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 Rise like a phoenix ~ Ezéchiel

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Benoît F. Fortarôme

Benoît F. Fortarôme
administratrice

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MessageSujet: Rise like a phoenix ~ Ezéchiel   Rise like a phoenix ~ Ezéchiel Icon_minitimeMar 22 Juil - 21:18





Rise like a phoenix


 


Le 2 mars 2014, au soir

Non, ce n'était pas possible, il devait nager en plein cauchemar et pourtant, tout avait si bien commencé. Ou plutôt non, ça avait commencé en douceur pour virer en catastrophe et alors qu'il avait cru touchait le fond, il avait fait une remontée spectaculaire vers le paradis pour sombrer à présent dans les noirceurs abyssales du désespoir qui enserrait son cœur avec plus de poigne qu'un géant de fer qui aurait voulu tuer sa victime par étranglement.

Alors qu'Ezéchiel et Florian étaient en train de se disputer dans la boutique, il avait regagné sa cuisine où il avait fondu en larmes de désespoir. Il n'aurait jamais l'occasion de sortir avec l'héritier Crowford tout ça à cause de l’imbécillité de son ex-petit-ami ! Mais alors qu'il sombrait de plus en plus dans un profond désespoir, il avait aperçu une éclaircie quand Ezéchiel l'avait rejoint et l'avait pris dans ses bras pour le consoler. Son cœur s'était gonflé de tendresse quand il avait essuyé ses larmes en lui assurant qu'il pouvait prendre son temps et que tout ce qui importait était qu'il soit heureux. Et tout ce dont Benoît avait besoin pour être heureux, c'était que l'ancien serpentard soit près de lui. Malgré ses larmes qui coulaient toujours le long de ses joues, il était heureux d'être dans ses bras et ne voulait pas les quitter. Il aurait aimé lui dire qu'il l'aimait, il aurait voulu lui crier son amour, mais il avait gardé ces mots pour lui, de peur de se faire fuir. S'il ne pouvait l'avoir, il pouvait toujours se contenter de savourer chacun des instants qu'il passait avec lui.

C'était alors qu'était arrivé l'impossible – du moins aux yeux du pâtissier – Ezéchiel avait posé ses lèvres sur les siennes. Si au début il avait cru que c'était un accident, il dut bien vite se rendre à l'évidence : c'était bel et bien un baiser en bonne et due forme. Sa bouche s'était posée sur la sienne et avait commencer à se mouvoir, lui permettant de goûter aux délices qui avaient un goût d'interdit qu'étaient les lèvres de l'homme qui l'embrasser. Sa langue avait commencé à danser un ballet passionné dont elles seules connaissaient la chorégraphie et son cœur s'était mis à battre la chamade dans sa poitrine, à croire qu'il voulait se défaire de sa cage thoracique pour aller rejoindre celui de son aimé. C'était un baiser enivrant qui faisait frissonner chaque fibre de son corps avec la même intensité. Beny ne s'était pas fait prier pour y répondre et avait été enfouir ses mains dans les cheveux de l'homme qu'il aimait tandis qu'il dévorait sa bouche avec avidité. Il avait l'impression de perdre pieds, jamais auparavant il n'avait ressenti pareil sensations. Jamais auparavant il n'avait été embrassé de la sorte. Il avait l'impression de goûter un bout de paradis à travers ce baiser. Il ressentait chacun des mouvements de la langue d'Ezéchiel avec une telle intensité qu'il avait l'impression de ne faire qu'un avec lui. La passion était tellement palpable qu'il sentait sa température corporelle montait dangereusement tandis qu'un désir sourd commençait à s'installer en lui. Jamais il n'avait désiré un homme avec autant de force et il n'avait qu'une envie : ne faire qu'un avec cet homme, ne serait ce que durant quelques minutes à défaut de partager sa vie avec lui. Puis, aussi soudainement qu'il s'était envolé pour le paradis, Benoît avait chuté aux enfers.

Ezéchiel l'avait lâché, ce qui n'était pas étonnant en soit. Après tout, ils étaient des êtres humains et ils avaient besoin de respirer pour vivre. D'ailleurs Benoît se rendit compte que l'oxygène avait commencé à lui manquer et avala une grande goulée d'air avec soulagement sans lâcher le brun des yeux. Curieusement, ses larmes avaient cessé de couler pendant le baiser qu'ils venaient d'échanger, mais il n'allait pas s'en plaindre. Par contre, voir l'héritier Crowford s'enfuir juste après l'embrasser lui fit l'effet d'une dizaine de coups de poignard en plein cœur. Décontenancé par la situation, il se contenta de le regarder partir avant de se lever pour lui courir après. Non, il refusait de le laisser partir comme ça ! Pas après le baiser qu'ils venaient d'échanger ! Pas après tout ce qui venait de se passer ! Il le sentait, s'il le laissait s'envoler, il ne le reverrait probablement plus et son cœur ne le supporterait pas ! Il n'eut même pas le temps de sortir de la cuisine qu'il se prit les pieds dans un torchon qui traînait par terre – et qu'il ne le souvenait pas d'avoir laissé tomber – incapable de garder son équilibre, et il chuta. Sa tête entra en collision avec le comptoir mais il ignora la douleur qu'il ressentait et il se redressa pour lui courir après, mais il était trop tard. La porte de son établissement s'était déjà refermé et il avait beau cherché dehors, il n'y avait aucune trace de l'homme qu'il cherchait. Il avait disparu, il l'avait laissé seul, il l'avait abandonné et n'avait laissé qu'une plaie béante à la place de son cœur.

Agrippé au comptoir pour ne pas s'effondrer sous le poids de la tristesse, le pâtissier regardait désespérément la porte de sa boutique en espérant voir Ezéchiel revenir sur ses pas. Mais parfois, l'espoir faisait bien plus mal et bien plus de dégâts que la vérité pure et dure. Il resta près d'une minute à regarder fixement cette foutue porte avant de se soumettre à l'évidence : il ne reviendrait pas. Il ne reviendrait probablement jamais. Alors il baissa les yeux pour tomber sur quelque chose qui fit naître en lui une colère sourde donc il ne se sentait pas capable. Avant de partir, Florian lui avait laissé un mot : « J'étais juste venu t'apporter ça, je suis désolé pour tout ». Désolé ?! Il était désolé ?! Alors qu'il venait de tout gâcher avec l'homme qu'il aimait ?! Il aurait mieux fait de rester en France et de ne jamais venir le voir ! La colère grondait en lui, plus forte que jamais et sans qu'il ne s'en rende compte, il sortit sa baguette magique. Depuis qu'il en avait fait l'acquisition, il ne s'en était servi que rarement, n'étant pas très doué en magie, mais là, il savait qu'il y arriverait. Il n'aurait pas su expliquer pourquoi, mais il sentait que son sort ferait effet.

- Incendio ! Cria-t-il en pointant le mot que ce français de malheur lui avait laissé.

Sans aucun plaisir, il regarda le papier s'embraser puis se consumer avant que le feu disparaisse. Mais pas sa colère. Elle était toujours là, violente et dévastatrice, alimentée par le désespoir qui faisait rage en lui. Alors il laissa tomber sa baguette et attrapa la première chose qui lui passa sous la main – en l'occurrence une assiette soutenant un gâteau au chocolat – et l'envoya valser contre le mur, se délectant du bruit de porcelaine briser et des débris qui jonchaient le sol. Il réitéra l'opération plusieurs fois avant de se rendre compte que Cain était toujours là. La colère toujours présente en lui, il lui ordonna de rentrer chez lui et une fois qu'il fut seul, il s'enferma et continua à détruire ses précieuses pâtisseries et sa vaisselle. Il s'appliqua à renverser chaque table et chaque chaises. Ce ne fut qu'une fois que tout fut sans dessus dessous que la colère le quitta. Il se laissa alors glisser le long d'un mur, derrière le comptoir, et laissa ses larmes le laver de ce sentiment qu'il détester. La rage le quitter pour faire de nouveau place à la tristesse et au désespoir. Ce n'était peut être pas l'idéal, mais au moins il s'agissait de sentiments qu'il savait gérer.

Il avait probablement dû finir par s'endormir puisque lorsqu'il rouvrit les yeux, il était roulé en boule et que le soleil était déjà bien descendu dans le ciel, mais il s'en moquait. Plus rien n'avait d'importance à présent, il avait perdu l'homme qu'il aimait et sa boutique ne valait plus rien. Il avait mal au cœur, mal mal mal ! À tel point que s'il avait pu, il l'aurait arraché de sa poitrine pour atténuer ne serait ce qu'un peu la douleur insoutenable qui l'irradiait de part en part. Il n'avait même plus la force de bouger, il voulait tout oublier de cette journée, juste oublier ou bien revenir en arrière. Oui, il aimerait revenir en arrière, ainsi il aurait pu rester cacher au fond de son lit et rien de tout ça ne serait arrivé. Il n'aurait pas flirter avec le paradis avant d'être ramené brutalement aux enfers. Pourquoi Merlin s'acharnait il ainsi sur lui à la fin ?

Au bout d'un moment, ne supportant plus cette douleur, il décida de la faire taire. D'ordinaire, lorsqu'il ne se sentait pas bien, il allait voir Améthyste ou il écrivait à ses parents, mais il avait envie d'être seul et il n'avait pas la force d'écrire à ses parents. À quoi bon leur raconter ce qui venait de se passer ? Ils ne rentreraient pas de leur voyage pour le consoler, il avait 25 ans, il était temps qu'il apprenne à ne plus compter sur eux. Difficilement, il se traîna jusque dans sa cuisine et se laissa tomber à côté du placard dans lequel il rangeait les bouteilles d'alcools qu'il utilisait pour certaines de ses pâtisseries. Il n'avait jamais été attiré par l'alcool, mais si ça lui permettait d'atténuer sa douleur, ça ne lui coûtait rien d'essayer. Il attrapa donc la première bouteille qui lui tomba sous la main et qui s'avéra être du whisky pur feu et commença à la boire, directement au goulot. Le goût lui arracha une grimace et le liquide lui brûlait l’œsophage, mais il continua à boire. À boire beaucoup plus que de raison mais il s'en moquait.  
 



© Aelyne
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Ezéchiel U. Crowford

Ezéchiel U. Crowford
sorcier(e)

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MessageSujet: Re: Rise like a phoenix ~ Ezéchiel   Rise like a phoenix ~ Ezéchiel Icon_minitimeMer 23 Juil - 13:08





Rise Like a Phoenix


 



Appuyé contre le mur de sa chambre, la tête en arrière, Ézéchiel se sentait las. Terriblement las. Aujourd'hui, Merlin avait décidé de secouer son cœur dans tous les sens. Lui qui pensait avoir un cœur bien accroché dans sa poitrine... Il tombait de haut. Pourquoi, mais pourquoi les choses avaient-elles dû tourner de cette manière ?! Il était tellement fatigué... Depuis dix ans qu'il l'aimait, il avait eu des hauts et des bas émotionnels terribles, mais ce n'était rien comparé à tous les sentiments qu'il avait ressenti en trois mois, simplement parce qu'il pouvait le côtoyer. Et aujourd'hui... ç'avait été le summum. L'apogée de la confusion sentimentale. Il se sentait stupide. Stupide de s'être énervé, stupide de s'être enfui... M ais il était dans un tel état d'excitation qu'il n'aurait pas pu rester sans lui sauter dessus.

Pour preuve, il avait dû s'occuper lui-même de son léger problème... Et après avoir joui, il avait eu l'impression d'être à la fois vidé physiquement, mais aussi mentalement. Il n'en pouvait plus... Les yeux fermés, il revoyait Beny pleurer, en boule sur le sol. Encore et toujours de sa faute. Il devrait juste abandonner... Le laisser être heureux loin de lui. Parce qu'il ne pourrait jamais lui offrir tout le bonheur qu'il méritait, c'était évident. Il n'était qu'un homme sans cœur après tout... Mais il n'arrivait pas à se tenir à cette décision. Il avait essayé de s'éloigner. Il finissait inévitablement par revenir. Même s'il savait qu'il ne devrait pas.

Le temps passait et il ne bougeait pas. Il ne se rendait pas compte que le soleil déclinait derrière la fenêtre. Il ne voyait que le glacier qui  sanglotait. Et ça l'empêchait d'agir. Revoir cette scène le paralysait. Merlin, était-il si pitoyable que ça pour s'être enfui de la sorte ?! Il n'avait pas su le réconforter...

Son cœur rata un battement. Oui, il n'avait pas réussi à le faire aller mieux. Mais depuis quand un Crowford abandonnait-il si rapidement ? Ses ancêtres auraient honte de lui s'ils constataient qu'il déprimait pour si peu ! Et pas que ses ancêtres. Sa Planche à Pain lui mettrait deux baffes si elle le voyait ainsi. Et Gaby se moquerait de lui. Il secoua la tête. Allez ! Il était ridicule à se morfondre comme ça, ça ne lui allait pas ! Il avait échoué à le rendre heureux ? Et bien ! Il n'avait qu'à réessayer. Il se serait bien dit que tout le monde a droit à une seconde chance, mais dans son cas, c'était plutôt la troisième. Mais il s'en fichait. Un Crowford s'octroyait lui-même toute les chances dont il avait besoin. Jusqu'à y arriver. Et il y arriverait, à rendre son pâtissier heureux, foi de serpentard !

Fort de sa résolution, il releva. Salazar, il avait une tête à faire peur. Ce n'était pas le physique qui seyait à Ézéchiel Uriel Crowford ! Il arracha sa chemise fripée et son pantalon sale -il s'était assis par terre avec, il était bon pour la poubelle- et attrapa un nouvel ensemble simple et élégant qu'il enfila en vitesse avant de se passer un coup de peigne. Il avait des mèches qui rebiquaient et il avait horreur de ça. Bon ! Il avait un pâtissier à réconforter, lui ! Il ne devait pas traîner une seconde de plus !

Il sortit du Manoir et transplana un peu à côté de la boutique, histoire de prendre un peu l'air avant le grand combat. Il respira l'odeur fraîche de la nuit. Il ne s'était pas aperçu qu'il était déjà si tard...

Il croisa les doigts pour que Beny soit encore là, sinon il devrait aller chez lui. Pas que ça le dérange mais bon... ça lui ferait encore perdre du temps. Il traversa la rue et posa sa main sur la poignée de la porte. Fermée. Évidemment, il arrivait trop tard. A force de se lamenter, il était passé à côté de l'essentiel... Il lui fallait toujours faire des détours pour trouver son chemin, c'était horripilant !

Il fronça les sourcils. L'intérieur avait l'air différent de d'habitude... Il approcha son visage de la vitre. Oui, complètement différent en effet. Tout était sans dessus dessous. Le cœur de l'ancien serpentard s'accéléra. Mais qu'est ce qu'il s'était passé ? Le français s'était vengé sur le glacier ? Il avait essayé de l'enlever ? Non, impossible. Les gens s'en seraient rendu compte... Ou alors c'était Beny lui-même la cause de ça ? Mais pourquoi ? Il était si calme ordinairement, si peu prompt à se mettre en colère ! Il marmonna un sort pour déverrouiller la porte et entra dans la pièce saccagée.

Voir le magasin dans cet état lui faisait étrangement mal. Une douleur diffuse, sournoise, qui pulsait dans ses veines. Mine de rien, il s'était énormément attaché à cet endroit. C'était un peu comme le lieu de rendez-vous régulier qu'il avait avec son brun. Alors si lui, qui ne connaissait réellement cette boutique que depuis quelques temps, ressentait cette tristesse en la voyant comme ça, qu'est ce que ça devait être pour son propriétaire... Il examina les chaises renversées, les gâteaux écrasées et les couverts éparpillés aux quatre coins de la salle. Ça n'avait pas l'air d'avoir été fait magiquement... Plutôt comme si on les avait jeté avec force. Mais non ça ne pouvait pas être Beny... Il ne voulait pas croire ça, même si c'était l'hypothèse la plus logique. Son Beny tenait bien trop à cet endroit pour faire ça. Son Beny était souriant et n'aimait pas la violence. Son Beny était toujours là, à l'attendre...

Son regard se posa sur la porte de la cuisine. Il l'attendait. Il en était certain. Il devait être là, derrière ce mur, peut-être à pleurer encore. Il allait s'y rendre quand il se figea. Non... C'était peut-être le propriétaire de Fortarôme qui avait fait ça, mais il était sûr qu'il le regrettait. Le poufsouffle détestait la brutalité, il devait être malheureux devant ces dégâts... Ezéchiel aussi l'était. D'autant plus qu'il se sentait atrocement coupable. C'était sa faute si c'était arrivé. S'il était resté, s'il avait été plus fort... Rien de tout cela ne se serait produit. Il avait abandonné l'homme qu'il aimait, encore une fois. Il lui devait au moins ça...

Il sortit sa baguette et s'appliqua à tout remettre en ordre. Au moins, si le brun sortait, il n'aurait pas à subir ce désastreux spectacle... Pour les gâteaux en revanche, il ne pouvait rien. Ils étaient irrécupérable. Tant de temps de travail pour tout jeter... C'était triste. Beny y avait mis tant d'amour et de volonté, dans chacune de ces friandises... Il fit disparaître les dernières traces de chocolat avec un pincement au cœur. Après un dernier sortilège, la pièce se retrouva finalement comme neuve. Mais sans la pâtissier, elle semblait toujours triste vide...

Il poussa doucement la porte du fond, redoutant ce qu'il allait trouver derrière. Il ne le vit pas tout de suite. Pourtant il était là, comme il s'y était attendu. Mais la scène ne lui plaisait pas du tout. Mais alors vraiment pas. Le jeune homme était avachi contre un placard, une bouteille de rhum à la main, et un cadavre de whisky-pur-feu délaissé à ses côtés. Ça ne lui ressemblait pas. Il ne savait pas qui était la personne en face de lui, mais ce n'était pas son Beny. Son Beny ce n'était pas ça. Non, ce n'était pas ça. Il avança vers lui et lui arracha la boisson des mains.

-Ça suffit pour ce soir, Beny, tu t'es assez imbibé comme ça.

Il aurait aimé que sa voix ait un ton assuré, qu'elle sonne comme un ordre. Il n'avait réussi qu'à émettre une voix sourde, retenue à moitié par sa gorge serrée. Mais pourquoi s'était-il abaissé à ça ? Qu'avait-il donc fait ? Son baiser l'avait-il traumatisé à ce point ?! Bouleversé, Ezé avait du mal à respirer tant l'air lui semblait lourd. Ce n'était pas possible... Pourtant le glacier n'en était pas à son premier baiser ! Ça n'aurait pas dû le troubler comme ça... A moins que ce ne soit à cause de l'étranger ? Ou de l'attitude de l'arrogant héritier ? Comment pouvait-il boire comme ça, lui qui habituellement ne prenait jamais d'alcool ? Il allait tomber dans le coma s'il continuait !

-Allez, viens, on rentre...

Il allait l’emmener chez lui, ça vaudrait mieux. Il avait des potions contre la gueule de bois et quelque chose lui soufflait que Beny en aurait besoin le lendemain...



© Aelyne


Dernière édition par Ezéchiel U. Crowford le Jeu 24 Juil - 19:31, édité 1 fois
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Benoît F. Fortarôme

Benoît F. Fortarôme
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MessageSujet: Re: Rise like a phoenix ~ Ezéchiel   Rise like a phoenix ~ Ezéchiel Icon_minitimeMer 23 Juil - 16:53





Rise like a phoenix


 


Plus il buvait d'alcool, moins il avait mal au cœur. Il ne l'aurait jamais cru mais finalement s'enivrer avait du bon. Enfin, il n'en prendrait pas l'habitude parce que l'alcool c'était vraiment pas bon ! Le sucre c'était bien meilleur ! Il grimaça une fois de plus en avalant une gorgée de whisky-pur-feu puis constata qu'il avait déjà vidé la moitié de la bouteille. Oui mais c'était toujours aussi mauvais ! Peut être qu'avec quelque chose de sucré ça passerait mieux ? Oui, ça c'était une bonne idée ! Le sucre, ça rendait toujours tout bon ! Sauf l'huile de foie de morue que lui faisait prendre sa grand mère quand il était malade lorsqu'il était enfant. Il avait beau avoir versé un kilo de sucre dans sa foutue bouteille de remède tout sauf magique, c'était toujours aussi mauvais ! Et en plus, elle l'avait forcé à tout boire sous prétexte qu'il avait fait une bêtise ! C'était de la torture sur pauvre enfant malade ! En plus, elle ne l'avait pas cru quand il lui avait dit que c'était une licorne magique qui lui avait demandé de le faire parce que c'était meilleur comme ça. Elle n'avait cessé de répéter qu'il inventait trop d'histoire et qu'il serait peut être temps de redescendre sur terre mais un garçons de 4 ans qui avait 41°C de fièvre, ça halluciner voilà tout. Finalement, il l'avait pas bu sa foutue bouteille, il avait tout mis dans sa plante ! D'ailleurs, elle était morte le lendemain, il savait bien que cette chose tellement trop pas bonne que lui donner grand-mamie était du poison pour tuer les gentils enfants, en plus, la licorne le lui avait dit et les licornes, ça mentaient jamais.

Enfin bon, pour l'instant Beny avait envie d'ajouter quelque chose de sucré dans le whisky-pur-feu. Que pouvait il donc bien mettre ? Du chocolat ? Oui mais il fallait le faire fondre et il avait pas envie, c'est qu'il était confortable son carrelage finalement ! Du sucre peut être ? Ah non ! Du caramel, ça serait parfait ! En plus, ça avait la même couleur que cette drôle de chose qu'il était en train de boire. Content de lui, le pâtissier s'applaudit joyeusement avec un rire tout heureux avant de chercher sa baguette, s'il pouvait éviter de se lever, il n'allait pas dire non. Où était encore passé ce fichu bout de bois ?! Ah zut, il avait du le faire tomber après avoir fermé la porte du magasin pour pouvoir mieux tout casser le reste. Un nouveau rire joyeux s'échappa de lui, ça avait été marrant de tout casser, mais ça le serait beaucoup moins de tout ranger. Bah, il demanderait de l'aide à ses amis les licornes parce que les pandas ça passaient trop de temps à dormir pour l'aider à ranger. Difficilement, il se traîna jusqu'à un autre placard et en sortit le coulis de caramel qu'il préparait lui même à l'avance pour ses nappages caramel.

Une fois de nouveau installé près du placard à alcool, il entreprit soigneusement de mettre le caramel dans la bouteille de whisky-pur-feu. La langue coincée entre les dents, il s'attelait à sa tâche en tanguant mais réussi mystérieusement à mettre plus de liquide dans la bouteille qu'à côté. Un fois terminé, il abandonna le coulis sur le carrelage et lécha ce qui avait coulé à côté avant de secouer la bouteille d'alcool..sans la fermer. Résultats des courses, il en avait mis une partie sur lui mais il haussa les épaules en rigolant avant de recommencer à boire. Ah oui, c'était beaucoup plus meilleur comme ça ! Il savait bien que le sucre ça rendait tout meilleur, c'était un secret qu'il avait appris dès tout petit. Il trouva le mélange whisky-caramel tellement bon qu'il put d'une traite ce qu'il restait de la bouteille. Ce qui ne l'empêcha pas d'être surpris en constatant qu'il n'y avait plus une goutte à boire. L'espace d'un instant, il regarda la bouteille dépité avant de la lâcher par terre et d'attraper la bouteille suivante, qui s'avéra être du rhum.

- Copiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine ! La salua-t-il joyeusement, comme s'il était normal de parler à une bouteille d'alcool, ou à un objet tout court.

Après un câlin riche en émotion – du moins autant que le permettait une bouteille de rhum – le pâtissier déboucha la bouteille – non sans galérait quelque peu – et recommença à boire. Le rhum, ça avait meilleur goût que le whisky-pur-feu en fait, pas étonnant qu'Ezéchiel raffolait de baba au rhum ! En plus, quand il en faisait pour son serpentard, il faisait exprès de mettre un peu plus de rhum parce qu'il avait remarquer qu'il aimait bien ça. Non, il ne devait pas penser à lui sinon, il allait de nouveau fondre en larmes. En sentant ces dernières lui monter aux yeux, il avala une grande rasade de rhum avant d'éloigner la bouteille de son visage et de la regarder tristement

- Tu sais Rhoumy, Ezé il est vilain avec moi ! En plus, il m'aime même pas. Mais moi je l'aime tu sais mais lui, il m'embrasse et après il s'en va en courant ! Comme s'il venait d'embrasser un troll des montagnes qui s'est pas brosser les dents depuis trois mois ! Tu crois que ça se lave les dents les trolls ? Pourquoi il est partiiiiii ? Je voulais qu'il reste moi ! J'aime bien quand il me fait des câlins, et en plus, il embrasse super bien ! Mais...je suis pas assez bien pour lui c'est ça ? Il va se marier avec une madame sang pur comme lui et il aura plein de bébés pandas et moi je serais tout seeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeul !

Il termina sa phrase dans un grand sanglots et pendant quelques minutes ses larmes continuèrent de couler avant de se tarir quand il parvint à chasser l'héritier Crowford de ses pensées. Il n'avait plus envie de penser à lui si c'était pour être aussi malheureux, mieux valait qu'il pense à autre chose. Aux pandas par exemple ! C'était mignon les pandas ! C'était gentil les pandas ! Ça s'enfuyait pas après avoir embrassé quelqu'un les pandas ! Il se demanda soudainement si les pandas savaient danser et, tout en secouant sa tête à un rythme que seul lui connaissait, il s'imagina danser avec ces créatures qu'il adorait tant. Du moins, jusqu'à ce que la bouteille de rhum ne s'envole de ses mains.

- Hé mais ! Tu sais voler en fait ! Tu m'apprends ?! Demanda-t-il stupidement avant de remarquer le jeune homme qui lui avait piqué sa bouteille. Ezéééé ! Je suis trop trop trop content de te voir ! Tu vas encore t'enfuir comme un violeur hein ? Ou un voleur... ? C'est comment qu'on dit déjà ? Bah tant pis ! Tu restes avec moi ? Finit il par demander avec des yeux de cocker.

Finalement, la disparition de sa bouteille ne l'inquiéta pas tant que ça s'il avait gagné l'héritier Crowford à la place. C'est qu'il y gagnait au change lui ! Difficilement, il essaya de se remettre debout mais il tituba et finit par atterrir dans les bras de l'ancien serpentard. Un léger rire amusé et tout content s'échappa de lui tandis qu'il approcha sa bouche de l'oreille du brun.

- Je suis imbibé comme les babas au rhum ! Et en plus tu adores ça ! Diiiiiiis, tu voudrais pas me croquer ? Lui demanda-t-il d'une voix coquine en faisant courir son doigt le long du torse du brun. Parce que moi j'ai très très très envie que tu me croques... Ou même que tu me fasses l'amour. Tu voudrais pas me faire l'amour dis ? Continua-t-il en se frottant contre le renflement du pantalon de l'homme contre qui il se trouvait. Je te laisserais me faire tout ce que tu veux, promis !

Pour appuyer ses paroles, et surtout le fait qu'il avait envie qu'il le prenne, il se mit à lui mordiller le lobe de l'oreille tout en entreprenant de défaire – avec du mal, il était tout de même ivre – les boutons de sa chemise pour dévoiler le torse d'Ezéchiel qu'il imaginait être parfait. L'héritier Crowford ne l'avait vu que dans des situations pitoyables jusqu'à présent et il était temps de changer ça ! S'il voulait le séduire, ça ne serait pas en passant pour un abruti incapable de se protéger lui-même et qui pleurait tout le temps sur son sort qu'il y parviendrait. En plus, il était même pas comme ça mais il aurait du mal à le convaincre du contraire. Et puis, il avait vraiment très envie de lui, et rien que d'être contre lui comme ça, à lui mordiller le lobe de l'oreille lui donner chaud. Et s'il allait plus loin ? Peut être que comme ça il arriverait à prouver à son beau brun qu'il le voulait.

Oui, c'était ce qu'il fallait faire ! Lui montrer qu'il était sérieux et essayer de l'exciter ! Il se détacha donc de son oreille et après lui avoir voler un baiser, il lui baissa son pantalon – et son caleçon – d'un seul coup pour faire ressortir son sexe puis il se baissa à son tour. Il essaya alors de le prendre en bouche, mais tout ce qu'il put faire fut de l'effleurer de sa langue avant qu'Ezéchiel ne l'empêche d'aller plus loin. Pourquoi faisait il une chose pareil ? Il avait peur qu'il s'y prenne mal ? Mais il comptait faire attention lui ! Et s'appliquer encore plus que quand il décorait un de ses gâteaux !

 



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Ezéchiel U. Crowford

Ezéchiel U. Crowford
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MessageSujet: Re: Rise like a phoenix ~ Ezéchiel   Rise like a phoenix ~ Ezéchiel Icon_minitimeJeu 24 Juil - 19:30





Rise Like a Phoenix






Ézéchiel était confus. Troublé. Non en fait il était carrément chamboulé par ce qu'il voyait. Merlin, quand cette journée infernale se terminerait-elle donc enfin ?! Son cœur n'allait pas supporter plus longtemps d'être malmené de la sorte... Mais Beny, se saouler ?! Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?! Il ne comprenait plus rien. Mais qu'est ce qu'il s'était passé?! Il le détailla rapidement. Il semblait absorbé par la contemplation de sa bouteille mais n'avait pas l'air d'arborer de traces de coups. Pas de bagarre donc, tant mieux. C'était effectivement le pâtissier qui avait dû tout casser à côté... Mais pourquoi ? Ce comportement avait-il vraiment un rapport avec son baiser ou non ? Peut-être se faisait-il des films. Peut-être avait-il tout simplement appris la mort d'un proche ou une mauvaise nouvelle. Mais quelle information pouvait justifier ça ?

Il reporta son attention sur le glacier. L'expression idiote qu'il avait lui fit l'effet d'un coup de poing. Quoi ? Mais qu'est-ce que c'était que ça ? Salazar se vengeait-il du fait qu'il avait montré un de ses côté sombre à Beny en lui montrant à son tour un aspect de sa personnalité qu'il n'allait pas apprécier ?! Parce qu'effectivement, il n'appréciait pas. Il haïssait ça même. Il sentait la colère grondait en lui, la même que celle qui l'avait envahi plus tôt dans la journée.

C'était quoi ce légume en face de lui ?! Ce n'était pas son Beny ! Cette chose débile qui rigolait stupidement n'était pas son Beny ! Beny ne gloussait pas comme un verracrasse asthmatique, il n'avait pas ces yeux de merlans frits, il ne s'avachissait pas comme ça et il ne se rabaissait pas à boire du rhum tout seul dans sa cuisine ! Beny avait un rire pur et joyeux, il avait le regard pétillant et le sourire franc et rayonnant. Et quand il déprimait il allait chez Améthyste avaler un grand pot de crème glacée ! Il n'avait rien à voir cette loque ! Non, rien à voir !

L'ancien serpentard avait le souffle court tant la rage le rendait nerveux. Mais ce n'était pas ça le pire. Le pire, c'était que cette rage avait des allures de désespoir. Parce que sous la colère, c'était un chagrin atroce qui lui vrillait la poitrine. Une peine emprunte de fureur, non pas contre son brun, mais contre lui-même. Mais qu'avait-il fait ? C'était sa faute s'il était comme ça... C'était lui qui l'avait transformé en cette créature non pensante ! Il s'était rendu coupable en fuyant comme un lâche... Il avait fait du mal au poufsouffle. Et la douleur qui lui compressait la cage thoracique était là pour lui rappeler que la souffrance du glacier était aussi la sienne. Parce qu'il l'avait déclenché. Il avait lui-même précipité celui qu'il aimait dans le gouffre où il se trouvait désormais...

Il se tenait debout à côté de lui, à le regarder fixement, sans bouger. Il allait tuer le pâtissier. Ses conneries allaient le tuer. Aujourd'hui c'était l'alcool, demain quoi ? La drogue ? Ou alors il s'aventurerait seul dans les rues, ivre mort, et se ferait violer avant de se laisser mourir au fond d'une ruelle. A cause de lui. Ces mots se marquaient au fer rouge sur son cœur. A cause de lui. Mais lui tout ce qu'il avait voulu c'était son bonheur ! D'accord, avant qu'il ne vienne lui parler, tout ce à quoi il pensait, c'était faire taire la douleur sourde qui irradiait tout son être quand il l'observait de loin. Il avait tenté de l'approcher par des moyens malhonnêtes, et il avait compris la leçon à cause du sentiment de culpabilité sans nom qui l'assaillait dès qu'il s'en souvenait. Mais depuis ça, il s'était appliqué à tout faire pour le rendre heureux ! Et il n'avait réussi qu'à échouer lamentablement. Pire, à enfoncer son brun dans l'alcool !

Il n'avait rien contre les boissons fortes en temps normal. C'était même lui qui encourageait les autres à en boire, d'habitude. Mais parce que les autres ne réagissaient pas ainsi ! Lui quand il buvait, même lorsqu'il commençait à sentir les effets de l'alcool, il ne devenait pas comme... Comme ça ! Mais Beny n'avait pas l'expérience, il ne buvait pas lui... Il était complètement inconscient ! Et s'il faisait un coma idyllique, hein ?!

Des larmes amères et brûlantes se mirent à couler le long des joues d’Ézéchiel sans qu'il n'arrive à les retenir. Il avait vraiment tout raté. Oscillant toujours entre désespoir et rage, il respirait en petites inspirations saccadées, toujours sans bouger. Il se força à fermer les yeux et à ne penser à rien. Il tenta de retrouver la détermination qu'il avait eu en venant, mais tout ce qu'il trouvait, c'était un cœur en miettes. D'un seul coup, il écrasa les perles salées qui s'étaient échappées et s'avança vers le jeune homme. Non, ça n'allait pas du tout, il devait arrêter tout ça. Ses nerfs étaient à vifs, usés par ces changements d'émotions trop violentes et il était au bout du rouleau.

Il arracha la bouteille des mains de Beny et la fracassa de toutes ses forces sur le plan de travail le plus proche, éclaboussant les alentours de morceaux de verres et de liquide clair. Il ramassa ensuite le cadavre vide qui gisait sur le sol et le lança brusquement sur le mur d'en face. Il se pencha ensuite pour récupérer les bouteilles pleines qui reposaient dans le placard à côté du propriétaire des lieux. Pourquoi -il jeta le contenant qui explosa aussi- mais pourquoi -il en éjecta une autre- n'avait-il pas pu -une énième subit le même sort- protéger Beny ?! La dernière bouteille éclata dans un bruit de verre brisé, laissant la pièce dans un silence pesant.

L'héritier Crowford était vide. Mais bon, au moins il était calmé. Il serait plus apte à réfléchir comme ça... Il se sentait plat comme une mer d'huile, usé comme un vieux balais, trop souvent utilisé pour balayer le sol. Il était fatigué. Mais il devait ramener le glacier chez lui, sinon il était capable de continuer à boire jusqu'au petit matin dans l'était où il était...

Un corps tiède et lourd s'agrippa soudainement à lui, manquant de lui faire perdre l'équilibre. Il se retint de peu et passa machinalement un bras autour de la taille de l'ancien poufsouffle. En se retournant vers lui pour le stabiliser, Ézéchiel croisa son regard et son souffle se coupa court. Là où s'attendait à rencontrer les yeux vides et creux des ivrognes, il était face aux prunelles noisettes qui lui étaient si familières, avec un éclat rieur et malicieux. Le visage qu'il aimait tant était tout près du sien... Quel imbécile. Comme d'habitude il se perdait n'importe où avant de trouver la bonne direction et de comprendre l'essentiel. Quel crétin. C'était lui le verracrasse asthmatique idiot... A être aussi bouché... Il en perdait de vue le principal... Le bien être de l'homme qu'il aimait, et surtout, prendre la vie comme elle venait. Même si ça n'allait pas aujourd'hui, bientôt ça irait mieux.

C'est ce qu'il lisait dans le regard de son vis-à-vis. Il avait oublié que l'assurance et le bonheur qu'il possédait, il les trouvait dans les yeux de Beny. Et là, à les contempler... Il se sentait serein, apaisé, comme ça, d'un seul coup. Juste en le fixant, il respirait mieux.

Il sourit. Oui, c'était vrai qu'il aimait les baba au rhum... Surtout ceux qu'il faisait. Ils avaient... Il se figea. Quoi ? Le croquer ? Il sentit un doigt faire son chemin le long de son torse, provoquant un long frémissement le long de sa colonne vertébrale. Oh non. Oh non non non. Non pas ça. Une lueur inhabituelle s'était allumée dans les prunelles du jeune homme, et si Ezé n'avait pas eu les mains occupées à soutenir le brun, il les aurait utilisées pour se boucher les oreilles. Nooon il ne voulait pas entendre la suite, il n'entendait rien, il était sourd, concentré sur autre chose, sur les casseroles accrochées au dessus de lui, sur les fourneaux, les énormes fourneaux, sur tout mais pas sur les mots qu'il prononçait.

Mais malgré toute sa bonne volonté, ses paroles arrivèrent tout de même à ses oreilles et l'information fut directement transmise à son cerveau. « Tu voudrais pas me faire l'amour, dis ? » Le souffle lui manqua. Sa respiration était bloquée dans sa gorge, il ne parvenait pas à expirer. « Tu voudrais pas me faire l'amour dis ? » Cette phrase tournoyait dans sa tête, noyant tous ses sens, envahissant la moindre de ses pensées, le moindre de ses souvenirs, s’immisçant dans sa peau, dans sa chair, dans ses os, hérissant ses poils, accélérant son pouls. Non, ne pas y penser, ne pas y penser. Impossible. Elle résonnait encore bien trop distinctement dans ses oreilles pour ça.

Commençant à suffoquer, il avala une grande goulée d'air chargée de l'odeur du shampoing de Beny. Oh Merlin. Merlin Merlin Merliiiin ! Il n'allait pas tenir. Mais il ne pouvait pas fuir, pas cette fois, pas maintenant alors qu'il était saoul et qu'il pouvait faire des bêtises. Il devait se contrôler... « Tu voudrais pas me faire l'amour, dis ? » La température de son corps grimpait dangereusement vite. Le torse du pâtissier collé contre lui ne l'aidait pas vraiment à sa calmer. Son cœur battait trop vite, trop fort, et il sentait le sang affluer vers son sexe inexorablement, sans qu'il puisse réussir à l'en empêcher. Noooon il ne fallait surtout pas -SURTOUT PAS- qu'il commence à bander, sinon c'était fini, terminé, mort, achevé, il ne donnait pas cher de sa peau. Se contrôler, se contrôler respirer à fond, voilà, comme ça.

Si la voix de l'ancien serpentard n'avait pas été coincée dans sa gorge, il aurait glapit de surprise en sentant une bouche humide titiller le lobe de son oreille. Son entrejambe l'élança de plus belle. Non ne pas penser à ça. Il tenta d'éloigner sa tête de la langue joueuse de Beny mais cette dernière semblait déterminée à ne pas se laisser décoller de sa traîtresse d'oreille. Des doigts entreprirent de commencer à défaire maladroitement les boutons de sa chemise, électrisant sa peau à chaque contact, gorgeant un peu plus sa verge à chaque seconde. Il allait perdre la tête. Devenir fou. Il ne pouvait pas se contenir ! Quel homme en aurait été capable quand la personne qu'il aimait lui faisait ça ?! Il voulut se reculer, mais il était déjà contre un plan de travail et ne pouvait malheureusement pas fusionner avec la matière pour échapper au joyeux glacier qui s'en donnait à cœur joie avec son corps.

Merlin il allait craquer. Il sentait ses forces le quitter peu à peu alors que ses jambes commençaient à trembler sous l'effet du désir qu'il ressentait. « Tu voudrais pas me faire l'amour, dis ? » Oh si. Si, si, si. Bien sûr que si il le voulait ! Il ne souhaitait que ça, tout son être ne recherchait que ce plaisir là ! Mais il ne pouvait pas le faire ! Beny n'était pas dans son état normal, s'il lui faisait l'amour maintenant, il serait mort de honte, de gêne et de regrets le lendemain, si tant est qu'il s'en souvenait ! Et s'il ne s'en souvenait plus ? Il pourrait en profiter pour... Non ! Hors de question, il devait arrêter de réfléchir à ce qui se passerait s'il couchait avec, s'il le couvrait de suçon, dévorait sa peau, caressait son sexe, pénétrait au plus profond de lui, se libérait dans... NON ! Il devait arrêter. Arrêter, c'était tout aussi simple. Ne plus penser à rien. Faire le vide dans son esprit. Imaginer la reproduction des verracrasses. Voilà. Très bien ça. Mais tout qu'il parvenait à imaginer c'était le corps nu du brun sous lui, gémissant à ses caresses.

-B... Beny... Haleta-t-il, brûlant de désir. Arr... Arrête ça... Arrête ! Arrête de dire n'importe quoi...
Tu vas regretter demain... Tu seras mort de honte en repensant à... A... A tout ça...


Il se mordit la lèvre. Le glacier avait défait sa chemise jusqu'à la moitié des boutons et les hanches du brun qui se frottaient contre son érection ne l'aidaient vraiment pas à se calmer. Il serra les mâchoires. S'il continuait ce mouvement il allait jouir dans son pantalon... Il avait besoin de se soulager, son sexe gorgé de sang était compressé contre le tissu et ça lui faisait mal...

Comme s'il avait entendu ses pensées, Beny se baissa soudainement et fit glisser brusquement son bas et son caleçon, libérant son pénis de la douleur à laquelle il était soumis, arrachant à Ézéchiel un hoquet de surprise. Ses réflexes amoindris par le plaisir qui parcourait chaque parcelle de son corps, il ne réagit que lorsque la bouche de l'homme qu'il aimait effleura son membre. Cela ne dura qu'une infime nanoseconde, mais ce contact suffit à se faire tendre de plaisir tout les muscles du serpentard. Il dût mobiliser toute sa volonté pour s'empêcher de se libérer directement et pour agripper le front du poufsouffle afin l'éloigner de lui.

-Beny ! Ça suffit maintenant, tu sais plus ce que tu fais !


Sa voix tremblait sous l'effet du désir qui rugissait en lui, lui intimant de cesser d'être têtu et de prendre enfin celui qu'il rêvait de posséder tout entier. Il lutta contre cette envie et releva fébrilement son pantalon, emprisonnant sa verge en se mordant la lèvre.

-Viens, t'as assez bu comme ça... Allez, suis moi...


Les jambes flageolantes, il se décolla tant bien que mal de son appui en priant pour ne pas s'écrouler. Par miracle, il restait encore un minimum de force dans ses muscles et il parvint à tenir debout, et même à se déplacer. Il attrapa la main de Beny et essaya de l’entraîner à sa suite.



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Benoît F. Fortarôme

Benoît F. Fortarôme
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MessageSujet: Re: Rise like a phoenix ~ Ezéchiel   Rise like a phoenix ~ Ezéchiel Icon_minitimeMer 30 Juil - 15:59





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Qu'était-il en train de se passer ? Pourquoi toutes ses bouteilles d'alcool étaient elles en train de se fracasser contre son plan de travail ? Pourquoi Ezéchiel ne réagissait il pas quand il lui parlait ? L'espace d'un instant, Benoît faillit protester contre le sort injuste que subissaient ces pauvres petites bouteilles avant de se rendre compte que ça ne servirait à rien si le brun qui les détruisait ne l'écoutait pas. Oui mais comment il allait faire pour préparer ses pâtisseries alcoolisées lui maintenant ? Bien sur, il pourrait très bien racheter des bouteilles mais c'est que ça coûtait cher tout ça ! En plus, la plupart des bouteilles étaient toutes neuves, c'était vraiment vraiment pas gentil de sa part de tout casser ! Lui quand il avait mis les pieds chez les Crowford, il n'avait rien cassé du tout ! Bon d'accord, c'était lui qui était cassé mais quand même ! Finalement, mieux valait ne pas se lancer sur ce terrain, il n'avait pas envie de faire fuir Ezéchiel. Maintenant qu'il était là, il comptait bien le garder avec lui ! Difficilement, il parvint à se mettre debout mais tituba et se retrouva contre le torse de son beau brun. Un grand sourire plein de joie se dessina sur ses lèvres quand il sentit des bras se refermaient autour de lui. Il ne le repoussait pas, ça voulait dire qu'il tenait quand même un minimum à lui ! Ce fut cette pensée qui fit naître en Benoît l'envie de faire l'amour avec Ezéchiel.

Résultat des courses, il se retrouva à défaire la chemise de son beau brun incroyablement sexy tandis qu'il lui mordillait le lobe de l'oreille. Il avait la peau aussi douce qu'un morceau de nuage et le pâtissier ne parvenait pas à décoller ses doigts de cette surface qui appelait aux caresses. Il finit néanmoins par décoller sa bouche de son oreille et constata avec plaisir que les yeux bleus d'Ezéchiel semblaient se noircir de désir. Bien, il n'avait plus qu'à continuer sur sa lancée ! Il lui vola donc un baiser taquin avant de glisser dans son cou qu'il se mit à embrasser et à découvrir du bout de la langue. Sa peau avait un goût qu'il n'aurait su décrire, c'était un mélange de saveurs exaltant et délicieux qui donna au glacier envie d'en découvrir d'avantage. Doucement, ses dents s'enfoncèrent dans la peau fine qui recouvrait son cou et il se mit à l'aspirer, désirant laisser une trace de son passage. Il voulait marquer Ezéchiel, le marquer pour que tout le monde sachent qu'il était à lui. Il n'avait pas envie que l'héritier Crowford passe le restant de ses jours avec quelqu'un d'autre, il l'aimait trop pour ça, le voir partir avec quelqu'un d'autre lui déchirerait le cœur plus sûrement qu'un génocide contre les pandas. Tandis qu'il suçotait allègrement la peau délicate du cou du brun, l'une de ses mains alla trouver l'un de ses tétons et commença à le triturer. Quand il se sentit ressortir sous ses doigts, il consentit à libérer le bout de peau qu'il malmenait et admira son œuvre avant de se faire couper par Ezéchiel.

Comment ça il disait n'importe quoi ?! Le pâtissier n'était pas content du tout d'entendre de telles idioties sortir de la bouche de l'héritier Crowford et il était bien décidé à lui prouver qu'il avait tort ! Sans plus attendre, il captura cette vilaine bouche et pour la punir de laisser passer de telles absurdités, il l'embrassa avec toute la passion dont il était capable. Il força l'accès à sa bouche et laissa sa langue s'enroulait autour de celle de son vis à vis. Pendant ce temps, l'une de ses mains continuait à jouer avec ses tétons tandis que l'autre était agrippée dans les cheveux d'Ezéchiel afin de favoriser son accès à sa bouche. Désireux de lui montrer à quel point il avait envie de faire l'amour avec lui, Beny se mit à frotter son érection contre la bosse du pantalon de l'aristocrate, s'arrachant par la même occasion un gémissement plein de désir.

- Je sais très bien ce que je dis Ezé, lui souffla-t-il contre ses lèvres, et ce que je veux également. J'ai envie de toi, je veux que tu me fasses l'amour et je regretterais rien demain parce que je t'aime...

Bien décidé à ne pas se laisser démonter et à lui prouver toute l'étendue du désir qu'il lui inspirait, le pâtissier se baissa subitement et fit glisser le pantalon et le caleçon du brun le long de ses cuisses musclées. En voyant son sexe tendu de désir, Beny ne put empêcher une lueur gourmande de s'allumer dans ses yeux tandis qu'il s'approchait de l'objet de toutes ses pensées. Avant d'être brutalement coupé par son propriétaire qui l'empêcha de poser sa bouche dessus. Décidément, Ezéchiel ne voulait vraiment pas se laisser faire ! Peut être ferait il mieux de l'attacher ? Ainsi il pourrait lui faire tout ce qu'il voulait sans être dérangé... Oui mais, ce serait moins bien si son beau brun n'était pas libre de ses mouvements. Pour se venger, il prit délibérément soin de souffler sur la verge tendue de l'aristocrate avant que celui ci n'ait le temps de l'emprisonner dans son pantalon. Ensuite seulement il se releva, mais il ne resta pas sage pour autant. Il termina ce qu'il avait commencé et ouvrit complètement la luxueuse chemise que portait Ezéchiel avant d'aller lécher consciencieusement son torse. Après avoir vu à quel point il était excité, il refusait de le laisser partir et il était bien décidé à le faire craquer ! Lui aussi avait envie de lui faire l'amour alors pourquoi ne craquait il donc pas ? Il avait une belle érection – qui donnait très chaud au glacier – c'était donc qu'il le trouvait un minimum excitant, alors pourquoi ne cédait-il pas bon sang ?!

- Ezé...gémit-il contre son torse. J'ai envie de toi moi, pourquoi tu veux pas me faire l'amour... ? Je te plais pas ? Je te ferais tout ce que tu veux tu sais...ajouta-t-il d'une voix suave dans le but de l'exciter d'avantage et d'essayer de le faire craquer.

Ce qui malheureusement ne sembla pas marcher puisque l'héritier Crowford parvint à le repousser légèrement pour se décoller du plan de travail contre lequel il était, jusque là, appuyé. Un gémissement empli de frustration s'échappa de la bouche du pâtissier quand on lui enleva son jouet. Ou plutôt que son jouet décida de s'échapper. Boudeur, Beny arracha sa main à celle d'Ezéchiel et s'assit par terre, les bras croisés, pour lui montrer qu'il n'avait pas envie de le suivre. Tout ce qu'il voulait lui, c'était que le brun reste avec lui et qu'il lui fasse l'amour ! En plus de ça, son érection commençait sérieusement à être douloureuse. Tant pis, si l'aristocrate ne voulait pas l'aider à se soulager, il le ferait lui même !

- T'as qu'à partir tout seul ! Moi je viens que si on va dans ton lit d'abord ! Assura-t-il sur un ton boudeur en ouvrant la braguette de son pantalon.

Sans faire preuve d'aucune pudeur, il sortit son membre érigé de désir et commença à se caresser, indifférent quant à le présence de l'homme qu'il aimait. S'il ne voulait pas l'aider et qu'il refusait de lui faire l'amour alors qu'il en avait autant envie que lui, tant pis pour lui ! Après tout, il était tout à fait apte à se satisfaire tout seul !

 



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Ezéchiel U. Crowford

Ezéchiel U. Crowford
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MessageSujet: Re: Rise like a phoenix ~ Ezéchiel   Rise like a phoenix ~ Ezéchiel Icon_minitimeMer 30 Juil - 20:25





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Avachi contre le plan de travail où il était appuyé, le souffle court, Ezéchiel avait l'impression d'imploser. Merlin ce n'était pas possible, il allait jouir, là, maintenant, tout de suite. Non, non ! Surtout pas ! Il valait mieux cacher à Beny l'état dans lequel il se trouvait où le brun allait définitivement lui sauter dessus. Remarque, il n'allait pas pouvoir cacher ça bien longtemps. Parce que malgré ses souhaits, son érection était toujours là, plus vraie que nature, et elle se faisait bien sentir. Le jeune aristocrate étouffait sous l'afflux de chaleur que provoquait en lui son pâtissier. Mais qu'est ce qui lui avait pris de le laisser ?! Maintenant il en payait le prix, et quel prix ! Certains disaient que le plaisir charnel est semblable au Paradis, foutaises oui ! En ce moment c'était plutôt un bel aperçu de l'Enfer !

Il n'arrivait même pas à penser à autre chose tant ses pensées étaient toutes concentrées sur les doigts de son poufsouffle qui effleuraient son torse et sur sa bouche qui avait entreprit de s'occuper de sa peau. Merlin que c'était agréable... Il avait l'habitude de beaucoup de choses en matière de sexualité, mais pas des suçons. La seule personne autorisé à lui en faire c'était sa Planche-à-Pain. Les autres, non. Pas question d'être marqué par une personne à qui il n'appartenait pas ! Mais là...

Savoir que c'était justement l'homme à qui il avait abandonné son cœur depuis longtemps qui s'occupait de suçoter son épiderme le faisait se sentir terriblement à l'étroit dans son pantalon. Inconsciemment, il pencha la tête sur le côté pour laisser plus de marge de manœuvre au glacier.

Imbécile. Il se donna une baffe mentale. Mais qu'est ce qui lui prenait ?! Il fallait qu'il remette sa tête droite, pas qu'il encourage Beny dans cette voie ! Mais cette partie de son corps refusait obstinément de bouger maintenant qu'elle était penchée. Sa langue qui titillait son cou, ses dents qui mordillaient sa chair... Il frissonna. Il avait l'impression d'être tout faible... Comme si ses os étaient soudainement imbibés de la guimauve que faisait le brun.

Une décharge électrique parcouru brusquement le système nerveux de l'ancien serpentard, lui tirant un gémissement aussi prompt inattendu. Il se mordit la lèvres pour abréger ce bruit. Mais la main du pâtissier sur son téton ne l'aidait pas vraiment. Le souffle erratique, Ézéchiel tentait désespérément de faire le vide dans son cerveau, mais c'était peine perdue. Il ne voyait rien autour de lui, rien d'autre que le visage suppliant de Beny et de la lueur de désir dans ses yeux. Il lui semblait entendre ses genoux s'entrechoquer tant il tremblait d'avidité refoulée. Salazar mais depuis quand le glacier était-il comme ça ? Quand s'était-il transformé en bête sexuelle ?! Rien ne l'avait préparé à ça ! Il n'était pas prêt à faire face à ce pêcher de luxure !

Ce fut un miracle qu'il parvint à prononcer plus de deux mots sans qu'ils restent coincés dans sa gorge, mais manifestement il aurait mieux fait de se taire. Le poufsouffle n'avait pas vraiment eu l'air d'apprécier sa remarque, et il le fit comprendre de manière très... Explicite. Ezé devait avouer qu'il ne s'attendait pas vraiment à ça et fut pris au dépourvu lorsqu'un bouche cupide vient se plaquer sur la sienne et attraper sa langue pour la sucer goulûment. Alors quand il se mit à se frotter contre lui, sans lâcher son téton, le jeune héritier laissa échapper un hoquet de plaisir. Bon sang, il allait le faire mourir ! Ce n'était pas permis ! Alors là, vraiment, si ça ce n'était pas la meilleure preuve d'amour qu'il pouvait lui donner ! S'empêcher de lui sauter dessus juste pour ses beaux yeux parce qu'il ne voulait pas qu'il le regrette le lendemain ! Pour n'importe qui d'autre il se serait contenté de le pénétré, point barre, mais là ! Là ! Il devait s'infliger un supplice des plus cruels !

Le cœur du serpentard s'arrêta de battre. Que... Quoi ? Ézéchiel s'était imaginé un nombre incalculables de fois ces paroles là sortir de la bouche de celui qu'il aimait. Il avait inventé des centaines de scenarii différents, mais aucun, non, aucun comme celui-ci. Pas comme ça. Pas saoul. Il aurait tellement aimé que ce soit vrai... Mais il fallait être réaliste. La gorge nouée par la tristesse, il répondit difficilement :

-Non tu m'aimes pas Beny... T'as juste trop bu...

Il eut à peine le temps de finir sa phrase que déjà le glacier lui abaissait son pantalon. Catastrophé, il l'arrêta au dernier moment. Pas question ! Oh non, il avait déjà assez de mal à se retenir de jouir, alors qu'il ne le pousse pas à bout sinon il ne répondrait plus de lui ! Il se mordit violemment l'intérieur de la joue en sentant un souffle chaud effleurer son érection déjà plus que douloureuse. Il cligna des yeux pour empêcher des larmes de frustration de couler le long de ses joues. Bon dieu comment quelque chose pouvait être la fois une source de plaisir et de souffrance à ce point là ?!

Il constata avec soulagement que le brun s'était relevé mais ce soulagement fut de courte durée. En effet, avant qu'il n'ait pu réagir -il fallait avouer que ses réflexes étaient largement amoindris par le trouble dans lequel il était plongé- il avait déjà défait sa chemise et écartés les pans pour poser sa bouche sur son torse. Ezé eut l'impression de basculer. Il faisait noir autour de lui et il n'y avait que le désir, l'immense désir inassouvi, comme un gouffre sans fond que rien ne pouvait comblait. La chaleur et l'humidité de sa langue qui se promenait le long de ses abdaux étaient intenables. Il agrippa ses deux mains dans les cheveux du poufsouffle dans un dernier effort pour le repousser, mais il était bien trop faible et il n'en pouvait plus. La voix de Beny l'acheva. Le serpentard se crispa sous l'effet du plaisir qui ravagea son corps et, les doigts enfoncés dans le crâne du brun, le dos cambrés et la tête rejeté en arrière en un cri silencieux, il se libéra.

Haletant, les joues rouges et le regard encore perdu après la jouissance qu'il avait ressenti, il peina à reprendre ses esprits. Ça lui faisait un caleçon bon pour la poubelle ça... Et voyons les choses du bon côté, il était soulagé maintenant et plus apte à s'occuper du jeune homme. Sauf que non.

Soulagé il ne l'était pas du tout, constata-il avec dépit. D'accord il avait joui, mais il avait encore envie de pénétrer le pâtissier. Et ça n'allait pas du tout. Bon ! Bref, pendant qu'il était encore en état, il devait ramener le glacier en lui sûr, et fissa !

La respiration toujours un peu hachée, il attrapa le poignet du brun et l’entraîna derrière lui. Là, ça ne pouvait plus durer. Plus du tout. Si ça continuait il allait le prendre ! Et le lendemain Beny ne voudrait plus jamais lui adresser la parole tellement il aurait honte... Et ça c'était la dernière chose qu'il désirait ! Déjà que pour le moment, c'était lui qui était mort de honte... Avoir joui comme ça... Juste pour quelques préliminaires... Il avait fait pire qu'une vierge pour le coup... Et il lui demandait vraiment s'il ne lui plaisait pas ?! C'était pourtant évident qu'il était fou de lui !

Il s'arrêta et inspira à fond. Ok, Beny était VRAIMENT têtu quand il s'y mettait. Il le sentit retira sa main de la sienne et il fixa un point droit devant lui. Ne pas céder, ne pas céder, ne surtout pas céder. Et être convaincant. Bon, il allait avoir du mal à l'être étant donné qu'il était rouge, en sueur, la chemise ouverte et les jambe flageolantes mais il préféra mettre de côté ces points là.

-Et bien justement, c'est là qu'on va. Dans mon lit. Ça te va ?

Si c'était ce qu'il voulait, il dormirait chez lui. Comme ça il pourrait l'avoir sous les yeux en cas de besoin, même s'il était hors de question qu'ils dorment ensemble. Il se retourna pour aller le chercher et se figea devant le spectacle. Beny qui se masturbait. Là, devant lui. Il s'était souvent demandé comment était le pénis de son brun. C'était peut-être pervers, mais lui ne voyait pas ça comme ça. Plutôt comme... Il ne savait pas... Mais c'était naturel ! Il voulait tout connaître de lui après tout... La bouche sèche, Ezéchiel ne parvenait pas à détacher ses yeux de la scène, comme hypnotisé. Et si c'était lui faisait gémir le brun ainsi ? Si c'était lui allait titiller son sexe comme il avait tant rêvé ? Quel mal y avait-il à ça ? Il convaincrait le pâtissier qu'il n'y avait pas à avoir de honte à ça... Il s'arrangerait avec lui...

Mais non. Non. Ce serait déshonorer son amour que de coucher avec lui alors qu'il était saoul... Ce n'était pas fair-play... C'était profiter de cette faiblesse... Il refusait ça. Il était peut-être comme ça avec les autres, mais pas avec lui. Aussi usa-t-il de toute sa volonté pour ne pas sauter sur son glacier, mais pour le soulever dans ses bras et sortir de la cuisine.

-On va chez moi, ok ? Dans mon lit.

Avoir son Beny comme ça dans ses bras... C'était... Il était si proche de lui... Ezé pouvait la chaleur qui s’émanait de lui, il pouvait tout le désir qu'il ressentait dans ses yeux et surtout... Il avait le pénis du brun sous le nez. Il essaya bien de faire abstraction de tout ça sauf que... Son pénis à lui ne faisait que lui rappeler qu'il était dans le même état que celui qu'il portait. Chaque pas faisait frotter son érection contre son pantalon et... C'était une torture. Alors qu'il venait tout juste de finir un supplice, il en recommençait un autre... Et le pâtissier qui gémissait dans ses bras lui faisait bien comprendre que sa verge à lui aussi était douloureuse. Le serpentard transplana et arriva devant son Manoir. Se dépêcher, se dépêcher où il allait faire une connerie. Allez, voilà, ouvrir la porte principale, grimper les escaliers, traverser le couloir et entrer dans sa chambre. Ouf ! Il était arrivé. Il posa le jeune homme assis sur son lit. Sous la lumière, les prunelles envahies pleines de passion et d'ardeur brillaient encore plus, et sa peau semblait plus douce, plus tendre, plus blanche. Il était magnifique...

Sans réfléchir, attiré par lui, il se pencha et passa sa main sur la joue de Beny. Merlin qu'il l'aimait... Il l'aimait au point de se priver pour lui. Il aurait tout fait pour qu'il soit heureux. Tout ce qu'il lui demanderait. Ses doigts glissèrent vers son membre érigé. Il l'avait tellement, tellement désiré... Et maintenant qu'il le voyait.... C'était comme dans un rêve. Il effleura son sexe tendu. Les gens disaient parfois que rien ne ressemble plus à un sexe qu'un autre sexe. Et bien Ezéchiel n'avait jamais été aussi peu d'accord. Parce que celui de Beny n'avait rien en commun avec ce qu'il avait pu voir jusqu'à présent.

Revenant d'un seul coup dans la réalité, il secoua la tête. Mais à quoi pensait-il ?! Il se hâta de déboutonner la chemise du brun et de la lui enlever sans regarder. Il serait plus à l'aise pour dormir ainsi... Et lui ne devait surtout pas céder à la tentation et poser ses yeux sur lui, parce que l'homme qu'il aimait à moitié nu sur son lit.. Non non non. Ne pas penser à ça...



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