsi que l'espagnol et l'allemand -parce qu'on son père pensait que connaître des langues pour parler aux principales familles de Sang-Pur étrangères était un devoir- alors il pouvait suivre la conversation parfaitement bien !

-C'est marrant, fit-il dans cette langue avec un ton piquant, ma meilleure amie, française aussi, me fait exactement le même compliment.

Il ne bougea pas d'un pouce lorsque Beny les présenta, se contentant de toiser le « Floriaaa(...)aaan ! » avec tout le mépris et le dédain qu'il était capable d'afficher -ce qui n'était pas peu, il fallait le dire. Mais ce qu'il avait ressenti n'était rien lorsque l'homme ouvrit la bouche pour cracher son venin et révéler qu'il était en fait son ex. L'ancien serpentard reçu la remarque comme un coup d'impedimenta en pleine pleine poitrine. Le souffle coupé, il ne put que fixer celui qui fut le petit-ami de l'homme qu'il aimait. Qu'est ce qu'il venait faire ici ?! Pourquoi revenait-il alors que ça faisait des années que Beny avait quitté son pays ?! Il ne comptait tout de même pas se remettre avec lui ? L'histoire type du couple que la distance sépare et dont l'un des deux vient vivre sur place pour reprendre là où ils s'étaient arrêtés ?! Non ! Non ! Tout mais pas ça ! Pas quand il était si proche du but ! Pas quand il allait dire à son pâtissier qu'il l'aimait ! Mais à quel jeu cruel Merlin jouait-il avec lui, bon sang ?! Il avait l'impression qu'un hippogriffe lui lacérait lentement le cœur en prenait soin d'enfoncer ses griffes le plus profondément possible en lui. Il avait mal ! Merlin qu'il avait mal ! Ce n'était pas possible !!

Il avait déjà dû voir Beny se mettre en couple un peu après être rentré de voyage, puis il était tombé amoureux de Cain. Il ne pouvait pas retomber amoureux d'un autre que lui maintenant ! C'était injuste ! Non ! Il ne laisserait pas ça se faire ! Il le jurait sur tous ses ancêtres, foi de Crowford, jamais il ne laisserait quelqu'un lui voler le cœur de l'homme qu'il aimait sous ses yeux ! Jamais !

La douleur se mua peu à peu en une colère sourde, accompagnée d'une détermination à toute épreuve. Un voile rouge teintait sa vue, et son cœur battait en de sombres pulsations. Ah il voulait jouer à ça avec lui ? Avec l'héritier des Crowford ? Très bien, mais il s'en mordrait les doigts. Parce qu'Ezé n'avait pas l'intention de rester les bras croisés, il comptait lui renvoyer son venin à la figure avec la puissance d'une supernova. Ses muscles, qui s'étaient crispés sous la souffrance, se détendirent. D'un seul coup, il était calme. Un calme froid, dangereux, sous lequel couvait une fureur glaciale qu'il s'apprêtait à lâcher sur Florian.

Le bellâtre, vraiment ? Il l'affublait du surnom qu'il utilisait pour qualifier le serveur débile ? Il doutait fortement que ce soit Beny qui l'ait appelé comme ça, ça voulait donc dire que c'était Florian qui s'était permis de le surnommer ainsi... Et bien soit. Il le regretterait, c'était tout aussi simple. On ne s'amusait pas impunément sur les dos d'un Crowford.

Il ficha ses yeux froids sur l'ex du glacier, et lui releva ses lèvres en un grand sourire, le plus hypocrite et le plus menaçant qu'il put faire, tout en conservant un regard glacial qui n'avait rien d'avenant.

-Oui, c'est moi, je l'ai tiré d'un très mauvais pas en effet. Je suis flatté de savoir que Beny t'a dit que j'étais beau... Personnellement il ne m'a jamais parlé de toi. Je suis Ezéchiel Uriel Crowford, héritier officiel de la famille. J'imagine que tu sais déjà tout des Crowford bien sûr. Notre famille est une des plus importantes d'Angleterre, alors tout sorcier digne de ce nom a déjà entendu parler de nous.

Il marqua un pause et son sourire s’agrandit, plus glacial que jamais.

-Oh ! Mais suis-je bête...Tout le monde ne vient pas d'une famille de sorciers digne de ce nom, continua-t-il en le toisant comme il aurait toisé un cloporte pour lui faire comprendre qu'il parlait bien de lui. C'est bien dommage... Et n'en veux pas à Beny de parler de toi en tant qu'ami. Après tout, c'est dans la nature même de l'homme que d'oublier les choses futiles... Mais bon, comme tu l'as dit, Beny est adorable, alors tu vas lui pardonner, pas vrai ?

Il voulait faire mal ? Et bien lui aussi pouvait le faire. Il savait agir autrement qu'avec sa baguette pour blesser, et il n'allait pas se priver de le faire. Il tenait à lui faire comprendre que s'il voulait le glacier, il devrait l'affronter !  



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Benoît F. Fortarôme

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MessageSujet: Re: This Is War ~ Beny   This Is War ~ Beny Icon_minitimeLun 21 Juil - 21:36





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Tout à sa joie de retrouver Florian, Benoît ne s'était d'abord pas rendu compte qu'Ezéchiel les observait et sursauta donc lorsqu'il l'entendit répondre. En français en plus, il ne savait pas qu'il parlait cette langue mais d'un autre côté, avec Améthyste comme meilleure amie, ce n'était guère étonnant étant donné qu'elle était très attachée à sa langue natale. Il lui arrivait souvent de parler cette langue avec lui quand il venait lui rendre visite et il savait que la plupart de ses recettes étaient écrites en français. Néanmoins, plus que la langue qu'il utilisa, ce fut la remarque de l'héritier Crowford qui le surpris le plus. Il y avait quelque chose d'irritant dans sa voix et il n'arrivait pas à comprendre pourquoi il parlait ainsi. Avait il fait quelque chose de mal ? Non, il semblait s'adresser à Florian, peut être était ce son compliment qui le mettait dans cet état ? Il était vrai qu'à chaque fois que le français lui disait qu'il était sexy quand il parlait sa langue, Beny avait du mal à le croire. Lui sexy ? Non, il n'avait rien en lui qui pouvait correspondre de près ou de loin à la définition de ce mot. Enfin bon, pour l'instant le plus important était de détendre l'atmosphère.

- C'est marrant, moi elle dit tout le temps que je suis mignon quand je parle français, surtout quand je butte sur certains mots, elle trouve ça amusant, expliqua-t-il à Ezéchiel avec une petite moue boudeuse.

Lui ne trouvait pas ça amusant quand il buttait sur certains mots et puis, il n'avait pas le niveau de la journaliste lui ! Il n'avait vécu que deux ans en France alors qu'elle, il s'agissait de sa langue natale. Enfin bon, il était trop gentil pour se plaindre alors il la laissait se moquer de lui et puis, c'était gentil alors il n'allait pas se plaindre. Surtout qu'il avait essuyé des moqueries bien plus méchantes que ça par le passé. Et puis Améthyste était son amie et lui aussi la taquinait parfois, surtout sur ses pâtisseries en fait. Enfin, il la taquinait alors qu'il n'avait jamais réussi à faire un pain au chocolat digne de ce nom mais la journaliste avait promis de le lui apprendre un jour ! En retournant près du comptoir, il se demanda si Ezéchiel aimait les pain au chocolat, peut être préférait il les croissants ?

Plus Florian parlait, au grand désespoir du pâtissier, plus les yeux de l'homme qu'il aimait s'assombrissait et devenait glacial. Jamais auparavant il n'avait vu une telle lueur dans le regard du jeune homme et il lui faisait presque peur. Ajouté à cela un sourire qui semblait faux et menaçant et Benoît ne reconnut plus l'homme qui faisait vibrer son cœur. Ezéchiel semblait être un étranger à ses yeux et un étranger effrayant en plus de ça. Résultat des courses : il eut un petit mouvement de recul quand il reprit la parole. L'animosité entre lui et le français était palpable et Benoît ne savait pas quoi faire pour arranger cette situation désastreuse. Ils ne se connaissaient pas, comment pouvaient ils se détester autant ?! Il était juste dépassé et en plus, il avait l'impression d'être invisible à leur yeux, ce qui lui serrait le cœur. Le pire était sans doute que Florian avait accueilli la remarque – pleine de méchanceté et qui avait été dite pour blesser, Benoît en était sûr – avec un sourire insolent qui fit craindre le pire au pauvre pâtissier.

- Ne soyez pas flatté pour si peu, Ben fait des compliments sur tout le monde et s'il ne vous a pas parlé de moi, c'est qu'il ne se confie pas à n'importe qui voilà tout ! La famille Crowford ? Jamais entendu parlé, peut être est ce parce qu'elle n'est composé que de membres aussi pédants que vous, les français n'aiment pas trop l'arrogance vous savez, il est parfois bon de remettre les gens comme vous à votre place. Sachez également que ma famille est très respectable contrairement à ce que vous pensez et si Benoît préfère me présenter comme un ami c'est sans doute pour ne pas choquer votre caractère de coincé du cul d'anglais prétentieux et sûrement homophobe voilà tout, mais il est tellement adorable que je lui pardonne en effet.

C'en était trop pour le pâtissier, trop de méchanceté qu'il n'arrivait pas à supporter, surtout pas de leur part. Ils étaient pourtant si gentils avec lui ! Pourquoi se comportaient ils comme ça l'un envers l'autre ?! Il avait envie de renvoyer tout le monde de son magasin et de rentrait chez lui pour se terrer au fond de son lit en câlinant son panda, mais il ne pouvait pas. Il se sentait mal, et il ne comprenait rien à ce qu'il se passait. Sa vue commençait à se brouiller tandis que ses yeux faisaient la navette entre les deux idiots qui se chamaillaient comme deux chiffonniers. Avant qu'il n'ait pu esquisser le moindre mouvement, il sentit des larmes commencer à couler le long de ses joues et, sans prévenir, il se précipita dans sa cuisine et se laissa glisser le long de la porte, empêchant par là quiconque d'entrer dans son refuge. Il voulait rester seul et il ne voulait surtout pas qu'Ezéchiel ou Florian le suivent.

Florian...qu'est ce qu'il était venu faire ici ? Quand il l'avait vu arrivé, il avait été content de le revoir, à présent, il regrettait qu'il soit entrer dans sa boutique. Si c'était pour provoqué les gens de la sorte, il aurait mieux faire de rester en France ! Qu'allait penser Ezéchiel de lui maintenant qu'il s'était chamaillé avec son ex petit ami ? Il allait certainement pensé qu'il sortait avec des idiots. À cause de Florian, il n'avait plus aucunes chances avec Ezéchiel, jamais il ne tomberait amoureux de lui ! Déjà que ses chances étaient minces, elles étaient à présent inexistantes et il n'en fallait pas plus pour déprimer le pauvre pâtissier dont les pleurs redoublèrent d'intensité. Lui qui avait été si heureux en voyant Ezéchiel entrer dans sa boutique regrettait à présent d'être sorti de son lit. Il y avait des jours comme ça où il valait mieux ne pas se lever et aujourd'hui était un jour comme celui là pour Benoît qui se sentait seul et plus malheureux que jamais.  
 



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Ezéchiel U. Crowford

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MessageSujet: Re: This Is War ~ Beny   This Is War ~ Beny Icon_minitimeLun 21 Juil - 23:07





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Le 2 Mars
 C'était typique de Beny ça, de sortir une phrase gentille et un peu naïve alors qu'une tempête de neige se dressait entre deux de ses « amis ». En temps normal, Ezéchiel aurait juste souri et approuvé, il aurait trouvé ça mignon lui aussi, mais là, il n'avait pas envie de se tourner vers lui. Parce qu'au fond, il sentait bien que le glacier ne voudrait pas le voir comme ça. Bien sûr il le voyait déjà, mais au moins l'ancien serpentard ne le regardait pas dans les yeux. Il ne souhaitait pas que son brun y lise toute l'animosité qu'il ressentait pour son soi-disant « ex ». Il se contenta de hausser les épaules pour lui montrer qu'il avait entendu, mais il continua de fixer le français à l'air insolent.

Le cœur de l'héritier se serra en constatant qu'il s'éloignait de lui. Il avait peur... Forcément. Il n'avait jamais eu l'occasion de faire la connaissance de sa partie noire, pourtant elle existait. Ezé n'était pas blanc, au contraire. Il avait détruit des familles et envoyé des gens à Sainte Mangouste. Sans regrets. Il n'était pas un ange, et il assumait ce côté de sa personnalité. Il espérait juste de toutes ses forces que Beny aurait la force de l'accepter tel qu'il était...

Il ne voulait pas effrayer l'homme qu'il aimait, mais il ne pouvait pas rester sans rien faire. Il avait assisté trop de fois à ça, trop de fois il avait vu des hommes lui prendre son pâtissier, il refusait que le scénario se reproduise. C'était trop dur, trop douloureux, ça avait avait duré trop longtemps. Il n'en pouvait plus, il était fatigué de tout ça, il n'avait qu'une envie, c'était que ça cesse, et voilà que ce mec se pointait... Qu'était-il sensé faire lui, bon sang ?! Regarder l'ancien poufsouffle lui tomber dans les bras ? Ou se battre quitte à lui montrer qu'il n'était pas gentil et à lui faire peur ? Voire même à le perdre ? Il ne savait pas, il était perdu, il ne voulait juste pas souffrir encore... Pas encore... Florian avait eu la chance d'avoir le glacier. Il ne savait pas combien de temps leur histoire avait duré, et il ne désirait pas le savoir, mais il avait eu la chance de pouvoir l'embrasser, lui faire l'amour, le serrer dans ses bras et le voir dormir contre lui...

Cette pensée tordit le ventre du serpentard. Lui n'aurait peut-être jamais cette chance, et ça le rendait fou de jalousie. De quoi se plaignait-il ?! Il avait eu son moment de gloire, et il l'avait laissé filé. Il devait juste abandonner maintenant !

L'étranger se mit alors à parler et plus il avançait dans sa tirade, plus Ézéchiel sentait montait la haine en lui. Ce n'était plus simplement une simple colère de passage, non, c'était de la haine, réelle, pure, tenace. Les poings si serrés que ses ongles s'enfonçaient dans sa chairs, les dents grinçantes, il fixait son rival avec tant d'intensité qu'il n'aurait pas été étonné de le voir se réduire soudain en cendres. Il rejetait de tout son être la personne qu'il y avait en face de lui. Il avait déjà rencontré maintes fois des gens qu'il n'avait pas supporté, mais jamais de toute son existence il n'avait tant souhaité faire du mal à quelqu'un. Jamais avec cette ardeur malsaine, jamais aussi fort.

Non seulement il lui répondait, mais il l'insultait lui et sa famille, l'humiliant devant toute une boutique, lui, l'héritier Crowford. Avait-il la moindre idée de ce qu'il faisait ? Oui, il en aurait mis sa main au feu. Le sourire narquois au coin de ses lèvre le lui affirmait plus sûrement que s'il lui avait déclaré lui-même. Mais comment le poufsouffle avait-il pu sortir avec une telle ordure ?! Soit l'étranger avait caché sa vraie personnalité, soit il était aveugle. Mais il ne comprenait pas comment une telle personne pouvait attirer quelqu'un d'aussi gentil et pur que son pâtissier. Il était grossier en plus d'être insolent ! Et il se permettait de le juger alors qu'il ne le connaissait pas. Lui, homophobe coincé du cul ?! Tout Londres savait que c'était faux ! De quel droit décidait-il ça ?! Qu'allait penser son brun de ces paroles ?!

Il allait le réduire en poussières, il ne tenait plus. Tant pis pour les témoins, il allait lui faire comprendre ce qu'il en coûtait de s'en prendre aux Crowford, il allait savoir ce que signifiait souffrir. Il le haïssait, le haïssait tellement qu'il avait l'impression de brûler de haine. Et en plus de ça il avait mal. Parce qu'il était devant l'homme qu'il aimait. Humilié devant l'homme qu'il aimait. Il allait réduire en bouille ce verracrasse venimeux. « Ne soyez pas flatté pour si peu, Ben fait des compliments sur tout le monde et s'il ne vous a pas parlé de moi, c'est qu'il ne se confie pas à n'importe qui voilà tout ! » S'il pouvait encore ignorer les autres phrases, celle là lui restait dans la tête, sinuant insidieusement dans son esprit, résonnant dans son cœur. Non ! Il voulait croire qu'il lui importait... c'était trop douloureux de se dire qu'il n'était rien pour lui ! Alors il repaortait sa peine sur Florian, et sa peine se transformait en haine. Pourquoi était-il revenu ?! Il maudissait le jour qui l'avait vu naitre !

Le peu de personnes qui osaient lui parler sur ce ton le payaient toutes amèrement, mais lui, il ne pouvait pas s'en débarrasser comme ça, et c'était ce qui le rendrait fou. Il ne pouvait pas l'envoyer à Azkaban ou le faire souffrir. Beny lui en voudrait, et pour rien au monde il ne désirait s'attirer cette rancune. Quand bien même il ne lui en voudrait pas -parce qu'il pardonnait trop facilement- il en serait triste. Il ne supportait pas que son Beny soit triste.

Ses doigts se refermèrent sur sa baguette tandis qu'il avançait lentement vers le fauteur de troubles. Sa venue avait fait souffrir son pâtissier. Il allait payer. Il ne supportait qu'il soit triste... Il s’arrêta. Juste au moment où des larmes se mirent à couler le long des joues de son brun. Le long de son cœur qui se fendait à ce spectacle. Beny pleurait. Rien d'autre ne comptait. Il avait mal lui aussi. Il partit en courant se réfugier dans sa cuisine, mais Ezé ne parvint pas à bouger pour le suivre. Il n'avait pas fait payer au français. Alors que c'était à cause de lui si le poufsouffle était dans cet état ! Tous ses muscles se tendirent sous l'afflux de fureur. Il avait fait pleurer l'homme qu'il aimait !

Oui mais lui aussi... Il ficha son regard dans les yeux marrons de Florian. Il le haïssait, c'était plus fort que lui. Mais rentrer dans son jeu... C'était s'abaisser à son niveau. Et puis ce n'était même pas la question... Beny, son Beny avait de la peine. Ce n'était plus temps de régler des querelles... L'ancien serpentard dû mobiliser toute sa volonté pour réprimer son envie de lancer un sort à la figure de ce prétentieux cloporte. Il inspira à fond, décrispant peu à peu ses muscles et sa mâchoire, se força à ne plus penser à rien, puis finit par retrouver son sourire froid et dédaigneux, au prix d'un dernier effort qui lui sembla insupportable.

-Alors c'est pour ça que tu es venu ? Commença-t-il en se redressant de toute sa hauteur et en adressant à l'étranger un regard méprisant. Pour faire du mal à Beny ?

Il eut un rictus glacial.

-Tu es ridicule. Provoquer une querelle comme ça, en piétinant ses sentiments, vraiment ? On a passé l'âge pourtant. Tu peux m'insulter ou m'humilier si ça te chante. Je m'en moque. Parce que rien n'est plus important que lui pour moi. Je n'ai pas le temps pour tes futilités. Finalement j'ai été stupide de m'intéresser à toi, j'ai perdu mon temps. T'en vaux vraiment la peine.

Sur ce, il tourna les talons. Le laisser impuni lui en coûtait, mais il pensait chaque mot de ce qu'il avait dit. Florian n'était rien. Il avait eu tord de le laisser le toucher à ce point. Il ne méritait pas le glacier, il ne faisait qu'ignorer ce qu'il ressentait au profit de ses émotions à lui. Non, jamais Beny ne pourrait préférait un homme comme lui à Ezé. Il ne valait même pas la peine qu'il pense à lui ne serait-ce qu'une seconde de plus.

Il y avait plus important. Beaucoup plus important. Il poussa doucement la porte des cuisines, le cœur battant. Mais elle ne bougea pas. Le pâtissier était sûrement derrière... Il poussa plus fort, l'entrouvrant suffisamment pour qu'il puisse s'y glisser. Il était là, recroquevillé par terre. Le jeune héritier eut l'impression qu'on lui enfonçait un poignard dans le ventre. Encore une fois il était responsable de cet état. Encore une fois il rendait la personne qu'il aimait le plus au monde malheureuse... Pourquoi n'arrivait-il pas à prendre soin de lui ? Pourquoi ?! Était-il si cruel pour qu'il le blesse à ce point sans le vouloir ? Ou si aveugle ?

Doucement, il s'agenouilla à son niveau et le prit délicatement dans ses bras, le berçant lentement.

-Chhht Beny, chhht ne pleure pas... Pardon... Je suis désolé de m'être laissé emporter, c'était ridicule... Pardonne moi Beny... Je me suis conduit comme un imbécile, je regrette...

Il posa la tête du jeune homme sur son épaule et passa une main dans son dos, et l'autre dans ses cheveux, qu'il entreprit de caresser. Ils étaient si doux... Il aurait aimé pouvoir les caresser dans d'autres circonstances... Mais là il avait juste envie de pleurer avec le glacier. Le voir les yeux pleins de larmes lui transperçait le cœur...

-Beny... Je sais que c'est ma faute si tu pleures... Mais je t'en prie... Je supporte pas que tu sois triste...

Il embrassa tendrement le front du jeune homme, en espérant que ce geste l'apaiserait. Il préférait tellement plus son grand sourire innocent...  



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Benoît F. Fortarôme

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MessageSujet: Re: This Is War ~ Beny   This Is War ~ Beny Icon_minitimeMar 22 Juil - 13:09





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Le cœur déchirait par la tristesse, Benoît laissait ses larmes coulaient abondamment le long de ses joues tandis qu'il était recroquevillé derrière la porte de communication entre la cuisine et le reste de la boutique. Les mêmes images tournaient en boucle dans sa tête, lui vrillant chaque fois un peu plus le cœur comme un troupeau de licornes en furie qui avaient décidé de massacrer leur pauvre victime innocente à coup de cornes. Ezéchiel s'était contenté de hausser les épaules quand il avait essayé de détendre l'atmosphère. Il l'avait ignoré alors que jamais auparavant il n'avait agi de la sorte. Que c'était il passé ? Finalement s'était il rendu compte que le pâtissier n'était qu'un idiot sans intérêt qui ne méritait pas l'attention de l'héritier Crowford ? Et ces yeux froids qui ressemblaient à ceux de l'hippogriffe qu'il avait eu le malheur d'offenser en s'approchant de lui lors d'un cours de soin aux créatures magiques ! Il n'avait jamais un air aussi menaçant sur le brun et, il devait bien le reconnaître, il avait été effrayé de le voir ainsi. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'il s'était passé quelques minutes plus tôt, mais il en voulait à Florian. Il lui en voulait d'être revenu, d'avoir provoquer Ezéchiel, de lui avoir dit que c'était son ex et de lui avoir parlé comme ça.

Qu'allait penser sa clientèle de tout ça ? Déjà que quand les deux hommes avaient commencé à se manifester mutuellement de l'animosité le peu de clients présents avaient préféré prendre la poudre d'escampette. Il avait à cœur que sa boutique soit un lieu convivial où les gens viendraient passer un bon moment et ce n'était pas du tout ce qu'il s'était passé avec la dispute – incompréhensible à ses yeux – de Florian et d'Ezéchiel. Il ne lui restait plus qu'à espérait qu'on ne lui en tiendrait pas rigueur, il y avait certains habitués qu'il appréciait qui avait fui à cause de la tornade qui avait fait rage dans son établissement et ça l'embêterait de ne plus les voir à cause de ça.

Il était tellement effondré par ce qu'il venait de se passer qu'il restait indifférent à ce qu'il se passer dans le reste de la boutique. Ils pouvaient bien s'entre-tuer s'ils le voulaient tant qu'ils faisaient ça ailleurs. Florian l'avait déçu plus que quiconque auparavant et Ezéchiel.... C'était dur pour lui, mais il venait de comprendre qu'il n'avait plus aucune chance avec lui, ce qui ne faisait qu'accentuer ses larmes et renforçait sa tristesse. Décidément, il n'avait pas de chance en amour. Tout ce qu'il demandait lui c'était quelqu'un de gentil qui l'aimait et qu'il aimerait en retour. Il voulait une vie calme et heureuse et au final, il n'avait rien de tout ça ! Qu'avait il donc fait au bon Dieu ou à Merlin pour recevoir un tel châtiment ? Il n'avait jamais fait de mal à personne, il s'était toujours efforcé d'être gentil et serviable, il venait même en aide aux gens qui en avaient besoin ou aux animaux blessés, il ne méritait pas ça ! Il y avait des gens bien plus méchants que lui qui trouvaient le bonheur alors qu'ils ne le méritaient pas forcément, alors pourquoi pas lui ?! Finalement, peut être était il condamné à passer le restant de ses jours seul et à se contenter de pâtisseries pour seul réconfort. Une bien piètre perspective en somme mais il saurait s'en contenter même s'il aspirait à tout autre chose au fond de lui. Le bonheur n'était malheureusement pas donner à tout le monde.

Occupé qu'il était à se morfondre, il ne sentit pas la porte contre laquelle il était appuyé bouger et il ne remarqua qu'il y avait quelqu'un avec lui que lorsqu'on le prit dans ses bras. Il n'avait même pas besoin de lever la tête vers le nouvel arrivant pour comprendre qu'il s'agissait d'Ezéchiel. Il aurait reconnu son odeur, sa douceur et sa chaleur entre mille. Il ne se fit pas prier pour se blottir contre lui quand il sentit ses bras se refermer autour de lui et il alla nicher sa tête dans le cou du brun qui venait de le rejoindre. Son cœur fit un bond dans sa poitrine quand il se rendit compte que l'héritier Crowford était là, près de lui et qu'il lui caresser le dos et les cheveux pour le réconforter. Finalement, tout espoir n'était peut être pas perdu, il ne devait pas le détester tant que ça s'il était venu pour le consoler. Il eut néanmoins l'impression que le beau brun ne le voyait que dans des situations lamentables. Il l'avait d'abord sauvé d'un viol puis l'avait soigné, ensuite il lui avait offert une nouvelle baguette magique et à présent il était en larmes dans ses bras. Jamais il ne pourrait tomber amoureux d'un être aussi insignifiant et pitoyable que lui.

- Je...je suis désolé Ezé... hoqueta-t-il misérablement sans se défaire de son étreinte. Je voulais pas tout ça...je..je pensais pas qu'il...qu'il serait méchant....il était pas comme ça avant... et en plus il...il a dit des choses méchantes sur toi... par...pardon....

À peine eut-il fini de s'excuser que ses sanglots redoublèrent d'intensité. Pourquoi diable se sentait il coupable d'une chose dont il n'était pas responsable ? Il n'avait rien demandé à Florian lui et il se serait bien passé de cette scène ! Pendant une seconde, il cessait de respirer quand il entendit qu'Ezéchiel ne supportait pas qu'il soit triste et il eut encore plus envie de pleurer. Il n'était même pas capable de faire plaisir à l'homme qu'il aimait et il ne faisait que le faire se sentir encore plus mal ! Pas étonnant que le brun ne soit pas amoureux de lui, il ne méritait même pas son attention au final ! Néanmoins, il se détacha un peu de lui et entreprit de sécher ses larmes qui revenaient aussitôt. Bon sang, ne pouvait-il donc pas arrêter de pleurer ?!

- Je...je vais arrêter de pleurer...promis... essaya-t-il de le convaincre avec un sourire qui avait plus des allures de grimace.

Il pouvait le faire. Non, il devait le faire ! Il devait arrêter de pleurer et faire disparaître ses larmes et sa tristesse au profit d'un sourire qui mettrait Ezéchiel de bonne humeur, mais il avait du mal. Malgré le fait qu'il soit là à le consoler, il avait toujours mal de savoir que jamais ses sentiments à l'égard de l'héritier Crowford ne seraient partagés.
 



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Ezéchiel U. Crowford

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MessageSujet: Re: This Is War ~ Beny   This Is War ~ Beny Icon_minitimeMar 22 Juil - 15:07





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Le 2 Mars
 Beny était lové contre lui, et sentir son corps tiède et fin contre le sien serrait le cœur d’Ézéchiel. Il avait l'air si fragile comme ça... Il avait l'impression qu'un simple coup de vent pourrait le casser en deux. Son pouls battait à une vitesse folle, il était si proche de lui... Si vulnérable... Son parfum sucré lui montait à la tête, la douceur de ses cheveux lui chatouillait le nez et le bout des doigts. Il voulait tellement apprendre à connaître son corps, tout son corps dans les moindre détails... Mais c'était impossible. En plus il n'en avait pas le droit. Après tout le mal qu'il avait fait au pâtissier, il n'avait pas le droit de lui infliger de nouvelles blessures... Il ne pouvait pas simplement le garder juste pour lui, même s'il en mourrait d'envie. Il désirait qu'il ne soit qu'à lui, à lui seulement, et que personne jamais ne s'en approche. Mais c'était ridicule. Il ne pouvait décemment pas le garder enfermé dans une suite pour le restant de ses jours.

L'ancien serpentard avait été réellement stupide. Il s'en voulait tellement ! Pourquoi donc avait-il perdu son calme ?! Oui bien sûr, c'était compréhensible, il n'avait pas l'habitude qu'on le traîne dans la boue ainsi et il l'avait très mal pris. Il appréciait les fortes têtes, mais il y avait des limites à ne pas dépasser ! Pourtant il aurait dû prendre sur lui... Après tout il savait que son comportement ferait de la peine au glacier, c'était tellement évident ! Mais non, il n'avait même pas réussi à se calmer. Il s'était juste... Pris la tête pour rien. Il avait affirmé au français qu'il ne pensait pas au bien de Beny mais en réalité c'était lui qui ne pensait pas à son bien ! C'était lui qui le rendait malheureux, pas l'étranger ! Cette réalité lui donna envie de vomir.

Oui, il ne regrettait pas ses mauvaises actions, il était quelqu'un de mauvais, de cruel, il avait fait des choses répréhensibles du point de vue moral, mais il s'en fichait, tant que ça ne touchait pas celui qu'il aimait... Et là... Son caractère l'avait blessé. Bien sûr, il aurait aimé que Beny l'accepte comme il l'était, avec ses côtés sales comme les côtés biens, mais... Il n'avait qu'un petit aperçu de ce dont il était capable, et il était déjà dans cet état. Comment réagirait-il s'il prenait conscience du gouffre de méchanceté qui trouait son âme ? Il serait sûrement anéanti... Alors il préférait qu'il ne sache rien, même si ça signifiait qu'il coutoierait une personne sans vraiment la connaître. Ça lui faisait de la peine mais... Il devait être réaliste. Jamais le pâtissier ne continuerait à l'apprécier en sachant ce qu'il avait fait...

Il disait lui-même que Florian n'était pas comme ça avant. Est-ce qu'un jour, il dirait la même chose de lui ? Bien sûr qu'il n'avait pas voulu ça... Personne ne pouvait souhaiter une chose pareille, d'autant plus que c'était pour lui que c'était le plus dur. Sa boutique était désormais vide... Enfin, il était presque sûr qu'elle ne le resterait pas bien longtemps, après tout, elle était connue pour ses excellents gâteaux, et tout le monde voulait savourer ses recettes. Personne ne lui tiendrait rigueur de cet incident indépendant de sa volonté...

La vaine tentative de l'ancien poufsouffle pour sourire lui donna encore plus envie de pleurer que s'il avait continué à sangloter. Le voir faire tant d'efforts juste pour lui, alors qu'il ne le méritait pas... ça lui faisait atrocement mal au cœur. Il passa son pouce sur sa joue, emportant avec lui une larme, puis prit son visage en coupe dans ses mains.

-Beny, te force pas... Souffla-t-il. Va à ton rythme d'accord ? Je t'attendrais... Je te promets que je t'attendrais... Je veux juste que tu sois heureux, moi... C'est tout ce que je demande...

Et tout ce dont il avait besoin pour son bonheur. Et son visage si près du sien... Il ne pouvait pas... Il ne pouvait plus... Merlin qu'il l'aimait ! Il n'arrivait pas à contenir cet amour... Il l'avait contenu si longtemps !

Ses yeux plongé dans les iris noisettes de l'homme qu'il aimait, il ne se rendit même pas compte qu'il s'approchait dangereusement près des lèvres du jeune glacier. Au moment où il s'en aperçu, sa bouche avait touché la sienne, et un courant électrique parcouru son corps en une seconde, paralysant ses pensées. Non, là, il ne réfléchissait plus à rien, il n'était plus capable de ça. Tout ce qui importait c'était ces lèvres douces, chaleureuses, envoûtantes, qui semblaient fondre contre les siennes. Il s'était imaginé des milliers de fois leur goût, des milliers de fois leur consistance, mais rien, ça n'avait rien à voir avec la réalité. C'était intense, chaud, c'était attirant, c'était à en perdre la tête. Il ne pouvait pas s'arrêter, il était pris dans une frénésie pleine de désir et d'amour, il en voulait plus, plus, beaucoup plus.

Il passa langue sur ses lèvres pour en apprécier la saveur sucré, avant de la glisser dans sa bouche en frissonnant tant ce simple baiser lui procurait du plaisir. Sa tête lui tournait. Il attrapa la langue du brun avec la sienne, l’entraînant dans un ballet passionné, enfouissant ses mains dans ses cheveux de soie avec avidité. Il devenait fou... Il devenait fou ! Beny allait lui faire perdre la tête... Il se noyait dans l'ardeur de ce baiser, ne se rendant pas compte qu'il avait cessé de respirer depuis un moment, ne réalisant pas que son cœur battait un peu trop la chamade et que sa température augmentait dangereusement.

Il finit pourtant par le lâcher, à bout de souffle. Ce ne fut que là qu'il s'aperçut que quelque chose n'allait pas. Il était excité... Le visage rouge sous l'afflux de chaleur, Ezéchiel tenta d'inspirer à fond, mais sa respiration saccadée l'empêchait de le faire correctement. Il allait lui sauter dessus, là, maintenant, tout de suite. Il allait le plaquer par terre, lui dévorer la bouche, la peau le sexe, tout. Il le désirait avec une telle force que c'en était presque effrayant. Son érection était douloureuse. Oh Merlin. Merlin, Merlin, Merlin. Il n'allait pas résister. Il allait craquer. Maintenant qu'il avait goûté aux lèvres de Beny, il voulait les redécouvrir à nouveau. Il devait trouver la force de ne pas le faire...

Serrant les dents à s'en casser la mâchoire, il s'obligea à se relever, mais à peine fut-il debout que ses jambes se mirent à bouger toutes seules et il courut vers la sortie. Son instinct lui hurlait de partir vite, loin, sinon il allait commettre l'irréparable. Il se précipita hors de la boutique, transplana devant son manoir, bondit dans l'allée, grimpa l'escalier dans sa chambre avant de claquer la porte et de se laisser tomber contre le mur, à bout de forces, le souffle court.   



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