Ian est né dans une famille simple mais heureuse. Son père était un sorcier né de parents moldus et sa mère une moldue acceptant plutôt bien le monde magique dans lequel son époux évoluait. Malgré des envies de famille nombreuses, ils n’eurent que deux enfants, Ian et sa jeune sœur, qu’ils chérissaient plus que tout. Les Harrington n’étaient pas riche, dans la moyenne tout au plus. David, le père, travaillait comme vendeur dans un magasin du Chemin de Traverse et Mary, sa mère, était secrétaire dans un cabinet d’avocat moldu. Ian ne manqua pour autant jamais de rien. Les vêtements de Ian étaient plus souvent de la récupération que des neufs, il n’avait pas une chambre emplie du sol au plafond de jouet et les desserts étaient réservés aux occasions spéciales mais cela n’empêcha jamais Ian d’être heureux.

Après une fausse couche, Mary mit au monde son second enfant 9 ans après la naissance de Ian, une petite fille qu’ils prénommèrent Sophia après avoir demandé à Ian de choisir le prénom. Malgré, ou peut-être grâce, à la différence d’âge, Ian adora immédiatement sa petite sœur. Mais très rapidement, la petite démontra une capacité d’apprentissage plus lent que ne l’avait fait son frère. La première année, les parents ne s’inquiétèrent pas trop mais son retard se fit clairement remarqué à partir de ses deux ans. Après plusieurs tests en tout genre, ils apprirent que la petite Sophia souffrait d’un léger retard mental. Cela ne l’empêcha jamais d’être une petite fille joyeuse et rieuse adorée de tous qui n’hésitait pas à envoyer des dessins par hibou à son grand frère une fois par semaine durant les 7 années de ses études à Poudlard, la fillette s’avérant, avec le temps, être incapable de magie ce qui, dans le fond, était peut-être mieux ainsi.

Excellent élève, Ian enchaina les études avec brio une fois sorti de Poudlard et fit la fierté de ses parents en entrant dans la bridage des Aurors.

La vie lui souriait. Il avait un boulot qu’il adorait dans lequel il se montrait très comptant, il était entouré d’amis qu’il voyait presque tout les soirs, il allait voir ses parents et sa sœur tout les dimanches et s’apprêtait à se marier avec une sorcière travaillant comme archiviste au département de la justice magique prénommée Alyssa.

L’année de ses 25 ans, Ian se retrouva à travailler sur une affaire sensible avec deux de ses collègues. Une affaire de disparition. Plus exactement celle d’une très jeune sorcière d’ascendance moldue qui, selon les rumeurs, sortait en cachette avec un fils d’aristocrate au sang-pur. Certains disaient que le père du jeune homme avait fait disparaître la fille pour ne pas embarrasser la famille suite à une grossesse non prévue au programme. Il était sur le point d’avoir en sa possession la preuve accablante comme quoi le père du jeune homme avait bel et bien payé quelqu’un pour se débarrasser de la petite amie de son fils lorsque la vie de Ian bouscula.

Alors qu’il rentrait chez lui un soir, Ian fut attaquer par derrière et assommé par un sort. A son réveil, il découvrit le corps sans vie d’Alyssa dans le lit conjugal, nue, avec un homme que Ian reconnu comme n’étant autre que leur voisin, lui aussi mort. L’enquête démontra que c’était la baguette de Ian qui avait lancé les avada kedavra meurtrier. La conclusion du tribunal fut qu’en rentrant plus tôt que prévu, Ian était tombé sur sa petite-amie et son amant et, dans un excès de rage, les avaient tout deux tué. Il eu beau crier, hurler, pleurer son innocence, Ian fut condamné à 15 ans de prison pour meurtre passionnel avec libération possible après 10 ans.

Pour Ian, la vérité était évidente. Pour être sûr de se débarrasser de cet auror à deux doigts de faire tomber son fils, l’aristocrate s’était assuré qu’il croupirait en prison.  

10 ans…

10 années passées enfermés dans une cellule d’Azkaban, à craindre la présence des Détraqueur, à tourner en rond dans une cellule minuscule. 10 ans qui auraient pu être des siècles pour Ian. Et enfin, il fut libérer grâce à sa bonne conduite au début du mois de février 2014.

Mais à sa sortie, le monde avait changé. Ce ne fut pas une surprise pour lui d’apprendre que suite à sa condamnation, il ne pourrait plus jamais retrouver sa place d’auror, ni même travailler au ministère. Le père du jeune aristocrate aidait mort depuis longtemps d'une maladie du coeur, sans que jamais justice ne puisse être rendue. Mais le pire fut à venir quand il comprit ce qu’il s’était passé durant les 10 années qu’il avait passé couper du monde.

Les toutes premières personnes qu’il alla voir furent sa famille. Son père avait décidé de quitter le monde de la magie. Il avait caché sa baguette et s’était trouvé un travail parmi les moldus mais au moins, ils étaient sains et saufs. Ils supplièrent Ian de faire comme lui mais il s’y refusa et retourna dans le monde magique.

Mais sa nouvelle vie se promet difficile. Bien que libre, son innocence n’a jamais été prouvée et aux yeux de tous, il reste un assassin. Trouver un travail est alors un véritable parcours du combattant pour lui et il enchaine les petits boulots, le plus souvent payé au noir, tout en vivant dans un studio minuscule et à la salubrité douteuse loué grâce aux petites économies qu’il a à Gringotts.

Ian est un animagus tout ce qu’il y a de plus légal et officiel. C’était un désire qu’il avait depuis son plus jeune âge et qu’il a concrétisé après sa scolarité à Poudlard. Tout cela à cause d’un cours sur le sujet qui l’avait réellement captivé. Un animagus avait été invité par le professeur pour l’occasion et se changea sous les yeux émerveillé de l’adolescent qu’il était alors en un lièvre. A la fin du cours, sa décision était prise : il deviendrait lui aussi un animagus !

Pour cela, il a d’abord longuement parlé avec un de ses instructeurs chez les aurors, lui-même animagus, avant de prendre sa décision. Le plus simple fut de trouver une idée de forme. Ian voulait quelque chose de pratique, pouvant passer inaperçu et pouvant l’aider dans son futur boulot d’auror. C’est pourquoi il opta pour une forme canine, songeant au simple et passe-partout berger allemand.

Après une longue étude et approche théorique, il a enfin pu passer à la pratique. Cela ne se fit pas sans mal, il lui fallu en tout plus d’un an avant, d’enfin, réussir à se transformer pour la première fois. Toutefois, cela lui réserva une surprise. Au lieu de se changer en berger allemand, comme il l’avait visualisé durant tout ce temps, Ian se transforma en husky.

Les premiers temps furent les plus difficiles. Une fois, il se retrouva changer en animal au milieu de sa cuisine en plein repas. Une autre, il se changea en homme en plein milieu de sa rue sans avoir eu le temps de rentrer chez lui. Et même une fois la transformation enfin maitrisée, il ne fut pas à l’abris de mauvaises surprises auxquels il n’avait pas songé être confronté tels que les puces ou, ce qui lui valu un très long moment de solitude, de se faire embarquer par la fourrière. Cette histoire reste d’ailleurs un sujet de moquerie à son égard de la part de sa famille. Coincé dans une cage dans un centre moldu de la SPA, il dû garder sa forme animal pendant 3 jours et ne pu s’échapper qu’après avoir été adopté par une famille, certes adorable, à qui il déposa secrètement quelques semaines plus tard un chiot husky devant leur porte pour se faire pardonner de les avoir ainsi injustement privé de leur chien.

Mais sa métamorphose s’avéra utile dans le cadre de son boulot, même si les husky ne sont pas forcément les chiens passant le plus inaperçu. Et cela lui sert encore désormais quand il veut s’assurer qu’on lui fichera la paix.