J'AI DE LA PERSONNALITÉ › Théodore est quelqu'un de calme et de posé qui prend le temps de réfléchir – le plus souvent – avant d'agir. Attaché à la politesse, il ne manque jamais de l'utiliser. Il s'efforce de rester courtois en toute circonstance, même quand il doit remettre les autres à sa place.

Manipulateur, il n'hésite pas à user de ses charmes et de ses sourires pour obtenir ce qu'il veut. Fier d'appartenir à la famille Crowford, Théodore a développé un côté arrogant à cause de ses origines, mais ce n'est pas pour lui déplaire. Il peut également se montrer méprisant voir carrément méchant quand il se trouve en face d'une personne qu'il n'apprécie que très peu, voir pas du tout.

Il est également très impliqué dans son travail et n'hésite pas à passer des heures à finir un dossier jusqu'à ce que tout soit parfait. C'est d'ailleurs pour son travail qu'il s'est mis aux langues étrangères, et il se révéla très doué dans ce domaine, devenant même polyglotte.
Détendu auprès des gens qu'il apprécie, il se montre très joueur avec eux et n'hésite pas à les taquiner, mais toujours avec le sourire.

Cadet de la famille Crowford, Maximilian a grandit dans l'ombre d'Alexandre, son grand frère. Pourtant, loin de lui en vouloir, il éprouvait, au contraire, une grande admiration pour son aîné. Malgré tout, il avait eu une enfance relativement heureuse et bien qu'il ne soit pas directement mis sur l'avant de la scène, ça ne l'empêchait pas d'être proche de son frère mais surtout de son père. Ayant toujours vécu comme un parfait sang pur, Maximilian n'avait jamais fait honte à l'honneur des Crowford. Du moins, jusqu'à ses 17 ans.

Après avoir quitté Poudlard, Maximilian en profita pour s'ouvrir d'avantage à la vie et surtout, faire des rencontres. Après sept ans passé enfermé dans un château, il avait envie de voir du monde, ce qui était plus que compréhensible. Cependant, il resta tout de même sérieux puisqu'en parallèle, il se lança dans des études afin d'entrer dans le mangenmagot. Ce qui ne l'empêcha pas de sortir et de passer la plupart de ses soirées dans des fêtes ou dans des bars – sans pour autant ternir l'image des Crowford. Du moins, c'est ce qu'il pensait, mais son frère n'était pas d'accord, il affirmait qu'un sang pur devait éviter ce genre de débauche et se cantonner aux fêtes avec des gens de son rang. Ce à quoi le plus jeune répondait : « C'est toi le futur héritier Alex, laisse moi donc profiter de la vie et m'amuser un peu ! ». Sans aucune surprise, ce genre d'arguments ne satisfaisait pas son aîné mais il s'en moquait. Il était jeune, avec la vie devant lui et il avait envie d'en profiter, tant pis si ça devait l'éloigner de son frère. Après tout, c'est en faisant des erreurs qu'on apprend.

Erreur qu'il ne tarda pas à commettre aux yeux de son frère mais aussi de son père. Un soir, enhardi par l'alcool et ses amis, il se retrouva à faire la fête dans un bar moldu. Ce fut dans ce bar que Cupidon décida de frapper. Ses yeux s'étaient à peine posé sur la serveuse que déjà il avait senti son cœur chavirer. Ce qu'il considérait à présent comme une stupide amourette d'adolescent lui avait semblé, à l'époque, être l'amour de sa vie. Délaissant ses amis, il passa la soirée avec cette charmante demoiselle qui ne semblait pas insensible à la beauté du dernier des Crowford. Pendant plusieurs semaines, ils filèrent le parfait amour, sans pour autant que Maximilian n'en parle à sa famille. Du moins jusqu'à ce qu'il apprenne qu'il allait être papa. Finalement, il se résolut à annoncer la nouvelle à sa famille. Si son père accepta la nouvelle avec philosophie – bien qu'il était réticent – ce ne fut pas le cas de son frère qui lui reprochait d'avoir déshonoré la famille.

Durant toute la durée de la grossesse, il ne pouvait pas croiser son frère sans se disputer avec, ce qui n'arrangeait en rien son humeur déjà massacrante. Pourtant, la perspective d'avoir un enfant le réjouissait plus qu'il ne l'aurait cru. Alors quand son fils vit le jour, il n'aurait pu être plus heureux. Sans vouloir se vanter, il devait avouer que le nourrisson avait hérité de la beauté et de l'aristocratie caractéristique de sa famille. Son frère pouvait bien dire ce qu'il voulait, son fils serait un Crowford et il ferait la fierté de sa famille. Après avoir réfléchit pendant toute la durée de la grossesse, il décida d'appeler son enfant Théodore Gabriel Crowford, non sans avoir batailler avec la maman pour qu'elle accepte. Malheureusement, quelques semaines seulement après la naissance du petit Théo, sa mère disparut sans demander son reste et ne revint plus. Maximilian ne le sut jamais, mais c'était son frère, Alexandre, qui avait payé la jeune femme pour qu'elle disparaisse de leur vie. Il avait à peine 18 ans et il se retrouvait père célibataire.

Malgré son jeune âge et sa condition, Maximilian aimait son fils bien qu'il ressentait une profonde amertume vis à vis de la mère de ce dernier. Au moins cette mésaventure l'avait vacciné des fêtes et des soirées en tout genre. À présent, il passait ses soirées chez lui, à travailler et à s'occuper de son fils. Heureusement que son père était là pour l'aider, sinon il ne s'en serait probablement pas sorti seul. Si le départ de sa moldu de petite amie avait arrangé la situation avec son père, ce n'était pas le cas avec Alexandre qui, en plus de le dédaigner, regarder son fils avec dégoût, comme s'il n'était qu'une raclure sur le prestigieux arbre généalogique des Crowford. Inconscient de la situation, Théodore grandit en s'épanouissant dans cet environnement. Petit déjà, c'était un enfant calme qui pourtant ne se laisser pas oublier. Adorable et toujours souriant, il faisait fondre son entourage – à l'exception de son oncle – et obtenait toujours ce qu'il désirait de cette manière.

En grandissant, il apprit à user de sa bouille d'ange et de ses sourires craquants pour obtenir plus de choses encore. Il vivait, insouciant de ce qui l'entourer et n'hésitait pas à mépriser ou à descendre ceux qui étaient inférieurs aux Crowford, surtout quand ces derniers étaient aimé de leur mère. Bien qu'il se demandait souvent pourquoi lui n'en avait pas, il ne posait pas de question à son père. Il l'avait fait, une fois, et son père s'était énervant, lui reprochant de poser des questions inutiles et de l'empêcher de travailler. Alors il avait arrêté de poser des questions. Du moins jusqu'à ce que son oncle ne le prenne à part dans son bureau pour parler du sujet épineux qu'était sa génitrice. Il n'avait que six ans quand il apprit que sa mère était « une de ces vermines de moldu » et qu'elle les avait abandonnés lui et son père. Il n'en fallut pas plus à l'enfant pour se mettre à détester les moldus et les sang de bourbe.

Sa position n'avait pas changé quand il reçut sa lettre pour Poudlard. S'en suivit alors une journée entière sur le Chemin de Traverse – qu'il connaissait comme sa poche à présent – pour acheter ses fournitures scolaires, à commencer par sa baguette magique. Si beaucoup d'enfants étaient intimidés face à Garrick Ollivanders, ce ne fut pas le cas pour Théodore qui au contrat le toisa sans un mot et attendit calmement de trouver la bonne baguette. Il ne mit pas bien longtemps avant de la trouver ni pour acheter ses fournitures, ses robes neuves et, en prime, un hibou pour fêter sa rentrer dans la célèbre école de sorcellerie. Quand le premier septembre arriva, ce fut sans crainte qu'il monta à bord du Poudlard Express après avoir dit au revoir à son père.

Sans aucune surprise, il fut envoyer à serpentard, et ce fut avec fierté qu'il rejoignit les rangs des vert et argent. Ce fut d'ailleurs avec autant de fierté qu'il annonça la nouvelle à son père et à son grand père. Sa scolarité se passa sans encombres. Théodore était un élève sérieux qui avait pour but de montrer à son oncle qu'il pouvait réussir malgré son sang impur. Bien qu'il ait toujours été un excellent élève, Alexandre s'en moqua totalement et continua à mépriser son neveu. Méprise qui devint bien vite réciproque. Son activité favorite à Poudlard était, sans surprise, de persécuter les sang de bourbe. Raison pour laquelle il n'accéda jamais au poste de préfet en chef – bien qu'il fut nommé préfet. Ce fut aussi à Poudlard que son arrogance se développa. On était Crowford ou on ne l'était pas. Or lui l'était et son nom suscitait suffisamment de crainte pour qu'il en use, sans bien sur révélé à quiconque qu'il était sang mêlé. Non pas qu'il ait spécialement honte de ses origines, il restait un Crowford quoiqu'il arrive, mais il préférait ne pas parler de sa mère. Ce sujet le mettait toujours en colère et il passait alors ses nerfs sur des sang de bourbe ou des premières années.

En quittant Poudlard, il rentra au ministère grâce à la place qu'occupé son père au sein du magenmagot et à la réputation de son grand père, mais il commença en bas de l'échelle. Son sérieux et son perfectionnisme lui permirent néanmoins de gravir rapidement les échelons et de devenir agent des relations magiques et internationales. La fierté d'être arrivé à ce poste par lui-même était plus savoureuse encore que celle d'être né Crowford.

Sur le plan privé, Théodore devait bien admettre que sa vie était plutôt calme. Il ne lui avait pas fallut longtemps pour comprendre qu'il n'était pas du tout attiré par les femmes mais par les hommes. S'il assumait totalement son homosexualité, il ne le criait cependant pas sur tous les toits. Il avait, bien entendu, révélé ce fait à son père qui l'avait accepté mais à part ce dernier et son cousin, personne d'autre de la famille n'était au courant. De manière général, il préférait rester discret sur sa vie privée, il n'aimait pas qu'on s'intéresse de trop près à ce qu'il faisait. Pourtant cette discrétion ne l'empêcha d'avoir des histoires et de vivre pleinement sa vie. S'il n'y avait qu'une histoire à retenir – et qui était, à ses yeux, la plus importante pour le moment – était celle qu'il avait eu avec Enrich. Enrich était un jeune sorcier allemand avec lequel il avait été amené à travailler et au fil du temps, ils s'étaient rapprochés pour au final sortir ensembles. Leur histoire avait duré presque quatre ans et bien qu'ils étaient heureux ensembles, ils avaient fini par se séparer. La distance causant des tensions entre eux et finalement, ce fut Enrich qui mit fin à leur histoire en se trouvant un nouveau petit ami qui vivait près de chez lui. Bien que cette séparation affecta Théodore et lui plomba le moral pour quelques temps, il refusa de se laisser abattre et se plongea un peu plus dans son travail pour oublier tout ça.